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mercredi 8 février 2017

Dimension Sidération, de Collectif


Résumé

Né de l'imagination de Serge Lehman, dont l'un de ces recueils porte le titre, La Sidération attire de nouveaux auteurs, comme le prouve cette anthologie dirigée par Noé Gaillard.

Vous avez, un jour, été complètement stupéfié par quelque chose auquel vous n'aviez absolument pas pensé, que rien, jusque-là, ne vous avait préparé à admettre, à envisager... A moins que, comme le personnage de la première nouvelle ici proposée, vos préoccupations ne vous aient tout simplement fait accepter cet "impensé" pour du normal... du convenu implicite... Ainsi, on peut trouver sidérant aussi bien ce que l'on n'avait pas imaginé, que l'incapacité à imaginer. Alors, surgissant des ténèbres, de l'au-delà de la nuit, l'auteur vous offre de quoi être stupéfait et vous aide à imaginer son monde pour qu'au gré de la lecture, plus rien de ce qui est raconté ne vous surprenne... pour de douces sidérations.


Mon avis


Dès la préface, le ton humoristique introduit l'ironie que l'on retrouve dans l'anthologie : ironie caricaturale ou plus dramatique, selon l'histoire lue.
Elle apporte également des éléments d'informations sur le thème de la sidération : ce qui est stupéfiant, que l'on trouve difficile ou incapable à imaginer. Elle invite alors le lecteur à entrer dans le récit et à se laisser porter par le texte. On comprend bien mieux l'implication de ces conseils à la lecture de l'anthologie.
Comme pour chaque édition des anthologies « Dimension... » chez Rivière Blanche, les nouvelles sont présentées avant la lecture, pour préparer le lecteur. La présentation de l'auteur reste située à la fin et n'alourdit pas l 'ensemble.

La narration des nouvelles proposées se fait largement à la première personne. Dans l'une d'elle, le mélange de la première et troisième personne prend son sens. Quelle que soit la narration adoptée, elle est choisie avec logique et stratégie. Le but reste d'emmener le lecteur, de lui faire perdre ses repères en même temps que le personnage, voire jusqu'à la folie. Le doute est toujours permis à la première personne, celle de la vision rapportée du personnage. Il piège le lecteur, l'emmène dans la fiction, l'installe dans la sidération.
Les personnages possèdent un rythme différent. L'immersion peut être directe ou il peut mettre du temps à se dévoiler, de manière naturelle, par jeu, pour faire durer le suspense.
La plume des différents auteurs, toujours fluide, se révèle parfois plus riche, et même poétique.

Faire entrer le lecteur dans la sidération, c'est aussi le mener au sein de la fiction, lui faire accepter l'anormalité, l'irrationnel comme la réalité. 
Les nouvelles de SF ou fantasy s'appuient sur des descriptions détaillées et un vocabulaire bien précis, pour rendre le récit visualisable, vivant et réaliste.
Les mises en situations bien amenées entraînent dans des intrigues mystérieuses, caricaturales, parodiques. Parfois, le lecteur tombe dans un délire bien construit, ou alors n'ayant ni queue ni tête et restant agréable à la lecture. Ce gentil fouillis, parfois noyé sous une profusion de personnages, plaît, même si le sens peut vite échapper au profit de l'incompréhension. C'est totalement subjectif, selon le lecteur : la magie ou plutôt la sidération prend ou non.
Dans cette logique, on retrouve également deux histoires, où des segments de récits sont imbriqués de manière aléatoire, tout en restant logiques : un puzzle intéressant à reconstituer (il faut juste s'accrocher pour suivre le fil)

L'ironie se retrouve donc dans la narration, mais également dans le retournement de situations ou des rôles des personnages (stéréotypes inversés), tout à fait plaisants à la lecture. 
Ce retournement se retrouve également au niveau de l'intrigue, dans les chutes proposées qui bien souvent servent à surprendre et sidérer le lecteur (et souvent le personnage). Il confère la dimension surréaliste (sidération) de l'intrigue et des nouvelles. Parfois, la chute ne vient pas malgré l'attente et il semble manquer quelque chose, même si le récit reste sympathique à la lecture. 
Mais quand elle tombe, qu'elle soit la grâce de Dieu (ironie inside, Dieu possède un bon sens de l'humour (noir) visiblement), ou pour la plupart une bonne dose de mystère, elle s'avère le plus souvent parfaitement réussie.

La sidération s'insinue également dans les nouvelles, de façon plus précise.
Des entités (ennemies ou alliées) défient l'imagination par leur forme, leur nature, leur originalité. Qu'elles soient créatures extra-terrestres, ou à l'échelle d'une planète, d'un système, ou simples anomalies dans la « réalité », elles diffèrent de tout ce que l'on peut connaître, sidèrent ou causent l'état de sidération (de pétrification). Les symptômes des personnes sidérées divergent selon les situations, mais se rejoignent sur le plan clinique (la définition médicale de sidération).
On aime visualiser comme dans un film les créatures hors normes, éloignées de tout ce qui semble conventionnel, défiant même les limites de la fiction. La réalité s'efface et c'est bien un voyage en Dimension Sidération qui transporte le lecteur. L'efficacité de l'évasion annonce un retour difficile à la réalité pour les personnages, comme pour le lecteur.

En conclusion, les nouvelles de l'anthologie Dimension Sidération m'ont touchée de manière inégale : très fortement pour certaines, moins pour d'autres, voire pas du tout, pour celles à côté desquelles je suis passée (ce n'est que subjectif, ce peut être mon inculture sur certains sujets qui est en cause ici). 
Ce n'est pas une anthologie entièrement accessible et encore de façon très subjective, mais tellement fascinante qu'il ne faut pas passer à côté.
De très bonnes lectures au final ! Je remercie Rivière Blanche et Au cœur de l'Imaginarium pour cette très intéressante découverte.


mercredi 11 mai 2016

Le Brasier, de Virginie Buisson-Delandre




Résumé

Vampire, mort-vivant, esprit maléfique ou autre aberration défiant la nature, le monstre reste une figure centrale de la littérature fantastique teintée parfois d’épouvante.
Mais le monstre n’est pas toujours celui auquel le lecteur s’attend...
C’est ce que ces nouvelles tendent à nous faire découvrir, chacune à sa manière, reprenant les sentiers battus du genre fantastique pour mieux nous emmener sur les chemins de traverse hantés par une folie latente, tapie dans l’ombre, qui n’attend que le moment propice afin de mieux se jouer des personnages trompés par des certitudes volant en éclat.

Mon avis

Virginie Buisson Delandre, déjà auteure d’autres nouvelles (publiées individuellement) inspirées par ses lectures fantastiques classiques, a également puisé dans ces influences pour écrire le recueil de nouvelles Le Brasier.

Le recueil reprend, pour chaque nouvelle, une formule assez classique et linéaire pour la construction du récit, mais de manière tout à fait efficace. La mise en place du fantastique se fait de manière progressive avec une entrée du surnaturel dans la réalité, et des informations dévoilées au lecteur de manière pertinente et judicieuse. Les personnages du recueil voient leur vie peu à peu bouleversée par des événements, amenant des perturbations surnaturelles, qui les capturent comme des proies dans une toile d’araignée, tissée à la fois sur le fond et sur la forme, par les fils du récit et par leur tourmenteur.

L’atmosphère est, dans ce sens, toujours mise en place avec grand soin, par la richesse des descriptions, des lieux et des émotions des personnages. On assiste, ici encore, à une progression dans la mise en place même du recueil. Chaque nouvelle plonge le lecteur toujours plus loin dans l’angoisse, et le mène même jusqu’au cauchemar. On frissonne avec des ambiances morbides, sombres, terrifiantes. On tombe ensuite dans le carnage avec plus de sang et de viscères vers la fin du recueil. Seule la dernière nouvelle pourrait sonner comme une fausse note dans cette répartition, misant plus sur une ironie sournoise. Le lecteur peut facilement s’immerger. Si la tension monte au fil de la lecture, l’attente se révèle d’autant plus grande au début de chaque nouvelle.
Les influences d’auteurs fantastiques classiques restent toujours présentes et certains sont même cités à titre de références dans la première nouvelle.

Le style de l’auteure contribue à l’immersion du lecteur par une plume fluide et un vocabulaire approprié. La lecture en est donc d’autant plus agréable.

Dans chaque nouvelle, on retrouve un thème commun : la frontière mince entre réalité et dimension fantastique (ou même démoniaque). Elle devient tellement floue qu’elle amène la perte de repères entre rêve et réalité, des doutes à la folie. Les victimes s’avèrent plus ou moins consentantes du sort qui les attend : poussées par l’ignorance, la malchance ou la folie ! Les narrateurs sont parfois témoins, parfois victimes de cette folie, ou de la cruauté et du sadisme de leur bourreau, car leurs ennemis surnaturels aiment jouer avec leurs proies, les torturer, les tuer à petit feu et ne s’en privent pas.

Les fins, même si elles varient, donnent aux lecteurs matière à réfléchir et à frissonner : le piège se referme inexorablement sur leur proie, comme sur le lecteur.

En conclusion : même si le recueil ne donne pas dans l’originalité, il prend ses sources dans la littérature fantastique. Son efficacité, la fluidité de son style le rendent agréable à la lecture. Chaque nouvelle diffère de la précédente, tout en possédant des thèmes communs. En effet, elles embarquent le lecteur dans des récits sombres et morbides. Je remercie le forum Au cœur de l’Imaginarium et les éditions l’Ivre-book pour cette agréable et effrayante lecture.

mercredi 4 février 2015

Dernières acquisitions (papier) 3

Voici les nouveautés qui s'ajoutent dans ma pal papier et s'inscrivent dans celles de mes différents challenges


Rédemption de Bérengère Rousseau, que j'attendais avec impatience, accompagnée d'une dédicace qui me touche beaucoup. Comme toujours, avec les éditions du Riez, la couverture est superbe et j'ai hâte de me plonger dedans !
Il s'inscrira à merveille dans mon challenge SFFF francophone.


 Sex and the TV, d'Ocatavie Delvaus en partenariat avec Au coeur de l'Imaginarium
 et les éditions La Musardine
La couv. est très belle également ! 


les deux intégrales qui me manquaient de la célèbre saga Le Trône de fer.
Comme je me suis lancée le défi de lire les 5 intégrales cette année


Ensuite, vient un livre qui m'intrigue et que j'ai déjà inclus dans ma pal de challenge
Romans historiques : La trilogie Berlinoise de Philip Kerr

  
J'en parlais dans mon précédent article sur le challenge "We need diverse books" et
il sera mon défi de février: Le monde de Marcelo.


Et enfin trois mangas (Yaoi) pour mon challenge 'Dans ma petite bulle" :
Tandem , Pardonne moi et La vie raffinée de Mr Kayashima

vendredi 30 janvier 2015

Challenges (2): de la diversité, des défis de lecture et des défis personnels...

Je vous ai présenté dans une première partie, les challenges de l'année proposés par le forum "Au cœur de l'imaginarium". Comme je l'ai indiqué dans l'article précédent, vous les trouverez dans les rubriques qui se trouvent dans la colonne de gauche dans les pages "Challenges Livresques".
Voici donc le challenge suivant (Diverse book) et les défis que je me lance cette année: défi mensuel du forum "Au cœur de l'imaginarium" (encore et toujours !), mais aussi des quelques séries et auteurs que je m'engage à découvrir  dans l'année (elle n'est pas définitive, elle risque encore d'évoluer au fil de mes coups de tête et de mes coups de cœur)


Challenge diverse books



J'ai découvert ce challenge sur les blogs de Célia ici et de Cindy ici et j'ai été tout de suite tentée. 
Il s'agit de lire des livres traitant de la diversité, avec des personnages "différents". C'est avec "Damien" (personnage sourd, de "Jouer n'est pas tricher"), que j'ai commencé à explorer ces chemins empruntés par des personnages peu conventionnels, mais si passionnants. Je suis sûre que ces lectures vont s'avérer intéressantes et enrichissantes. 
Pour plus d'informations, et pour trouver des pistes de lecture, vous pouvez vous rendre ici.
Attention, le site est en anglais. Beaucoup de références sont aussi en anglais, mais certains titres se trouvent également en VF. J'ai constitué ma wish list à partir de leurs suggestions, mais je compte bien aller zieuter du côté des blogs de Célia et Cindy, pour profiter de leurs conseils avisés et l'allonger encore.


Je vais essayer de lire 25 livres sur l'année (donc au moins deux par mois). 




Les défis du mois

Au Cœur de l'Imaginarium
Chaque mois, sur le forum "Au coeur de l'imaginarium" est organisé un défi de lecture (ici).
Les membres du forum sont appelés à proposer des suggestions de défi, puis à voter pour celui qu'ils préfèrent. 
Le défi de janvier retenu était "lire un livre reçu à Noël". Je n'ai donc pas participé, puisque le seul livre que l'on m'ait offert était l'intégrale 5 du trône de fer (merci à mon adorable garçon qui connait bien mes goûts <3).N'ayant pas lu les premières, c'était un peu compromis...
Par contre, je me fais déjà une joie de participer au défi de février dont le thème retenu devrait tomber d'ici peu !




Défi GOT
(défi perso)



Justement, parlons de la célèbre saga de G.R.R Martin.
Je possède déjà les deux premières intégrales, la cinquième a donc rejoint ma Pal à Noël et j'ai profité d'une super réduc sur FL pour commander la troisième et quatrième (reçu ce midi même!).
Ne reste plus qu'à lire...et c'est le premier défi perso que je me suis donné pour 2015: venir à bout de ces 5 intégrales. Un sacré challenge, mais comme c'est passionnant, ça devrait passer tout seul.




Défi "autour d'un auteur": Neil Gaiman

J'ai honte, mais je dois confesser ma grande faute littéraire: Je n'ai jamais lu cet auteur...
Je me suis donc constitué une Pal d'incontournables et de romans qui me tentaient. 
En 2015, je lis Gaiman, c'est mon deuxième défi perso.



Autres défis...

Plus qu'un défi, il s'agit d'une habitude de lecture prise en 2014 et que je compte renforcer en 2015. Je lis de plus en plus en VO (anglais pour l'instant) pour plusieurs raisons:
- la moins persuasive, mais ne négligeons pas son importance: pour raison financière: mon budget livre n'est pas inépuisable et les livres en VO coûtent moitié moins cher que leur VF. 
- pour raison littéraire, parce que pour certains auteurs dont j'apprécie le style, j'aime les lire le texte d'origine.
- pour raison d'indisponibilité en VF. J'ai décidé de ne pas me priver d'un bouquin quand il n'est pas sorti en France.

Je pense me lancer dans un autre défi prochainement, sans doute "autour d'une série"; j'en ai déjà deux en tête...et "autour d'un personnage" (et je pense fortement à un certain Sherlock)

Bref une année bien remplie en lecture et j'aime beaucoup cette organisation par challenge, ce qui ne m'empêchera pas, bien entendu, d'aller butiner à droite et à gauche, au gré de mes humeurs et de mes envies.



samedi 24 janvier 2015

Challenges... (1) Les challenges du forum "Au cœur de l'Imaginarium"

...achevés, toujours en cours, débutés au premier janvier...

- achevés avec plus ou moins de succès.

Je me suis lancée, avec le forum "Au coeur de l'Imaginarium" dans plusieurs challenges, clos depuis le 31 décembre 2014:

Challenge "fontaine de jouvence"


J'avais malheureusement abandonné en cours de route ce challenge qui faisait la part belle aux livres de notre enfance, faute de temps. C'est un grand regret, car je me faisais une joie de relire les livres qui m'ont marqué. Ce n'est que partie remise, puisque certains de ceux-ci ont rejoint ma Pal (numérique pour la plupart).

Challenge "L'heure du crime


J'ai réussi à venir à bout de ce challenge, en lisant 20 livres sombres (avec une majorité de thrillers fantastiques et d'horreur, ou livres mettant à l'honneur les créatures de la nuit)
Voici la liste des  livres lus à cette occasion:
1 La brigade des loups 2 On torture bien les animaux  3 Les crocs de la forêt 4 Radu Dracula 5 Magic Cottage 6 Zombie Wonderland 7 Le roi soleil 8 Calling Cthulhu 9 L'autre Dieu 10 Causasus 11 La maison ogre 12 Voulez-vous mourir avec moi 13 Arabat 14 In tenebris 15 L'instinct de l"équarrisseur 16 Funestes murmures 17 Le royaume des devins 18 Midnight de Megan Derr 19 Démences de Graham masterton 20 Autour de Londres de Lydie Blaizot 21 les Nécrophiles anonymes T2

- toujours en cours

Le challenge "en terre inconnue"


Deadline: 30 juin 2015
Je me suis remise activement à la lecture de SF, donc j'avance à un bon rythme pour ce challenge !
Voici les livres déjà lus pour ce challenge :
1 Le testament de Galilée de Sébastien Tissandier T1  2 Sur les ruines du monde (anthologie) 
3 La lune seule le sait de Johan Heliot  4 De mémoire d'homme d'Elodie Philippe
5 Tegs de mell 2.2 (chronique en cours d'écriture) 6 Et le vent se mit à souffler de Gabriel Jan (chronique en cours d'écriture)

- Le challenge "L'histoire est un conte de faits 

 
Deadline: 13 juillet 2015

J'ai peu avancé par contre pour ce challenge, puisque je n'ai lu qu'un livre: De cœur et de sang de Rowan Speedwell, romance qui prend place dans un cadre historique passionnant.
Quelques livres m'attendent dans ma Pal. Je dois encore en lire cinq pour atteindre le pallier que je me suis fixée.

Débutés au 1er janvier 2015
deadline 31janvier 2015

- Challenge "Bienvenue en Francophonie/SFFF"


Le principe est simple: lire des livres SFFF d'auteurs francophones. Je me suis engagée pour le dernier pallier: 20 livres à lire. Vu l'énorme Pal SFFF qui correspond, et qui traîne sur les étagères de ma bibliothèque et de ma liseuse, je ne devrais pas avoir de mal à y parvenir.

- challenge de A à Z Title édition


Pour réussir le challenge, il me suffit de lire 26 livres, dont le titre commence par une lettre de l'alphabet.



A travers ce challenge, je pense me pencher essentiellement sur les mangas (qui sont devenus pour moi aussi vitaux que mes romans). Je lis, relis, et re-relis mes mangas avec un réel plaisir. Je pense profiter pour faire des relectures et des chroniques. Je ne résisterai pas, bien sûr, à l'envie de faire l'acquisition de nouveaux volumes pour continuer, compléter mes séries. J'essaie de ne pas trop me lancer dans de nouvelles séries pour ne pas m'éparpiller et de privilégier les one shot, mais je ne peux certifier de ne pas craquer !

Ce sera tout pour aujourd'hui. Dans un prochain article, j'évoquerai un challenge privilégiant la diversité et les challenges personnels que je me suis lancée pour cette année 2015.


lundi 24 mars 2014

Petite Musique de nuit - Anne Rossi



Petite musique de nuit, livre de littérature de jeunesse, propose un récit moderne teinté de fantastique . Il aborde des thèmes proches du vécu des enfants et de leurs préoccupations :celui de la famille recomposée et des fantômes (qui restent très présents dans l’imaginaire des plus jeunes).

Bousculés dans leurs habitudes, deux enfants, Amaury et Stella ne sont pas ravis que leurs parents, Stéphane et Linda, leur imposent une vie à quatre, dans une nouvelle maison à la campagne. Dans un premier temps, ils n’ont qu’une envie: partir et retrouver leur vie d’avant. Pourtant, des évènements étranges se produisent dans leur nouvelle maison. S’ils mènent l’enquête pour découvrir l’origine des mystères qui l’entourent, ils apprennent également à cohabiter et à à composer avec leur nouvelle vie. Stella, plutôt impulsive, se montre revêche et capricieuse. Amaury de nature plus calme et réservée s’inquiète plus de l’aura de mystérieuse de la maison . D’abord distants, les deux enfants se découvrent des points communs (dont leur sensibilité paranormale), et apprennent à se connaître au fur et à mesure de leurs aventures. Les deux facettes du récit (vie de famille et paranormal) s’entremêlent et se complètent à la perfection, sans jamais lasser le lecteur.

Anne Rossi décrit parfaitement bien les émotions et sentiments des enfants, leurs angoisses et leurs blessures latentes. On comprend les efforts et les espoirs des parents, le mal-être des enfants. La mise en place soignée des personnages parvient à les rendre attachants aux yeux du lecteur. On apprécie également le choix de l’auteur, d’aborder un sujet actuel et délicat avec franchise et honnêteté.
L’intrigue surnaturelle du récit est également bien menée, même si elle ne brille pas par son originalité.

Le livre est organisé sous forme de chapitres courts, avec une narration partagée en alternance entre les deux personnages principaux: Amaury et Stella. La plume claire et précise d’Anne Rossi et la narration sans temps mort contribuent à rendre la lecture agréable.

En conclusion : Petite musique de nuit est un livre agréable et frais, que j’ai lu avec plaisir. Je remercie le forum Have a break, have a book et les éditions Lokomodo pour cette jolie découverte.

mercredi 5 mars 2014

Radu Dracula - Philippe Lemaire et Philippe Ward


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Résumé
L'intrigue de ce premier opus conduira Radu Dracula de son repaire transylvanien à la Constantinople moyenâgeuse, avant d'y retourner quelques centaines d’années plus tard, alors que la ville s’appelle désormais Istanbul.  Durant toutes ces années, il découvrira ses nouveaux pouvoirs, mais aussi les désagréments qu'ils engendrent.
Philippe Lemaire et Philippe Ward nous offrent ici une nouvelle version du Comte Dracula, fruit de plusieurs années de recherches.
Vous pensiez tout savoir sur le plus célèbre des vampires, vous n’avez encore rien lu.


A lire si on aime
Un style soigné
Un récit rythmé et dynamique
Un authentique vampire sombre et classe

A éviter si on cherche
Un vampire à la sauce Twilight
De la bit-lit

Mon avis
Je remercie le forum Have e break Have a book, ainsi que les éditions L'Ivrebook pour cette belle découverte vampirique !

Philippe Lemaire et Philippe Ward nous proposent leur version du mythe de Dracula. Pour eux, le Dracula que nous connaissons si bien aujourd’hui n’est autre que Radu, frère de Vlad Tepes (surnommé l’empaleur, célèbre pour sa violence et ses actes sanglants, à l’origine du mythe de Dracula).
Dans ce premier tome, les auteurs nous présentent Radu: sa condition d’homme, sa vie -inspirée de faits historiques réels-, sa mort - véritable déclencheur du récit-, son pacte avec le diable, qui lui promet la toute puissance et son retour sur terre en échange d’une quête qu’il mènera pour lui: retrouver le sang du Christ. Ainsi commence son existence de non-mort ou vampire.

La plume des auteurs captive dès le début. Impossible de décrocher. L’intrigue , même si elle n’est pas forcément originale, est très bien ficelée. Des chapitres courts offrent un récit dynamique. La narration à la première personne, qui permet de comprendre les conséquences du pacte sur Radu, offre de la profondeur à l’intrigue et au personnage (seuls quelques chapitres sont du point de vue des proches et ennemis de Radu et s‘insèrent dans le récit avec naturel, pour fournir un regard extérieur).

Si j’ai aimé le rythme de ce premier tome, j’ai également apprécié sa réflexion sur l’état vampirique. On est loin des vampires en vogue actuellement (version bit lit). Les auteurs nous offrent un véritable retour aux sources : Radu est un vampire traditionnel et charismatique : sombre, froid, parfois cruel (même si jamais gratuitement), il ne supporte pas la lumière du soleil, ne se reflète pas dans les miroirs, et possède le pouvoir de se transformer en chauve-souris. Il suscite une admiration mêlée de peur.

Le plus du récit: les auteurs se basent sur des faits historiques réels. La richesse et l’abondance des détails m’ont poussée à faire quelques recherches sur le net (je connaissais le personnage Vlad l’empaleur, mais j’ignorais le grandes lignes de sa vie). Je reste admirative devant la capacité des auteurs à insérer ces faits dans l’intrigue, tout en conservant sa cohérence et sans l’alourdir, mais en suscitant au contraire l‘intérêt du lecteur.

En conclusion: j’ai dévoré ce premier tome avec enthousiasme. Impossible de lâcher, une fois commencé. J’attends la suite avec impatience !

Les crocs de la forêt- Cédric Citharel




Les crocs de la forêt, de Cédric Citharel


Merci au forum Have a break Have a book et aux éditions L'Ivre-book de m'avoir permis de lire la suite de "Les morts-vivants ne font pas la queue dans les grands magasins"

A lire si on aime
- les mystérieuses transformations
- un style fluide

A éviter si on cherche
- un texte long
- un ton léger

Les crocs de la forêt, deuxième nouvelle de la série Les morts-vivants ne font pas la queue dans les grands magasins, n’est pas une suite à « On torture bien les animaux », mais une nouvelle dont le thème principal est également la transformation.

On retrouve avec plaisir la plume fluide et agréable de Cédric Citharel et une narration à la première personne toujours aussi maîtrisée.
Cette fois pourtant, ce n’est pas le narrateur qui subit la transformation, mais son ami Sébastien.
Le récit est essentiellement basé sur les pensées du narrateur et expose sa réflexion sur l’évolution de son ami. En effet, il s’agit en fait un flashback des évènements passés: il se remémore leurs rencontres qui marquent les différentes étapes de transformation, et essaie de comprendre ce qui peut être arrivé à son ami. Il évoque les émotions qui l’ont traversées à l’époque et ses regrets actuels (teintés d’un soupçon de culpabilité).
Le narrateur a connu Sébastien lors de son service militaire. Celui-ci apparaissait déjà comme un personnage atypique, plus proche de la nature que des coutumes d’une société qui privilégie l’amusement aux ballades en forêt. Quand il le retrouve après son service militaire, celui-ci a quitté l’armée et s’installe dans la forêt pour vivre en marge d’une société où il ne semble pas trouver sa place. Ce retour aux source au sein de la nature le change: s’il retrouve ses instinct primaires, perd peu à peu tout contact avec la société.
Face à ce comportement le narrateur exprime d’abord son envie quand il découvre le nouveau mode de vie naturelle et libérée de son ami, pourtant la peur s’installe peu à peu.
La mise en place de la transformation et en parallèle les émotions et réactions du narrateur sont bien mis en place, mais distillent plus de mystère que d’informations. Même si on ne trouve aucune explication à ce soudain changement, la magie opère et on reste scotché du début à la fin de la nouvelle.

En conclusion: j’ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle (je l’ai même préféré à On torture bien les animaux). Le style de Cédric Citharel et ces deux nouvelles donnent vraiment l’envie de découvrir d’autres livres de l’auteur.

On torture bien les animaux- Cédric Citharel


Mon Image






On torture bien les animaux - Les morts-vivants ne font pas la queue dans les grands magasins 1 de Cédric Citharel
Je remercie le forum Have a break Have a book et les éditions l'Ivrebook pour cette agréable lecture.


A lire si on aime :
- une approche différente des mort-vivants
(ou Non-vivant, terme que préfère le personnage principal)
- suivre le point de vue d’un personnage sombre

A éviter si on cherche :
- un texte long
-un ton léger

Si on a l’habitude de partager les aventures des survivants dans les histoires de zombie, Cédric Citharel prend le parti de nous proposer le point de vue d’un des morts-vivants. En effet, il nous invite à travers cette nouvelle, à suivre un personnage sans nom, dans deux parties bien distinctes de son existence: sa vie et sa non-vie.
Le lecteur se retrouve vite scotché, grâce un style vif et agréable et une narration à la première personne maîtrisée. Dès le début le ton est donné : l’auteur présente le corps pourrissant du non-vivant, son attitude d’immortel blasé, évoque brièvement ses victimes et donne l’envie au lecteur d’en savoir plus sur son parcours. On apprend ensuite à mieux le connaître : par le récit de son existence actuelle, mais d’abord par les souvenirs de sa vie antérieure, écrits sur un petit carnet qu’il a conservé.
J’ai apprécié le contraste entre ces deux facettes du personnage : homme ordinaire pendant sa vie, il change brutalement après sa mort, assume sa part d’ombre et se libère de toute conscience. L’histoire sombre alors dans l’horreur…
Si l’auteur expose les circonstances du changement chez le personnage, il n’approfondit pas ce point, et j’avoue que ce flou concernant le processus de transformation m’a un peu déçue.
Malgré ce léger manque, Cédric Citharel a su établir la noirceur du personnage : on apprécie sa plume efficace, qui met bien en place les descriptions et le ressenti lors des scènes les plus sombres. L’atmosphère est également très bien transcrite.

En conclusion: Cédric Citharel nous offre une approche différente des mort-vivants qu’on lit avec plaisir et qui donne envie de suivre le personnage, malgré sa noirceur et sa haine des humains… Dommage que ce soit aussi court, car la fin a piqué au vif mon intérêt et j’aurais aimé en savoir plus.

dimanche 10 novembre 2013

Quelques nouvelles...


Il y a bien trop longtemps que je n'ai pas donné de nouvelles sur ce blog. Je ne manque pas d'articles à publier, juste de temps (encore et toujours). Ma vie personnelle, le quotidien et un travail prenant (passionnant et irritant à la fois) m'ont éloignée de ce blog pendant une bien trop longue période, mais je vais essayer de me reprendre.

Ce que j'ai fait pendant ces longs mois de silence :

J'ai lu beaucoup...

(...et j'ai laissé à l'état de brouillon beaucoup de retours de lecture que je publierai sur ce blog dès que je les aurai repris et mis « au propre ».)

  • des livres proposés dans le cadre du challenge SFFF (même s'il est clos depuis longtemps, il reste une bonne source de conseils en matière de livres SFFF)
  • des mangas (pour un challenge avec le forum Have a Breack, Have a Book)
  • La trilogie Ardalia lue en partenariat avec le forum Have a Breack, Have a Book (encore) et l'auteur Alan Spade
  • des livres découverts sur le net (blogs, livres référencés sur le forum Have a Break Have a Book, dissections batraciennes sur le forum Cocyclics et autres forums, et parfois aussi grâce aux pages Facebook...).
  • Des livres qui m'ont fait de l’œil sur les étals de mes librairies habituelles
  • Des livres des éditions Laska (je fais partie des abonnés, formule intéressante qui me convient fort bien)
  • des livres des petites maisons d'éditions que j'affectionne particulièrement et qui font un boulot de grande qualité (j'aurai l'occasion d'y revenir à travers mes chroniques)
  • des livres auto-publiés qui m'ont totalement bluffé (comme quoi, il ne faut pas toujours se fier aux préjugés négatifs qui entourent l'autoédition)
J'ai écris un peu...

Héphaïstia (premier jet, 3 chapitres écrits): j'avance à l'allure de l'escargot... Il serait temps de mettre un coup d'accélérateur !

Julien Vassili (titre provisoire) : un nouveau projet (Steampunk- romance M-M) mis en place sur un coup de tête, sous l'influence exubérante de Muse. En une soirée, je tenais mes personnages, les lieux, les intrigues principales et secondaires.
Sur un deuxième coup de tête, j'ai débuté un Nano avec ce projet. J'ai dépassé les 9000 mots en 10 jours et je m'éclate.

Le plus important, c'est que je découvre que je suis capable d'écrire sur des périodes courtes, mais de manière intensive (notamment le midi par exemple) et que dans l'urgence imposée par le Nano, je découvre des méthodes et astuces me permettant d'avancer plus rapidement et régulièrement, sans bloquer. L'expérience Nano de cette année s'avère particulièrement enrichissante.

Sinon j'ai...

- lâchement abandonné ma guitare, qui prend la poussière. La pauvre !

- définitivement abandonné le dessin. Ce n'est pas plus mal, car je ne suis vraiment pas douée.

Et j'aimerais... 

- avoir le temps de me mettre sérieusement à la photographie... un jour.



(Côté perso, j'attends une grande nouvelle pour mercredi. Ma vie devrait prendre un grand tournant d'ici peu et se teinter de renouveau... )



A très bientôt, Malka

lundi 18 juin 2012

Le ballet des âmes- Céline Guillaume


Titre : Le ballet des âmes
Auteur : Céline Guillaume
Éditeur : Éditions du Riez
Nombre de pages : (230 pages)

Quatrième de couverture :
Voilà une fresque pleine de souffle et d’émotion, en cette aube du XIIIème siècle, celui d’un parcours extraordinaire, celui d’Enora, une simple paysanne orpheline, qui depuis son enfance, porte le poids d’une terrible prophétie.
Comme des enluminures: la pourpre et l’acier des chevaliers, l’envoûtante et mystérieuse Bretagne des Légendes, le ferraillement des tournois et des guerres féodales… suivez ces destins enchevêtrés dont Enora tient les fils.


A lire absolument si on aime :

- les univers féériques
- les dryades

- les histoires d'amours contrariées
- un style poétique

A éviter si on cherche :

- de l'action
- du suspense
- un ton léger, de l'humour

Mon avis :
Livre lu dans le cadre du challenge SFFF.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman, mais finalement je l'ai lu très rapidement.
Celui ci ne se caractérise pas par l'action (plutôt inexistante). L'auteur nous conte l'histoire de la jeune Enora, orpheline au destin tragique. Peu de surprises, on découvre rapidement les réponses aux mystères, qui entourent son identité. Pourtant, cela ne m'a pas gêné. Céline Guillaume nous accueille dans son univers féérique (accompagnée d'une légère touche de sorcellerie) avec une plume généreuse et poétique. Le style est agréable, suffisamment pour nous porter aux côtés d'Enora.
conclusion : Le ballet des âmes est un bon roman, qui m'a permis une rencontre avec le style et l'univers de l'auteur. Un livre très bien écrit que je conseille  plutôt aux amateurs du genre.
Le petit plus du livre : la préface de Mireille Calmel