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mercredi 5 mars 2014

Les crocs de la forêt- Cédric Citharel




Les crocs de la forêt, de Cédric Citharel


Merci au forum Have a break Have a book et aux éditions L'Ivre-book de m'avoir permis de lire la suite de "Les morts-vivants ne font pas la queue dans les grands magasins"

A lire si on aime
- les mystérieuses transformations
- un style fluide

A éviter si on cherche
- un texte long
- un ton léger

Les crocs de la forêt, deuxième nouvelle de la série Les morts-vivants ne font pas la queue dans les grands magasins, n’est pas une suite à « On torture bien les animaux », mais une nouvelle dont le thème principal est également la transformation.

On retrouve avec plaisir la plume fluide et agréable de Cédric Citharel et une narration à la première personne toujours aussi maîtrisée.
Cette fois pourtant, ce n’est pas le narrateur qui subit la transformation, mais son ami Sébastien.
Le récit est essentiellement basé sur les pensées du narrateur et expose sa réflexion sur l’évolution de son ami. En effet, il s’agit en fait un flashback des évènements passés: il se remémore leurs rencontres qui marquent les différentes étapes de transformation, et essaie de comprendre ce qui peut être arrivé à son ami. Il évoque les émotions qui l’ont traversées à l’époque et ses regrets actuels (teintés d’un soupçon de culpabilité).
Le narrateur a connu Sébastien lors de son service militaire. Celui-ci apparaissait déjà comme un personnage atypique, plus proche de la nature que des coutumes d’une société qui privilégie l’amusement aux ballades en forêt. Quand il le retrouve après son service militaire, celui-ci a quitté l’armée et s’installe dans la forêt pour vivre en marge d’une société où il ne semble pas trouver sa place. Ce retour aux source au sein de la nature le change: s’il retrouve ses instinct primaires, perd peu à peu tout contact avec la société.
Face à ce comportement le narrateur exprime d’abord son envie quand il découvre le nouveau mode de vie naturelle et libérée de son ami, pourtant la peur s’installe peu à peu.
La mise en place de la transformation et en parallèle les émotions et réactions du narrateur sont bien mis en place, mais distillent plus de mystère que d’informations. Même si on ne trouve aucune explication à ce soudain changement, la magie opère et on reste scotché du début à la fin de la nouvelle.

En conclusion: j’ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle (je l’ai même préféré à On torture bien les animaux). Le style de Cédric Citharel et ces deux nouvelles donnent vraiment l’envie de découvrir d’autres livres de l’auteur.

On torture bien les animaux- Cédric Citharel


Mon Image






On torture bien les animaux - Les morts-vivants ne font pas la queue dans les grands magasins 1 de Cédric Citharel
Je remercie le forum Have a break Have a book et les éditions l'Ivrebook pour cette agréable lecture.


A lire si on aime :
- une approche différente des mort-vivants
(ou Non-vivant, terme que préfère le personnage principal)
- suivre le point de vue d’un personnage sombre

A éviter si on cherche :
- un texte long
-un ton léger

Si on a l’habitude de partager les aventures des survivants dans les histoires de zombie, Cédric Citharel prend le parti de nous proposer le point de vue d’un des morts-vivants. En effet, il nous invite à travers cette nouvelle, à suivre un personnage sans nom, dans deux parties bien distinctes de son existence: sa vie et sa non-vie.
Le lecteur se retrouve vite scotché, grâce un style vif et agréable et une narration à la première personne maîtrisée. Dès le début le ton est donné : l’auteur présente le corps pourrissant du non-vivant, son attitude d’immortel blasé, évoque brièvement ses victimes et donne l’envie au lecteur d’en savoir plus sur son parcours. On apprend ensuite à mieux le connaître : par le récit de son existence actuelle, mais d’abord par les souvenirs de sa vie antérieure, écrits sur un petit carnet qu’il a conservé.
J’ai apprécié le contraste entre ces deux facettes du personnage : homme ordinaire pendant sa vie, il change brutalement après sa mort, assume sa part d’ombre et se libère de toute conscience. L’histoire sombre alors dans l’horreur…
Si l’auteur expose les circonstances du changement chez le personnage, il n’approfondit pas ce point, et j’avoue que ce flou concernant le processus de transformation m’a un peu déçue.
Malgré ce léger manque, Cédric Citharel a su établir la noirceur du personnage : on apprécie sa plume efficace, qui met bien en place les descriptions et le ressenti lors des scènes les plus sombres. L’atmosphère est également très bien transcrite.

En conclusion: Cédric Citharel nous offre une approche différente des mort-vivants qu’on lit avec plaisir et qui donne envie de suivre le personnage, malgré sa noirceur et sa haine des humains… Dommage que ce soit aussi court, car la fin a piqué au vif mon intérêt et j’aurais aimé en savoir plus.

dimanche 26 janvier 2014

Evariste d'Olivier Gechter




A lire si on aime

Un personnage principal attachant

Une complémentarité entre phénomènes paranormaux et technologies nouvelles

Un récit teinté d’humour et d’ironie

Un style fluide

A éviter si on cherche

Une approche traditionnelle de l’occulte

Une intrigue complexe


Je remercie le forum Have a break Have a book et les éditions Lokomodo pour cet agréable moment de lecture passé avec Evariste .

Comme le laisse présager le titre et le résumé, le livre est centré sur le personnage d’Evariste.
Evariste, qui vient de lancer un cabinet d’ingénierie en occultisme industriel et commercial, se définit lui-même comme quelqu’un de moyen. Mais, s’il se défend d’être un héros, ce personnage est un vrai gentil. Impossible également de le considérer comme un quelqu’un d'ordinaire, puisqu’il maîtrise et manie l’occulte avec talent. Malgré ce pouvoir, il reste pourtant si humain, qu’on s’attache facilement au personnage. Il est plaisant de suivre ses aventures et son parcours semé d’embuches: il connait aussi bien les échecs que les réussites. Sa débrouillardise et sa ruse lui permettent de sortir des situations difficiles, mais Evariste trouve toujours un ami pour venir le sortir d’un mauvais pas, que ce soit du monde des esprits ou parmi les vivants. On ne resent pourtant pas de facilité dans ces interventions providentielles, car le pauvre Evariste n’est jamais épargné.

La narration menée à la première personne nous entraîne avec un humour tantôt loufoque tantôt décapant, mais toujours teinté d’ironie.
On apprécie les dialogues intérieurs du personnage toujours drôles, les notes de bas de page qui proposent des anecdotes amusantes et soulignent l’ironie de la situation évoquée. Olivier Gechter joue avec les métaphores, multiplie les clins d’œil et allusions diverses. Il lui arrive même d’user et abuser des stéréotypes, mais avec pertinence et sans lasser le lecteur pour autant.
Les alliés et amis d’Evariste sont également plutôt comiques, voire mystérieux pour certains. Mais, ils sont plus nuancés et percutants que leurs ennemis, qui sont traités avec moins de profondeur. Leur objectif, au début dissuader Evariste d’embaucher une personne extralucide, se résume ensuite à la simple volonté de le détruire : plutôt basique et léger pour expliquer la hargne, l’énergie et les moyens déployés pour nuire au héros. Les adversaires d’Evariste n’échappent pas non plus à la caricature: que ce soit la riche comtesse excentrique, son dandy d’homme de main , ou leurs sbires, seuls deux mots viennent à l’esprit pour les qualifier : bêtes et méchants.

Se plonger dans le roman, c’est également s’immerger dans un quotidien où l’occulte s’imbrique dans la réalité avec naturel.
Le paranormal fait parti de la vie d’Evariste, de son quotidien. La théorie de l’occulte proposée par Olivier Gechter paraît également très cohérente. Les phénomènes occultes sont expliqués de manière détaillée et claire. Ils sont originaux, et accompagnés de références, qui leur donnent une certaine crédibilité. L’auteur les lie avec ingéniosité aux technologies nouvelles : complémentarité appréciable qui fait d’Evariste un sorcier moderne.

En conclusion, j’ai beaucoup aimé ce plongeon dans un monde où réalité et surnaturel se côtoient sans s’opposer. J’ai souri plus d’une fois, parfois même ri de bon cœur et j’avoue être tombée sous le charme d’Evariste. Ce livre est une belle découverte, mais aussi mon premier coup de cœur de l’année !

samedi 4 janvier 2014

Challenge: I like this collection

Un dernier challenge (toujours avec Have a break have a book).


 
Le principe : choisir une collection ou maison d'édition dont on apprécie les livres puis en lire au moins un par mois.
 
J'ai décidé de participer avec les livres des éditions Laska. Je fais ainsi une petite place à la romance dans ma PAL chaque mois.

Challenge : quand la nuit tombe

Encore un challenge du forum Have a break Have a book auquel je n'ai pas pu résister !


Le principe: lire 40 livres (15 pour la version light) des genres thrillers, policiers et horreur.

Je n'ai pas encore établi de PAL spécifique.
J'ai bien deux Stephen King et deux James Herbert et quelques Lovecraft qui m'attendent. Le dernier Sire Cédric fera également parti de cette PAL, mais pour le reste, je vais étudier les propositions faites sur le forum.

Pour plus d'informations c'est ici

Challenge: allège ta PAL

 
Pour venir à bout de ma PAL, j'ai décidé de participer à un challenge proposé par le forum Have a break Have a Book...
 

 
Le principe du challenge est simple: je dois lire cinq livres de ma PAL avant de pouvoir acheter un autre livre (livre récompense).
Sont considérés livres de la PAL: les livres qui attendent d'être lus sur les étagères de ma bibliothèque ou de ma liseuse, les livres de mon abonnement aux éditions Laska, les livres lus en partenariat avec le forum Have a break, Have a book.
Ne sont pas considérés comme "livre-récompense", donc ne comptent pas comme un achat : les livres acquis par abonnement, les cadeaux (il me reste d'ailleurs encore une enveloppe de Noël à utiliser), les livres gratuits.
 
Je vais essayer de m'y tenir, même si ça va être difficile de ne pas craquer. Il me faudra avancer dans ma PAL quand un livre me fera envie !
 
Je ferai le point régulièrement sur le blog, pour annoncer quels ont été les livres lus et le livre-récompense choisi.
 
Si ce challenge vous intéresse, plus d'informations ici.

mardi 31 décembre 2013

Le cycle d'Ardalia tome 3 Les Flammes de l'Immolé - Alan Spade ( éditions Emmanuel Guillot)



A lire si on aime
-un style fluide
-un monde riche
-des peuples et une magie liés aux éléments
-des personnages forts
- les oiseaux majestueux

A éviter si on cherche
- des combats nuancés (qui sortent du schéma lutte du bien contre le mal)
- une intrigue simple
résumé
La grande traque avait commencé, et les hevelens étaient le gibier. Quand se conclurait-elle ? Et comment ? Impossible de le prédire. L’armée de Malia vaincue, les forces de la Destruction font le siège de la Porte des Canyons et se répandent dans les Steppes Venteuses. Pour chaque enfant du vent ou de l’eau capturé et précipité dans la Grande Déchirure, c’est un nylev, un être de feu qui naît. Pelmen, Laneth, Lominan et Elisan-Finella doivent convaincre les krongos de se joindre à leur lutte désespérée. Mais les êtres de pierre ne sont qu’une poignée, et plus rien n’entrave Valshhyk, l’Immolé…

Mon avis
Encore merci au forum Have a Break Have a Book et l'auteur Alan Spade de m'avoir permis de découvrir La trilogie d'Ardalia.

Les Flammes de l'Immolé est le tome le plus long, mais aussi le plus abouti de la trilogie d'Ardalia : on y retrouve le style riche et fluide de l'auteur, ainsi qu'une narration soutenue et maîtrisée.
Les personnages qui avaient déjà bien évolués dans le deuxième tome gagnent encore en profondeur. L'auteur n'hésite pas à leur mener la vie dure et fait preuve de finesse et de sensibilité dans le traitement de leur caractérisation. Certains personnages secondaires sont aussi plus développés que dans les tomes précédents (Xuven par exemple prend plus d'ampleur).
Les différentes civilisations livrent leurs secrets : on est ravi d'en savoir plus sur le peuple des Krongos (les êtres de pierre), mais également sur les Algams, immenses oiseaux divins qui servent de montures aux héros. L'étrange complicité que ces derniers entretiennent avec leur cavalier sous forme de liens télépathiques et de transmissions d'images s'avère particulièrement intéressante. Ils offrent une vague de fraîcheur et de d'originalité au roman.
Dans ce tome, l'histoire ne connaît pas de temps mort : les combats font rage, les personnages doivent faire face à leur destinée (même si certaines décisions sont rudes à prendre) et s'allier face aux épreuves et à l'ennemi. Cette coopération entre les peuples n'est pas aussi aisée qu'elle y paraît et les traîtres sont encore nombreux, prêts à frapper à la moindre faute d'inattention des héros. Pour le lecteur, l'immersion dans l'intrigue et les affrontements est totale. Il semble presque impossible de lâcher le roman, tant l'envie est grande de rester sur Ardalia pour suivre les aventures de Pelmen, Laneth, Xuven, Lominan et leurs amis.

Dans ce tome, de nombreux points de vue servent l'intrigue qui se ramifie et prend des tournants moins prévisibles, même si les grandes lignes ne réservent pas réellement de surprises. Le lecteur doit tout de même prendre garde à bien suivre les enjeux et intérêts des nombreux personnages. Il faut bien distinguer les alliés des traîtres et les noms composés des Malians ne rendent pas la tâche facile, car ils peuvent porter à confusion (surtout pour les personnages les moins connus). Les événements regorgent également de détails non négligeables, qu'il ne faut pas manquer sous peine de se retrouver perdu dans le fil de l'histoire. Il existe un index des personnages qui peut être utile, mais qui se trouve à la fin du tome, ce qui ne rend pas forcément la manipulation aisée sur certaines liseuses.

On apprécie la fin soignée du tome, et donc de la trilogie, qui répond aux questions et aux attentes du lecteur. L'auteur ferme les nombreuses portes ouvertes tout au long de l'histoire.
L'émotion est au rendez-vous !

Une fois la lecture de la trilogie terminée, les lecteurs désireux d'enrichir leurs connaissances de l'univers créé par Alan Spade peuvent poursuivre leur découverte avec « Une brève histoire d'Ardalia », récit de la genèse d'Ardalia (téléchargeable gratuitement).

en conclusion : On ne s'ennuie pas un seul instant avec ce tome (et je l'aurais dévoré en bien moins de temps si des contraintes personnelles et professionnelles ne m'avaient pas freinée dans ma lecture). Si le deuxième tome de la trilogie a marqué un tournant, ce troisième tome particulièrement réussi est un véritable coup de cœur.
Bilan positif, donc, après cette agréable lecture du cycle d'Ardalia.
Et je compte bien continuer l'aventure puisque « Une brève histoire d'Ardalia » a déjà pris place dans ma liseuse !

jeudi 26 décembre 2013

Le cycle d'Ardalia tome 2 : Eau turquoise - Alan Spade ( Editions Emmanuel Guillot)

 
A lire si on aime :
- un univers bien construit et soigné
- la magie (discrète, bien dosée et utilisée à bon escient)
- des personnages attachants, des femmes fortes
- un style fluide

À éviter si on cherche :
- Des héros super puissants

 
résumé
Le long de la Grande Déchirure et au cœur du volcan Ixal, Valsshyk l’Immolé s’agite. Les créatures corrompues par ses miasmes purulents se font chaque jour plus nombreuses. Entre les murs ardents de Sinista luisent les glaives, haches et lances d’ambreroche d’une armée de réprouvés. Le jour s’approche où le nexus retenant encore le Dieu sombre s’effondrera. Alors, les nylevs surgiront des abysses... Messagers du destin, Pelmen, Xuven, Teleg, Elisan-Finella et Lominan s’empressent. Hélas ! Bientôt éclatent des dissensions et les chemins se séparent. Qui, des enfants d’Aoles ou de Malia, parviendra à avertir le monde du péril ? Au moment d’affronter les serviteurs du Feu sacré, le souffle d’Aoles et le pouvoir de l’Eau turquoise suffiront-ils ?
 
Mon avis :
 
Je renouvelle mes remerciements à Have a Break have a Book et à l'auteur Alan Spade pour m'avoir permis de continuer ma découverte d'Ardalia.

Dans ce deuxième tome, l'intrigue et les personnages sont posés, on maîtrise les codes et le vocabulaire spécifiques de l'univers. La lecture en est par conséquent facilitée. C'est donc un plaisir de retrouver le personnage principal, Pelmen, beaucoup moins naïf que dans le premier tome mais toujours aussi attachant et ses compagnons d'aventure.
Pourtant le début du roman peut déstabiliser avec l'apparition d'une alternance de point de vue inattendue. En effet, dans le premier tome l'auteur s'en remetait uniquement à celui de Pelmen. Il fait le choix d'y ajouter ici celui de Lominan, jeune femme blessée et frustrée.
Au début, il faut alors lutter contre l'impatience de retrouver le jeune héros, même si la partie consacrée à la jeune femme suscite l'intérêt : elle relate l'évolution de ses relations avec sa supérieure Elisan Finella, leur complicité grandissante et leurs échanges magiques (très proche de la méditation). Parallèlement Pelmen découvre sa propre magie et ses possibilités, gagne de l'assurance et de la maturité, mais aussi l'estime de ses semblables. La magie, au départ peu utilisée et peu variée, prend ainsi une place plus importante dans le roman.
C'est à son arrivée dans la cité des Malians que le personnage de Lominan s'étoffe. On y comprend mieux ses frustrations, ses attentes, ses craintes. On la voit évoluer en une femme plus forte, plus fiable. Sa magie se déploit sous forme d'une Magie des bulles qu'elle doit apprendre à controler. Son point de vue nous permet également d'en savoir plus sur le peuple des Malians, peuple aux croyances et coutumes fascinantes.
L'auteur accorde d'ailleurs un rôle non négligeable aux femmes qui deviennent des personnages percutants : j’ai autant apprécié Laneth la farouche et sensuelle amie de Pelmen, que Lominan la désabusée. Alicène, soeur de Teleg fait également une apparition remarquée. Et comment ne pas citer l'Infatigable Voyageuse ! Même si son rôle demeure minime dans l'intrigue, elle reste une femme de pouvoir et un personnage incontournable.
Dans ce tome également, l’intrigue se complexifie et s'intensifie. On découvre un malaise interne au sein des citées, rongées par la corruption qui les gangrène. L’histoire prend une tournure intéressante, les alliés de l'ennemi dévoilent leur vrai visage. Les traitres sont nombreux. L'ennemi est puissant et organisé. Les pièges se multiplient et on se demande souvent comment les héros vont s’en sortir. La magie opère et on se retrouve vite scotché au roman, impatient de connaître la suite.

Conclusion
Ce deuxième tome a donc gagné en maturité : l'intrigue se complexifie, même si elle reste prévisible. Ce n'est pas forcèment un point négatif, le lecteur avance en terrain connu et peut se laisser porter par la plume de l'auteur (toujours aussi agréable) en toute confiance. Les personnages sont également plus développés. Malgrè un début un peu difficile, la fin de ce volume m'a tenu en haleine et donné l'envie de continuer ma lecture. J'attaque le tome 3 avec enthousiasme !


Le cycle d'Ardalia Tome 1 : Le souffle d'Aoles- Alan Spade (Editions Emmanuel Guillot)



A lire si on aime
- un univers original bien construit et soigné
- un personnage principal attachant
- une écriture fluide

A éviter si on cherche
- une intrigue complexe et imprévisible

Résumé
Pelmen doit beaucoup à la famille Boisencroix. Jusqu’à sa rencontre avec Teleg, le fils, il avait pour seule perspective la découpe de peaux de bêtes à l’aide d’un silex à la tannerie nauséabonde de son village. C’est ce nouvel ami qui lui a fait découvrir le travail du bois.
Mieux encore, Galn, le père de Teleg, l’a initié au tir à l’arc, et Pelmen s’est révélé tellement doué pour cet art qu’il a réussi à infléchir la course de son destin en devenant archer. Mais un jour, de mystérieux individus entrent en contact avec Teleg dans une taverne. En lui proposant un fragment d’ambreroche, minerai précieux entre tous, et en lui promettant la richesse, les inconnus parviennent à le convaincre de s’exiler pour travailler dans une mine.
Lorsque Pelmen apprend que ces personnages sont des adorateurs du feu, ennemis héréditaires, il n’hésite pas à se lancer dans l’aventure. Pour retrouver son ami et le tirer des griffes des nylevs, serviteurs du dieu de la destruction, il lui faudra surmonter bien des appréhensions et s’allier avec des êtres étranges et fantastiques : un shaman maîtrisant le souffle d’Aoles, autrement dit le pouvoir du vent, un krongos, créature de la terre capable de s’incorporer à la roche, et enfin des malians adeptes de la magie de l’eau.

Mon avis
Bien que la couverture n'aie pas vraiment attiré mon regard, c'est le résumé qui a attisé ma curiosité. Je me suis donc lancée dans la découverte du premier tome du cycle d'Ardalia et je tiens à en remercier le forum Have a Break Have a Book et l'auteur Alan Spade.

Dès le début du roman, on s'attache très vite à Pelmen, le personnage principal, adolescent timide et rebelle. On apprécie sa naïveté et sa fougue. Le style fluide et agréable nous porte au fil de ses aventures, que l'on suit avec plaisir.
L'intrigue naissante reste simple et bien menée. Trop peut être. Si elle semble parfaitement maîtrisée, elle manque un peu de subtilité. L'enchaînement des événements laisse paraître trop clairement les ficelles tirées par l'auteur : le personnage principal échappe aux dangers avec une facilité déconcertante et les éléments déclencheurs de l'intrigue manquent de naturel et de spontanéité.
Ma lecture n'a pas été désagréable pour autant, car le point fort et l'originalité du roman réside dans la richesse de l'univers créé. La plume de l'auteur contribue amplement à cette réussite par des descriptions précises et soignées, mais qui ne noient jamais le lecteur sous un flot d'informations inutiles. Il ne se perd pas dans les lourdeurs d'un style trop élaboré (même s'il reste soutenu), ne cherche pas à en mettre plein la vue, et s'il faut un temps pour s'habituer et s'approprier les codes de ce monde (présence notamment de nombreux néologismes), l'immersion se fait parfaitement et naturellement au fil des pages : dépaysement garanti !
De plus, cette découverte se fait sous le point de vue de Pelmen et l'identification au personnage fonctionne très bien. L'auteur fait partager à travers ses yeux des scènes et ambiances très vivantes, où même les actions les plus banales du quotidien sont mises en valeur.
L'apprentissage de Pelmen représente également un passage fort intéressant du roman (que j'aurai voulu plus développé) où le héros s'intègre à la nature environnante, apprend à l'écouter, l'apprécier, s'y fondre pour y évoluer, chasser et se défendre.
Certaines relations entre Pelmen et les personnages secondaires demeurent pourtant traitées un peu rapidement. En début de roman, l'amitié entre Pelmen et Teleg me semble peu crédible. La relation entre Pelmen et le père de celui ci est plus mise en avant. Il serait presque plus logique qu'ils éprouvent un sentiment de rivalité (Pelmen attire sur lui l'attention et la fierté du père de son ami, et réussit là où il a échoué), ce qui fragilise un peu le fil conducteur de l'intrigue : après tout, la motivation première du jeune héros est de sauver son ami.

En conclusion, malgré un léger manque de spontanéité et de profondeur, j'ai apprécié la découverte d'un univers original, de personnages fort intéressants, ainsi que la plume claire et assurée de l'auteur. Ce premier tome aurait pu être un véritable coup de cœur, si ces quelques détails n'avaient pas gêné ma lecture. Je poursuis donc le deuxième tome avec l'espoir de voir l'intrigue et les personnages évoluer et s’étoffer.