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lundi 17 avril 2017

Un site nommé désir, de Lou Borgia





Résumé

« Un site nommé Désir… » C’est le nom que Lou a donné au site qu’elle a créé avec Adèle – DJ dans une boîte de filles – et Victoire – qui rêve de gloire sur les podiums –, afin de parler librement de sexe entre jeunes. Côté coeur, il y a l’amoureux que Lou a quitté et qui continue à la harceler. Mais aussi Miss Mojito, une jolie Cubaine qui brûle de lui faire découvrir les plaisirs entre filles. Et, surtout, le mystérieux internaute qui reproche à Lou de ne rien connaître au désir et qui lui lance un défi : remettre au goût du jour le concept de flirt. Le programme ? Jouer avec le désir par tous les bouts, en s’interdisant d’aller jusqu’à l’orgasme. Et ne pas tomber amoureux…
À 26 ans, Lou a une imagination débordante et elle fantasme plus vite que son ombre. Quoi de plus excitant pour elle qu’un garçon qui joue à l’Homme Fatal, celui qu’on n’a pas le droit d’aimer ?



Mon avis

Avec « Un site nommé désir » ma surprise a été double en commençant ma lecture : 
- le personnage principal porte le même nom que l'auteur (ce détail ne m'avait pas frappé auparavant). On s'interroge un peu sur ce double emploi. Est-ce un livre inspiré de faits réels, de recherches , ou des fantasmes couchés par écrit par l'auteur ? Questions bien trop indiscrètes et indélicates pour que l'on pousse l'investigation plus loin, mais c'est vrai que cela effleure forcément l'esprit du lecteur. Tout ce que nous révèle l'auteure, c'est qu'elle ressemble à son personnage... Mystère !
J'avoue que j'ai été surprise de retrouver un concept peu original : un trio de copines qui échangent sur leur vie sexuelle. Je m'attendais à un récit plus mature, se centrant sur la relation sur le net. Le résultat aurait pu être indigeste (comme je l'ai souvent vécu : avec des lectures, la plupart du temps, bien vite abandonnées), mais ce fut loin d'être le cas avec ce roman. J'ai tellement été captivée par celui ci, que je l'ai lu bien rapidement. Les sujets abordés et situations sont variés, traités avec naturel et légèreté, mais sans pour autant survoler. L'auteure prend le temps de traiter différentes pratiques sexuelles ( lesbianisme et recherche d'une identité bi, l’exhibitionnisme, le désir, le plaisir, le BDSM, l'utilisation de sex-toys...) avec un certain réalisme même si sans être pointu. 



La narration se fait du point de vue de Lou à la troisième personne. On lit également des échanges de mails et textos entre les personnages. L'humour tantôt immature, tantôt ironique apporte un zeste de fraîcheur. Certaines situations font sourire, et parfois même franchement rire. Certaines sont carrément hilarantes. On frôle le ridicule, mais calculé et bien mis en place par l'auteure.
Le rythme se fait autour de chapitres courts, vite lus. On se dit « allez encore un... » et on se retrouve facilement en train de lire la moitié du bouquin d'une traite !



Lou est donc le personnage principal de ce roman. La jeune femme vient de rompre avec un petit ami jaloux et encore fort présent dans le récit (ce qui permet à l'auteur de traiter le principe de jalousie, normale et abusive). Au delà de son job alimentaire (testeuse de sex-toys), elle est administratrice du site « Un site nommé désir » avec ses deux amies Adèle et Victoire. Elle espère en vivre un jour, et s'évertue avec leur aide de leur faire vivre et le faire connaître.


Lou est jolie, peu sûre d'elle et dans le roman, enfin libérée de son « tyran », explore des pratiques sexuelles nouvelles, poussée par ses pulsions, mais aussi par un mystérieux internaute, qui lui propose un challenge sur le site : celui du flirt. Apprendre à se connaître, étape par étape, sans coucher, développer le désir et le différencier du plaisir, tel est le défi.


Lou personnage sympathique s'avère loin d'être parfait. Son côté égocentrique l'aveugle parfois dans ses relations avec ses amies, avec son ex et les autres personnages et cela lui vaudra quelques revers de fortune, qui heureusement restent finalement sans grandes conséquences (même si, de ce fait, la fin s'avère surprenante et savoureuse).


A travers ses yeux, on découvre ses amies Adèle et Victoire, deux jeunes femmes totalement différentes.


Victoire, franche, directe, sûre d'elle et de son corps, ne manque pas d'ambition. Elle utilise d'ailleurs ses atouts avec brio pour faire avancer sa carrière. Au contraire de Lou, elle manque d'imagination, ne fantasme pas. Il lui faut de l'action, si besoin un peu de technologie, mais surtout des regards attentifs sur ses prouesses. Reine de l’exhibition, elle aime se donner en spectacle avec son ex, Alex, mannequin bien doté par la nature, apparaissant bien souvent dans le roman : le charmeur de ses dames. 


Adèle, parait beaucoup plus secrète, toujours en jean et sweet shirt large, pour cacher ses formes pourtant avantageuses. Elle change son look et opte pour des tenues gothiques quand elle se rend au Pussykiss, boîte où elle est DJ (job alimentaire auquel elle tient). Quand elle demande à Lou de venir jouer le rôle de petite amie, pour décourager une belle Cubaine au sang chaud qui lui fait des avances, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu. Lou succombe vite au charme de la demoiselle. Bien des complications s'ensuivent... pas forcément celles auxquelles on s'attend : l'auteure sait nous surprendre !


Le scènes et situations proposées sont chaudes, décrites en détail, l'ambiance bien campée, mais l'ensemble ne tombe pas dans le vulgaire. Les dialogues apportent leur lot de de mots crus (mais jamais trop) et d'expressions et de comparaisons amusantes. Pas de tabous ne viennent freiner les jeunes femmes et c'est tout à fait appréciable !


Je ferai cependant deux petits reproches au récit :
-Un petit manque de subtilité, car on tombe facilement dans la facilité (problèmes vite résolus, situations évidentes)
-la brochette de jolies filles et de beaux gosses chez les mecs : tout le monde est beau... Je comprends que cela fasse parti du fantasme, mais cela retire un peu de réalisme et les petits détails, petits défauts qui font le charme d'une personne. 



En conclusion, ce fut une lecture rafraîchissante, amusante, légère... presque un coup de cœur. En tout cas, elle va rejoindre mes lectures doudous (ces livres que j'aime relire une centaine de fois, par simple plaisir de retrouver les personnages et ici l'humour du récit). Une très bonne lecture au final, que je recommande aux amateurs du genre et aux personnes qui voudraient se lancer. Merci Au forum Au cœur de l'Imaginarium et aux éditions La Musardine.

dimanche 2 avril 2017

Tome 3 des Dames de Riprole : L’Épervier de l’Espoir, d'Eve Terrellon


Résumé

Marqué par la guerre et avide de vengeance, Arnault, fier seigneur de Riprole, a longtemps vécu en chevalier, jusqu’à ce qu’un drame l’oblige à reprendre le titre et la fonction de chef de famille. Mais voilà qu’en ce début de printemps 1418, un espoir insensé l’incite à croire que le frère qu’il pensait mort est toujours vivant. Retrouver Eudes devient sa priorité, et peu importe si pour cela il doit s’enfoncer en territoire soumis aux Anglais.

Voyageant sous une fausse identité, son périple se heurte rapidement à celui de Judith, qu’un chantage sordide a rendue veuve et accusée de sorcellerie. Réunis malgré eux, les deux jeunes gens se portent mutuelle assistance, mais leur alliance sera-t-elle suffisante pour contrer Jean de Hodes, leur ennemi commun et prévôt de Calais ?


Mon avis

Après avoir lu les deux premiers tomes de la série « Les dames de Riprole », j'attendais de lire la suite avec une certaine impatience et une curiosité d'autant plus vive, sachant qu'elle allait concerner Arnault, le chevalier charismatique.
Arnault est le frère d'Isabelle et Béranger, le seigneur secret et froid, laissant la priorité aux responsabilités et ne comprenant que peu celles du cœur. Intriguée, je me suis donc lancée dans la lecture.

Arnault croule sous les responsabilités, mais n'hésite pas à confier les rênes de son domaine et la charge de sa famille à Tristan, son beau frère, afin de se lancer dans une quête bien difficile : celle de retrouver son frère qu'il a longtemps cru mort. Il part vers Calais, territoire appartenant à l'ennemi anglais pour chercher des informations. C'est sa responsabilité de frère qui le pousse, mais aussi et surtout sa culpabilité. Dans ce troisième volet de la série, on apprend les souvenirs et les remords qui rongent le chevalier. Ce passé douloureux explique son caractère emporté et peu chaleureux, voire égoïste, cruel et grossier.

Sur son chemin, Arnault rencontre Judith et la sauve d'un tragique destin et d'un ennemi commun : l'ignoble Jean de Hodes. Judith, jeune veuve et guérisseuse, possède un caractère assez contraire au chevalier, puisqu'elle s'avère souple et généreuse, prête au sacrifice quand le destin l'exige.
Si celui ci est séduit pas la belle rousse (son point faible en matière de femmes), il résiste à lui ouvrir son cœur (la porte semble fermée et bouclée à double tour).

Judith, vite attirée par le jeune homme, ne se ment pas quant à ses sentiments pour Arnault. Il faut pourtant bien des épreuves pour franchir les défenses de celui ci. Sa souplesse de caractère, son courage et sa patience l'aideront pourtant à l'atteindre. Elle sait contrer ses attaques et les coups bas.

Du courage, les deux jeunes gens n'en manquent pas dans le récit, car bien des aventures et désagréments les attendent. Jean de Hodes les guette aussi au tournant, avec toute la haine et le ressentiment qui le caractérisent.
On trouve cependant d'autres points communs qu'ils partagent : leur assurance et leur arrogance face à l'ennemi. On connaît celle d'Arnault, mais Judith s'avère avoir autant de répondant et de répartie, que ce soit face à eux ou face à lui, mais dans ce cas teintée d'une douce ironie...
Leur relation se fait plus adulte que celles partagées dans les premiers tomes. On retrouve de la sensualité, mais aussi deux personnages qui ont du vécu, des souffrances et des désillusions derrière eux. Encore une fois, l'auteure, Eve Terrellon, a su équilibrer leur relation à merveille et celle-ci ne manque pas de piquant. On s'attache aux deux personnages sans mal, tout comme dans les premiers tomes. Leur évolution reste subtile, mais bien présente, et ravit le lecteur.

Plus on avance dans la série, plus on sent l'importance du contexte historique. La « rivalité » avec les Anglais devient prégnante, imbriquée dans l'intrigue amoureuse. Dans ce contexte difficile, on se prend à avoir peur pour Arnault et sa famille, tout autant qu'on espère pour le frère disparu. En effet, les duperies et traîtrises ne manquent pas. Elles impliquent des événements survenus dans les premiers volumes. Bien sûr, on peut lire ce troisième tome indépendamment, mais ce serait dommage de ne pas savourer l'évolution de toute la famille à travers la série.
Tout comme pour les premiers tomes, le récit s'avère prenant, Arnault et Judith se partageant chapitre après chapitre la narration. Cela permet de comprendre leurs états d’âmes et émotions, l'évolution de leur relation de chaque point de vue. Le style fluide et juste reste toujours agréable : une bien belle plume gardant sa stabilité.

Ma lecture de ce troisième tome fut donc excellente et c'est avec plaisir que je lirai la suite ! Je l'attends même avec impatience. Je remercie le forum Au cœur de l'Imaginarium et les éditions Lune écarlate pour m'avoir permis de lire la suite de cette série « coup de cœur ».

mercredi 16 novembre 2016

Les dames de Riprole T2 : Les noces de l'innocence d'Eve Terrellon

Les Dames de Riprole, tome 2 : Les Noces de l'Innocence par Terrellon


Résumé
En cette année 1417, alors que l'armée anglaise menace plus que jamais la Normandie, le doux Béranger n'a qu'un rêve : devenir ménestrel. Pour cela, il se sent prêt à braver l'autorité de son frère Arnault, un fier chevalier, au risque de se voir renier par sa famille. Très loin de là, dans les Vosges, Douce, sauvageonne vivant dans la montagne, voit sa vie bouleversée en portant secours à une fugitive. Réunis contre leur gré, les deux jeunes gens se voient plongés dans l'univers cruel et licencieux du comte de Coeurval. Confronté au pire, le caractère bien trempé de Douce parviendra-t-il à s'accommoder des façons timorées de Béranger pour échapper aux griffes de leur prédateur ? 


Mon avis
Dans ce deuxième tome de la série des Dames de Riprole « Les noces de l'innocence », on retrouve la suite du premier roman, avec les personnages rencontrés alors. Les deux romans peuvent cependant se lire de manière indépendante, même si ce serait dommage vu le plaisir de lire, de découvrir, puis retrouver Tristan, Isabelle et ses frères.
Eve Terrellon focalise cette fois sur le personnage de Béranger. Elle apporte, au début du roman, des détails sur le tome précédent, sans alourdir la lecture pour ceux qui l'ont lu, en apportant les informations nécessaires pour ceux qui ne l'ont pas fait, le tout du point de vue de notre nouveau personnage principal.
La couverture de ce deuxième tome, magnifique une fois encore, reste cohérente et dans la lignée du premier.

Béranger, le frère doux et compréhensif du premier tome prend donc plus de relief. Sa volonté de devenir ménestrel n'a pas faibli, les tensions avec son frère Arnault également.
Idéaliste, sensible et passionné par son art, de santé fragile, il est loin d'exceller aux armes et au combat, malgré l'aide de Thierry, son ami qui l'initie.
Si Arnault pense à assurer son avenir en voulant en faire un écuyer, il se montre intraitable et inflexible. L'obstination de celui ci, ainsi que celle de Béranger offrent le déclencheur de l'intrigue : leurs relations houleuses poussent le jeune frère dans bien des mésaventures, alors qu'il essaie d'atteindre son but.
On comprend la détermination de Béranger et Arnault reste un personnage charismatique et intrigant. La relation entre les deux frères va évoluer dans ce volume, ce qui la rend d'autant plus intéressante.

L'auteure alterne le point de vue de Béranger avec celui de Douce, dans un environnement beaucoup plus démuni et sauvage.
Ce nouveau personnage féminin, deuxième protagoniste de cette romance, s'avère vite haut en couleurs.
Seule et farouche, la jeune fille livrée à elle même a pour toute compagnie un lynx appelé Lune Blanche. Elle entretient avec elle une grande amitié complice et trouve réconfort et protection auprès de celle ci.
J'ai apprécié le côté très nature et sauvage du personnage et on se prend vite d'affection pour la jeune fille et l'animal. Elles dégagent toutes deux, force et courage.

De malheureux hasards amènent les deux jeunes gens, Douce et Béranger, dans les griffes de Coeurval, personnage douteux qui aime s'entourer de beaux jeunes gens et n'hésite pas à se passer de leur consentement.
Eve Terrellon met en place avec succès une atmosphère tendue, où les échecs d'évasion se multiplient et nous font craindre le pire pour les deux protagonistes.
Ceux ci s'y rencontrent, s'apprivoisent, s'accordent leur amitié...
Le récit vraiment prenant, nous entraîne, nous fait trembler, mais aussi fait doucement évoluer l'amitié amoureuse en un sentiment plus fort.

Le récit reste toutefois réaliste : les obstacles ne manquent pas et le couple lutte pour les surmonter. Pas de facilité pour eux, pour le plus grand plaisir du lecteur (difficile de lâcher la lecture, une fois qu'on l'a commencée). L'auteure décrit également les émotions avec justesse et délicatesse.
Dans ce tome, comme dans le précédent, le style est fluide, le récit cohérent et très plaisant.

Face aux événements et dans leur relation intime, les jeunes gens se montrent fidèles à eux même. Béranger essaie de faire bonne figure, mais reste quelque peu passif. C'est Douce, l'autoritaire et hardie jeune fille qui lui donne du courage, de l'espoir et de la motivation. Douce sait utiliser sa maturité et son audace face à l'adversité, mais joue assez souvent de malchance. Elle ne s'avoue que rarement vaincue. Voilà donc un couple complémentaire et une relation qui sort de l’ordinaire, avec une femme forte et un homme plutôt sensible, tout en restant respectueuse et intéressante.

Béranger, lors de ses aventures, prend aussi connaissance de faits concernant Arnaut et leur frère décédé. On comprend un peu plus les tourments de l’aîné et on aimerait en savoir plus sur celui ci. Hâte de lire la suite, car je suis bien intriguée.
L'amitié qui lie le jeune homme à Thierry amène aussi à des interrogations.
Mais je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte aux futurs lecteurs, juste que la suite devrait réserver des surprises. Vraiment hâte !!!

En conclusion : j'ai apprécié ce deuxième tome, tout autant que le premier. Et, ce sera bien sûr, avec grand plaisir, que je lirai la suite !








dimanche 18 septembre 2016

Les dames de Riprole T1: La Dame du Vallon Perdu d'Eve terrelon

La Dame du Vallon perdu.

Résumé

En l’an de grâce 1416, Isabelle, sœur désargentée du ténébreux Arnault de Riprole, prend la route pour rejoindre le château de son fiancé. Sujette à une guerre endémique, la campagne normande est peu sûre et le charroi se fait attaquer. Sauvagement molestée, Isabelle est secourue par Tristan, un chevalier errant. Reconnaissante, elle demande à son frère d’accueillir ce dernier au château, pour qu’il y passe l’hiver avec son écuyer. Le fief est pauvre et la vie s’organise entre les mystérieux déplacements d’Arnault et la passion de Béranger pour la musique. Découvrant peu à peu les blessures qui marquent cette famille, Tristan se sent l’obligation de veiller sur Isabelle.


Mon avis

Le récit se centre sur les deux protagonistes de la romance, Isabelle et Tristan. Eve Terrellon alterne les points de vue entre les deux personnages de manière immersive. Même si elle choisit la narration à la troisième personne, le ressenti, les émotions sont présentés avec précision et justesse. Le style fluide et élégant entraîne donc rapidement le lecteur dans le roman, dans la romance et dans l’histoire. En effet, le contexte historique influe de manière réaliste sur la vie des personnages principaux et secondaires.

Les deux personnages principaux, bien que peu nuancés, sont attachants et bien caractérisés. 
Isabelle, comme Tristan ont connu bien des épreuves dans la vie et celle-ci continue de ne pas les épargner. Tristan sauve Isabelle après qu’elle ait été victime d’une agression et d’un viol, alors qu’elle se rendait chez son futur époux pour un mariage de raison. De son côté, Tristan, chevalier, cache de lourd secrets et dissimule ses mystères derrière son titre et sa vie errante. 
Isabelle, marquée par les événements, se montre souvent courageuse et plutôt mature dans son comportement: entre douleur et honte, elle surmonte sa peine et ne se laisse pas abattre. Charmante, on ne peut qu’éprouver de la compassion pour son état, à l’instar de Tristan. Celui-ci, par contre, intrigue par ses non-dits, liés à une promesse, qu’on ne comprend que tardivement. Il ne manque pas de charme pour autant, comme tout vrai chevalier : courtois et attentionné, vite apprécié de tous.

La relation entre les deux amoureux se développe doucement. L’auteure prend le temps de nous conter l’approche et l’amitié qui les lie. Quand les sentiments deviennent plus affectueux, tout se complique entre eux, car le secret de Tristan dresse un mur infranchissable. Si il torture le jeune homme, il laisse Isabelle dans une incompréhension et une frustration qui lui demanderont beaucoup de patience. 
La romance s’appuie plus sur la tendresse, le respect et la complicité, ainsi que la difficulté de se rapprocher d’Isabelle et Tristan. La sensualité reste explicitement peu présente.

Les personnages secondaires sont également bien traités par l’auteure et enrichissent le récit. Tous possèdent un rôle utile: tuteurs, amis et confidents. Ils se rendent attachants par leur personnalité et leur caractère.
Les relations entre Isabelle et ses frères Arnault et Béranger s’avèrent intéressantes: Béranger doux et rêveur qui veut devenir ménestrel et Arnault qui doit assumer le rôle de seigneur et maître de la famille et dont la froideur, voire la cruauté, se teintent de tristesse et compassion dissimulées. Ce dernier souvent incompris, certainement seul, joue un peu le « méchant de l’histoire », bien malgré lui , parce que la vie n’a pas été tendre avec lui non plus et qu’il a à cœur de bien faire et d’assumer avec dignité ses fonctions: un personnage influent et charismatique.  

Le contexte historique explique bien des événements et comportements. Sans noyer le lecteur, Eve Terrelon met judicieusement en place l’Histoire dans le récit, dans sa façon de marquer la vie et le quotidien des personnages et c’est très appréciable.

En conclusion: Eve Terrelon exploite à merveille le contexte historique, utilisant les détails pertinents, qui donnent du réalisme au récit, ainsi que pour étayer la romance. Même si peu axée sur la sensualité, celle-ci fut très agréable à lire et à relire, avec des personnages attachants et justes. La belle plume de l’auteur y contribue également. Et, bonus non négligeable, la couverture est superbe !
Je suis en général difficile en matière de romance, mais celle-ci a su me toucher par sa sensibilité et sa simplicité. J’attaque de suite le deuxième tome avec grand plaisir !

vendredi 26 août 2016

At the tunnel's end, de Laure Izabel




Résumé

Nous n’aurions jamais dû nous rencontrer. Et pourtant... ! Peut-être était-ce le moment d’oser affronter celui que je croyais être, ce à quoi j’aspirais ?

Toujours est-il que des portes se sont ouvertes dès cette fameuse nuit, des portes que je pensais avoir fermées pour de bon. Or, j’ai franchi leurs seuils précipitamment, le cœur marqué d’espoir : entre autres, celui d’être moi-même. Quand bien même les dommages collatéraux me coûteront...
Romance, érotisme et bisexualité dans ce nouveau roman de Laure Izabel.




Mon avis



La couverture et le titre énigmatiques prennent sens, au fil de la lecture et pleinement à la fin de celle-ci : ils symbolisent le chemin parcouru.
Le récit démarre par une rencontre, celle du personnage principal, qui raconte son histoire à la première personne, et celle de Carolanne, jeune SDF, sur le point de mettre fin à ses jours. Il va lui sauver la vie et elle va chambouler la sienne. Cette seule rencontre représente un déclic : il ouvre les yeux sur lui-même et sur sa vie.

Rien ne prédestine ces deux personnages à se croiser, car ils appartiennent à des univers trop différents, si ce n’est le destin… 
Il représente l’archétype de l’homme parfait : beau de corps et de cœur, le fantasme de bien des femmes, une célébrité qui a réussi. Il endosse les rôles qu’on lui fait jouer avec aisance, que ce soit sur scène ou dans la vie. Celui du séducteur au boulot et sa vie tranquille auprès de Jane, sa femme. 
Elle est SDF depuis des mois, désespérée et ne possède rien, quand lui a tout. 

Ce sont deux solitudes qui se croisent. Si on comprend vite celle de la jeune fille, laissée pour compte, le personnage principal révèle vite les failles de sa vie : le côté artificiel de sa profession, la froideur de sa femme Jane (opposée de Carolanne : c’est une femme superbe, possédant une carrière mais boudant les plaisirs simples de la vie). Il est fatigué par son côté superficiel et trouve en Carolanne un baume de fraîcheur.
Carolanne s’avère une jeune femme toute en ambiguïté : elle ne cède pas immédiatement à son charme et se montre d’abord méfiante, mais quand le dialogue commence, ses réparties piquantes sont savoureuses : sa fragilité et sa force la caractérisent. 

La situation évolue favorablement entre eux, devient plus intime, avec des discussions et petits gestes : pas d’impatience, une langueur douce, une rêverie poétique et sensuelle. Il se dégage de la jeune femme une sensualité brute, une magie subtile, qui va vite le rendre dépendant. Un lien naît ce soir là, qui ne fera que se développer entre eux, que ce soit dans la complicité ou la douleur.
Jane, d’un autre côté, se présente sous un jour très stéréotypé. Elle devient vite la méchante qui piège son mari par ce contrat matrimonial, puis par la naissance de sa fille Beth, qu’elle délaisse vite.

La naissance de sa fille s’avère d’ailleurs un autre élément déclencheur dans la remise en question du personnage. 
Il se sent prisonnier d’une vie qu’il n’a pas choisi (en tout cas pas ainsi). La situation s’envenime rapidement avec Jane. Les non-dits avec Carolanne, les malentendus, les disputes avec sa femme et la frustration le mènent vers la dépression. Sa fille est son seul rayon de soleil. 

Un choix s’impose. Sa vie doit changer, mais comment ? Il ne veut pas s’avouer ce dont il a réellement besoin. 
Sur ce chemin semé d’embûches, son meilleur ami et ancien amant Tim (dont il s’est séparé, quand il a décollé dans sa carrière et rencontré Jane), en qui il a entièrement confiance, va l’aider à y voir plus clair. C’est un personnage également essentiel à l’intrigue. 

Même si l’histoire est contée par le personnage principal, les personnages secondaires possèdent autant de consistance, avec une personnalité bien mise en place et auxquels on s’attache rapidement. Sauf Jane bien sûr, puisqu’elle tient le mauvais rôle. Contrairement aux trois autres, je l’ai trouvé, moins nuancée, présente pour jouer son rôle dans l’intrigue. C’est le seul bémol que j’ai ressenti, car comme avec OPJ1 (autre roman de l‘auteure, que je vous recommande vivement), Laure Izabel a su dès le début du récit capter mon attention et me scotcher à la liseuse. 

Le style fluide de l’auteure, tantôt sensible, tantôt efficace, les dialogues naturels, voire savoureux, la narration entraînante sont des qualités que j’ai retrouvé dans les deux écrits. Le ton, les personnages, la narration sonnent justes. Les scènes intimes présentes dans celui ci, sans être explicites, s’ajoutent au plaisir de la lecture , car elles oscillent entre sensualité sauvage et gourmande, entre plaisir de retrouver des repères, de la familiarité et celui de la découverte, de la nouveauté.

La fin est à la fois surprenante et logique, mais je n’en dévoilerai pas plus… Elle dépasse nos espérances, sort des sentiers battus et on ne peut qu’apprécier !

En conclusion, ce fut une lecture coup de cœur et je suis définitivement fan de la plume de Laure Izabel. Je découvrirai ses autres écrits avec plaisir. Merci au forum Au cœur de l’Imaginarium et aux éditions L’ivre-book pour cette belle découverte.

lundi 22 août 2016

Skitswish, ép.1 - Le prix du bélier, de Céline Thomas




Résumé

La vie romancée de la chanteuse de Jazz, Mildred Bailey. Une histoire d’amour sombre et tragique sur fond de prohibition et de magie indienne.
Pougheepsie, 1947.
Alors qu’elle approche de la fin de sa vie, Mildred, rongée par la maladie, revient en pensée sur son passé tortueux. Elle a été la plus grande chanteuse blanche de musique noire et a brûlé les planches des plus grands clubs de jazz... Pourtant, elle est rongée par ses actes manqués. Elle ne cesse d’être torturée par le souvenir de Ted, son unique amour, sa dévorante passion, à qui elle a renoncé pour l’attrait des feux de la rampe. Que ne serait-elle prête à faire pour changer le cours des choses, pour remonter le temps et changer sa destinée...



Mon avis


C’est la très belle couverture de l’épisode qui a attiré mon regard sur « Skitswish », puis le titre original, un peu mystérieux. Le résumé a fini de me convaincre d’essayer littérairement une époque (celle de la prohibition) que je connais peu.
L’auteure Céline Thomas avertit en édito qu’elle s’inspire de la chanteuse de jazz Milfred Bailey (que j’ai écouté sur le net par curiosité, ça met dans l’ambiance), mais prend des libertés, chronologiquement et sur le plan ésotérique, bien entendu !

On retrouve en introduction le personnage, femme de quarante ans rongée par la maladie (diabétique) et qui repense avec mélancolie et nostalgie à sa vie. Entre regrets et actes manqués, elle songe à Ted, son ancien amant.

L’auteur propose ensuite le récit par couplet, premier, second couplet…

Dans le premier, les flash-back renvoient la chanteuse dans un club vide, où elle chante malgré tout avec un plaisir évident. Le style est fluide, emporte, mais manque de poésie. La plume de l’auteure est plutôt efficace et cash, bien adapté à son personnage, son côté direct et naturel. La narration à la première personne renforce le sentiment d’être proche de cette femme qui met ses tripes dans ce qu’elle fait et notamment dans la musique où elle exprime ses sentiments. Elle nous permet une familiarité agréable, qui charme et donne de la densité au récit.

La rencontre avec Ted m’a un peu plus déçue.
Les dialogues manquent de naturel. Ce qui tranche avec la narration pourtant bien maîtrisée. La romance s’amorce un peu trop vite, même si on découvre la facette un peu plus effrontée du personnage. C’est sur ce point que j’ai tiqué et trouvé le dénouement amoureux rapide, car si la veille elle prend la fuite devant l’homme qui l’aborde, le lendemain c’est elle qui lui vole le premier baiser. Il devient vite entreprenant et avide, mais là encore c’est lui qui prend les distance nécessaires. 
En deux jours, tout se complique dans la vie de la chanteuse… vraiment trop rapide à mon goût, même si l’ensemble reste plaisant à lire. 

Dans le deuxième couplet, on apprend le destin tragique de Ted, dévoilé par un détective que la chanteuse a engagé. Les regrets n’en sont que plus vifs, et la suite nous explique en quoi le personnage en ressent une sorte de culpabilité. 

Le troisième couplet devient très intéressant avec l’arrivée du surnaturel et d’un rituel bien particulier : le rituel Skitswish. Celui-ci permet, par symboles totems de changer la destinée de celui qui l’invoque… changer le cours de choses. Ce n’est pas la première fois que la chanteuse le pratique - auparavant afin d’accéder à la réussite -, mais ce n’est ni sans conséquences, ni sans sacrifices. 

En conclusion, ce récit instaure une bonne mise ne place de l’histoire, dans ce premier épisode, et laisse le lecteur curieux et en attente. Comment les choses vont-elles évoluer pour la chanteuse ? A-telle une chance de se racheter, d’éliminer les regrets qui la rongent, d’éviter la maladie et peut être retrouver Ted ?
Beaucoup de questions qui trouveront sans doute réponse dans les épisodes suivants. Une série intéressante à suivre, même si le côté romance m’a moins passionné que le côté ésotérique de l’histoire.
Je remercie le forum Au cœur de l’Imaginarium et les éditions L’ivre-book, pour cette agréable découverte.

lundi 29 février 2016

Mes couples préférés (1)

Envie de faire un article léger aujourd'hui...
En images, mes couples (fictifs) préférés.



Ianto et Jack 
(Torchwood)

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Scarlett et Rhett 

A photo of Rhett and Scarlett in an embrace




Le docteur et River Song 
(Docteur Who)

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Kuon et Nanao 
(Tendre voyou T6)

Résultat de recherche d'images pour "Nanao et Kuon"




Vastra et jenny 
(Doteur Who)

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Alexia et son loup-garou de mari, lord Maccon 
(Série Le protectorat de l'ombrelle)
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Sheldon et Amy (The big bang theory)

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dimanche 31 janvier 2016

Dernières acquisitions 14

Il y a longtemps que je n'ai pas posté les derniers arrivés (des partenariats avec le forum au cœur de l'Imaginarium essentiellement, puisque les deniers livres étaient sous le sapin ...
Il manque juste Femme de vikings, mais je le prendrai en photo avec les futurs petits derniers, qui devraient arriver cette semaine.


J'ai fini Mémoires de Fanny Hill (chro dès que possible) et je viens d'attaquer Le crépuscule des rois, un début très prometteur.