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lundi 3 avril 2017

Dimension fées, de Collectif





Résumé

Anthologie de nouvelles présentées par Chantal Robillard.

Textes de Olympia Alberti, Jean-Pascal Ansermoz, Christiane Baroche, Ugo Bellagamba, Pierre Bordage, Elizabeth Chamontin, Muriel Chemouny, Henri Etienne Dayssol, Philippe Di Folco, Pierre Dubois, Sylvie Durbet-Giono, Estelle Faye, Patrick Fischmann, Claudine Glot, Joel Henry, Emmanuel Honneger, Olivier Larizza, Jacques Lovichi, Hélène Marchetto, Sybille Marchetto, Roland Marx, Chantal Robillard, Joel Schmidt, Hervé Thiry-Duval, Françoise Urban-Menninger et Bernard Visse.
Nouvellistes, conteurs, poètes, journalistes ou chercheurs, et même un elficologue et un féericologue, tous de styles variés, vous feront ici découvrir leur vision des fées, intemporelles ou actuelles. Oui les fées existent, en tout cas ici !

Car cette anthologie vous propose une lecture-promenade buissonnière à travers les époques, les frissons ou les rêves... Vous y rencontrerez des fées du logis ou des champs, des Carabosse insolites, des dames de fontaines ou de stations d'épuration, du désert ou des forêts, des Restos du coeur ou des étoiles... Des fées virevoltantes, bienveillantes ou vengeresses, mais aussi des "fées mûres", des pandas, du lierre grimpant... Pas de raton laveur dans cette anthologie, mais un enchanteur : le grand Giono, vu par sa fille.

A déguster sans modération, l'abus de lecture ne faisant de mal à personne !




Mon avis

Dès la préface, on comprend que « Dimension Fées » est une anthologie qui valorise la diversité : diversité des auteurs et des points de vue. On y rencontre des écrivains, novellistes, conteurs et poètes, dont l'influence se veut plutôt traditionnelle ou plus moderne, voire mixte. Même si tous connaissent les fées et leur univers (de près comme de loin, qui n'a pas un minimum de connaissances sur le sujet ? Les clichés abondent, les informations plus culturelles aussi, mais l'anthologie recèle des spécialistes, des passionnés), les approches de chacun diffèrent et offrent au lecteur des textes qui se rejoignent où s'opposent sur certains points.
Certains se focalisent dans le récit sur les fées, d'autres sur les personnages, jouant sur la narration, variant soit à la première ou à troisième personne. En effet, les plumes s’adaptent au besoin de l'écrit: toujours fluides et agréables à la lecture, au langage soutenu ou plus familier, mais ne tombant pas dans l'excès.

Les fées prennent donc des formes variées et deviennent un peu plus accessibles aux hommes (sauf exception). Leur côté sacralisé disparaît, même si leur dimension reste toujours supérieure à celle des humains. Leur pouvoir, quel que soit sa forme, ne disparaît pas et elles choisissent leur manière de se manifester : des simples ombres à l'amante secrète. De même en va avec les hommes concernant leur intérêt pour leur existence. Sauf exception, elles attirent le regard, la sympathie.

Dans le monde moderne, elles semblent plus proches : que ce soit une fée, œuvre du diable qui vient en aide aux pauvres, à la sœur bien aimée (le fantôme, la sœur fée) qui œuvre pour la liberté du personnage. Les fées peuvent également se montrer sans pitié quand on ne croit pas en elles,ou hors de portée quand on cherche à déceler leurs secrets. Le choix d'une vie humaine, près de l'être aimé peut également les priver du statut féerique.
La vision plus traditionnelle décrit les fées, plus fidèles à notre culture et à certains clichés, que l'on reconnaît alors plus facilement : belles et gracieuses, mystérieuses.

La frontière entre le monde réel et le monde féerique s'avère plutôt trouble dans les récits, tout en restant inaccessible. Le peuple des fées n'ouvre pas les portes de son monde au premier venu. Que ce soit en refuge ou en rêve, la frontière pourtant mince se clôt aux non-initiés. Il faut croire, savoir le reconnaître et il faut être raffiné, différent, proche des leurs et de leurs coutumes sans doute, pour découvrir leur existence, ou leurs domaines et secrets bien gardés.
Parfois, il est inutile d'entrer dans le royaume des fées ou de connaître son peuple mystérieux :on peut faire de sa vie un conte de fée, ou tout simplement être la fée de quelqu'un.

L'ambiance et les descriptions sont bien mises en place dans chacun des récits. Du franc parlé, en passant par le récit traditionnel, conté de manière teintée d'humour ou plus sérieux, aux jeux de mots, à la poésie, l'anthologie fait le tour de divers styles, nous fait voyager dans des lieux et dans le temps de manière fort agréable.

La conclusion, récit à part entière, permet à la fée à l'origine de l'anthologie de nous faire découvrir les auteurs et éditeurs, sous l'esprit vif de sa plume. Une fin glougloutante bien amusante...
De toutes les nouvelles, poésies et contes lus, j'avoue une affection particulière pour la fée Mélangette, bien ancrée dans notre quotidien et faisant preuve d'un soutien concret, réel. Certes, on perd le côté féerique, mais j'apprécie son état d'esprit. Sinon, j'ai aimé les textes de manière inégale, trouvant mon bonheur aussi bien dans les plutôt modernes ou plus traditionnels. Monsieur Paul, qui trouve refuge dans les Roches Longues (sanctuaire de nature) parmi les ombres, m'a également touché.

En conclusion, j'ai découvert en « Dimension fées » la diversité promise, des textes de qualité. Chacun peut y trouver sa perle rare : il y en a pour tous les goûts. Je remercie le forum « Au cœur de l'Imaginarium » et les éditions Rivière Blanche pour cette découverte intéressante.

mercredi 8 février 2017

Dimension Sidération, de Collectif


Résumé

Né de l'imagination de Serge Lehman, dont l'un de ces recueils porte le titre, La Sidération attire de nouveaux auteurs, comme le prouve cette anthologie dirigée par Noé Gaillard.

Vous avez, un jour, été complètement stupéfié par quelque chose auquel vous n'aviez absolument pas pensé, que rien, jusque-là, ne vous avait préparé à admettre, à envisager... A moins que, comme le personnage de la première nouvelle ici proposée, vos préoccupations ne vous aient tout simplement fait accepter cet "impensé" pour du normal... du convenu implicite... Ainsi, on peut trouver sidérant aussi bien ce que l'on n'avait pas imaginé, que l'incapacité à imaginer. Alors, surgissant des ténèbres, de l'au-delà de la nuit, l'auteur vous offre de quoi être stupéfait et vous aide à imaginer son monde pour qu'au gré de la lecture, plus rien de ce qui est raconté ne vous surprenne... pour de douces sidérations.


Mon avis


Dès la préface, le ton humoristique introduit l'ironie que l'on retrouve dans l'anthologie : ironie caricaturale ou plus dramatique, selon l'histoire lue.
Elle apporte également des éléments d'informations sur le thème de la sidération : ce qui est stupéfiant, que l'on trouve difficile ou incapable à imaginer. Elle invite alors le lecteur à entrer dans le récit et à se laisser porter par le texte. On comprend bien mieux l'implication de ces conseils à la lecture de l'anthologie.
Comme pour chaque édition des anthologies « Dimension... » chez Rivière Blanche, les nouvelles sont présentées avant la lecture, pour préparer le lecteur. La présentation de l'auteur reste située à la fin et n'alourdit pas l 'ensemble.

La narration des nouvelles proposées se fait largement à la première personne. Dans l'une d'elle, le mélange de la première et troisième personne prend son sens. Quelle que soit la narration adoptée, elle est choisie avec logique et stratégie. Le but reste d'emmener le lecteur, de lui faire perdre ses repères en même temps que le personnage, voire jusqu'à la folie. Le doute est toujours permis à la première personne, celle de la vision rapportée du personnage. Il piège le lecteur, l'emmène dans la fiction, l'installe dans la sidération.
Les personnages possèdent un rythme différent. L'immersion peut être directe ou il peut mettre du temps à se dévoiler, de manière naturelle, par jeu, pour faire durer le suspense.
La plume des différents auteurs, toujours fluide, se révèle parfois plus riche, et même poétique.

Faire entrer le lecteur dans la sidération, c'est aussi le mener au sein de la fiction, lui faire accepter l'anormalité, l'irrationnel comme la réalité. 
Les nouvelles de SF ou fantasy s'appuient sur des descriptions détaillées et un vocabulaire bien précis, pour rendre le récit visualisable, vivant et réaliste.
Les mises en situations bien amenées entraînent dans des intrigues mystérieuses, caricaturales, parodiques. Parfois, le lecteur tombe dans un délire bien construit, ou alors n'ayant ni queue ni tête et restant agréable à la lecture. Ce gentil fouillis, parfois noyé sous une profusion de personnages, plaît, même si le sens peut vite échapper au profit de l'incompréhension. C'est totalement subjectif, selon le lecteur : la magie ou plutôt la sidération prend ou non.
Dans cette logique, on retrouve également deux histoires, où des segments de récits sont imbriqués de manière aléatoire, tout en restant logiques : un puzzle intéressant à reconstituer (il faut juste s'accrocher pour suivre le fil)

L'ironie se retrouve donc dans la narration, mais également dans le retournement de situations ou des rôles des personnages (stéréotypes inversés), tout à fait plaisants à la lecture. 
Ce retournement se retrouve également au niveau de l'intrigue, dans les chutes proposées qui bien souvent servent à surprendre et sidérer le lecteur (et souvent le personnage). Il confère la dimension surréaliste (sidération) de l'intrigue et des nouvelles. Parfois, la chute ne vient pas malgré l'attente et il semble manquer quelque chose, même si le récit reste sympathique à la lecture. 
Mais quand elle tombe, qu'elle soit la grâce de Dieu (ironie inside, Dieu possède un bon sens de l'humour (noir) visiblement), ou pour la plupart une bonne dose de mystère, elle s'avère le plus souvent parfaitement réussie.

La sidération s'insinue également dans les nouvelles, de façon plus précise.
Des entités (ennemies ou alliées) défient l'imagination par leur forme, leur nature, leur originalité. Qu'elles soient créatures extra-terrestres, ou à l'échelle d'une planète, d'un système, ou simples anomalies dans la « réalité », elles diffèrent de tout ce que l'on peut connaître, sidèrent ou causent l'état de sidération (de pétrification). Les symptômes des personnes sidérées divergent selon les situations, mais se rejoignent sur le plan clinique (la définition médicale de sidération).
On aime visualiser comme dans un film les créatures hors normes, éloignées de tout ce qui semble conventionnel, défiant même les limites de la fiction. La réalité s'efface et c'est bien un voyage en Dimension Sidération qui transporte le lecteur. L'efficacité de l'évasion annonce un retour difficile à la réalité pour les personnages, comme pour le lecteur.

En conclusion, les nouvelles de l'anthologie Dimension Sidération m'ont touchée de manière inégale : très fortement pour certaines, moins pour d'autres, voire pas du tout, pour celles à côté desquelles je suis passée (ce n'est que subjectif, ce peut être mon inculture sur certains sujets qui est en cause ici). 
Ce n'est pas une anthologie entièrement accessible et encore de façon très subjective, mais tellement fascinante qu'il ne faut pas passer à côté.
De très bonnes lectures au final ! Je remercie Rivière Blanche et Au cœur de l'Imaginarium pour cette très intéressante découverte.


lundi 21 décembre 2015

Anthologie A voile et à vapeur


Résumé
De la science-fiction à la fantasy en passant par le fantastique, dix auteurs proposent leur vision d’un avenir du passé. Dans ce rétro-futur haut en couleurs, la vapeur et la voile cohabitent, le chevalier d’Éon use de charmes inattendus, des automates interrogent le tic tac de leur cœur mécanique et des élixirs permettent de changer de sexe à volonté. Embarquez à bord de la Vagabonde ou du Quatorze Sacs à Malice, destination la Russie, l’Afrique coloniale, Paris ou Londres, et partagez avec ces personnages les tourments et les plaisirs d’une vie à voile et à vapeur riche en aventures de tous genres – et sans distinction de genre...

Mon avis

L’anthologie « A voile et à vapeur »  de la collection Y (éditions Voy’el) propose des nouvelles LGBT dans le cadre de la SFFF et plus précisément du steampunk. 

 Arthur Morgan signe, à cette occasion, la préface de l’anthologie et exprime ce qui fait l’essence du steampunk, qui ne se limite pas seulement à une esthétique, mais propose une réflexion sur la place de l’homme dans la société.
Les nouvelles proposées sont des écrits engagés, qui se positionnent sur l’aspect LGBT, mais au niveau humain. Ils poussent  au questionnement et s’attardent sur des personnages problématiques et différents, car chaque individu quelque soit son identité et son orientation sexuelle a sa propre histoire. Ce sont ces histoires que nous content les différents auteurs de l’anthologie. Cette préface donne donc un axe de réflexion pertinent, qui prépare à la lecture et oriente le lecteur par son analyse intéressante.

Un des premiers aspects abordés dans l’anthologie et cela dès la première nouvelle est celui de l’identité sexuelle.
Dans la nouvelle « Louise Geneviève de Beaumont de Tonnerre » (alias le chevalier d’Eon),  d’ Anthony Boulanger, le personnage assume totalement son ambiguïté sexuelle, d’ailleurs très bien mise en place. Tantôt appelé(e) Geneviève, ou Charles Louis, il joue de son androgynie, cherche le regard et non l’inverse. Ce personnage se sert de ses charmes et de ses atouts de séduction féminine pour déjouer un complot, en tant qu’espion(ne) du roi.

L’identité sexuelle peut être également source de nombreux doutes. Dans sa nouvelle « Ceci n’est pas une histoire de tortue » Tesha Garisaki, nous présente Ludovic/ Ludivine qui se voit hésiter entre ses deux identités et entre deux amours: l’un passionné, basé sur le désir, l’autre profond basé sur le respect. Le choix est douloureux à faire, car il pousse à renoncer à un aspect de lui même. Deux facettes de sa personnalité se disputent. Le personnage fera le choix de l’amour, en choisissant la personne qui apprécie ses deux facettes et les comble finalement pleinement. Donc, sa décision est clairement influencée par l’autre, par le regard de l’être aimé, par la façon de le considérer et de l’accepter.
 On retrouve cette problématique dans « le pudding Bavarois » de Jarod Felten, ou l‘amour platonique de deux hommes ne peut se concrétiser que par le changement de l’un d’entre eux. Ces deux textes font appel aux progrès technologiques pour permettre le changement de sexe de leur personnage. A noter que ces changements se font visiblement assez naturellement, sans que cela ne choque les personnes de leur entourage. Par contre, dans « le pudding Bavarois », l’auteur évoque la condamnation par la société de l’homosexualité. Ces textes interpellent le lecteur, le pousse à réfléchir sur la question de l’identité, et peut être même un peu sur la sienne.

Dans sa nouvelle « Du vent dans les voiles » de Jean Basile Boutak, Harvey l’automate choque toute la bonne société quand il veut changer de fonction. La métaphore est parfaitement réussie. D’automate d’intérieur, il veut devenir jardinier. Si Charles, son ami, dans toute l’innocence de l’enfance comprend que ce changement le rendra heureux, les parents ne l’entendent pas de la même oreille. Ce n’est pas convenable ! L’auteur se joue du « qu’en dira-t-on » puis retourne la situation de façon tout à fait savoureuse. 

Dans « Poupée de Chiffons » de Sophie Fischer, les doutes de Ragdoll l’automate même si différents, se révèlent pas moins douloureux. Il doute d’être à la hauteur de celui qu’il aime: son créateur. Il se sent un vulgaire automate, porte peu d’estime à lui-même. Ce sentiment d’infériorité et sa timidité l’empêchent d’exprimer ce qu’il éprouve vraiment.

Dans certaines nouvelles, le problème de l’homophobie ne se pose pas, non pas, qu’elle soit forcément absente, mais plutôt occultée. Entre attirance sensuelle, passionnelle, destructrice et dépassant toute mesure dans « Dans les bras d’Orion » de Céline Etcheberry, la folle course-poursuite de deux amants dans « Une histoire d’éléphants » de Isaac Orengo ou la passion du personnage principal  de « Suivez cette cathédrale » de Gareth Owens (traduction de Mathieu Rivéro) quand elle parle de son amante, dans toutes ces nouvelles, les personnages s’adonnent à leurs émotions et attirances, sans que la problématique LGBT  soit posée et c’est également tout à fait agréable à la lecture.
Dans « Les mécanismes de l’errance » d’Alex Barlow, l’équipage d’un navire spatial écoute l’histoire de Jimmy et William que leur raconte Duke, façon de signifier à Aaron et Ron que leur affection l’un pour l’autre ne gêne personne. Le navire s’y présente comme un refuge, un lieu où ils peuvent être eux même, sans craindre le regard extérieur.

Deux nouvelles changent les codes de la société, et propose une perception du « politiquement convenable » différente de celle que nous connaissons.
 Les couples mariés de « Du vent dans les voiles » ont officiellement pour amants une personne du même sexe et il est mal vu de déroger à la règle, en se montrant fidèle à son époux ou son épouse par exemple. On se retrouve donc dans une société imposant la bisexualité. 
Dans « une histoire naturelle » d’Angou Levant, les femmes ont tout simplement disparu. L’idée de relations entre hommes et femmes parait au personnage principal, dans un premier temps, contre-nature, les relations entre hommes formant la normalité. Si sa réflexion évolue, il se forge son identité et se reconnait homosexuel, les femmes ne provoquant en lui aucun trouble. Il se trouve donc libéré du rôle donné par la société pour l’adopter de façon naturelle, consentie.  

La touche steampunk reste tout de même discrète dans certaines nouvelles et on  ne retrouve pas forcément les codes qui la composent. Les nouvelles apportent parfois un clin d’œil à travers l’esthétique de la technologie steampunk ou en évoquant la montée de l’industrialisation, ou encore l’époque Victorienne. C’est un peu léger pour les qualifier de nouvelles steampunk.
Les nouvelles qui proposent des automates pour personnages principaux avancent un peu plus dans le genre, ainsi que celles qui posent la technologie au service de l’humain, grâce à des sources magiques (fluides, auras, mais pas forcément la vapeur) pour soigner ou changer de genre.

Les récits proposés sont bien écrits, les plumes des auteurs, certes différentes proposent des nouvelles tantôt centrées sur l’intrigue, tantôt sur les personnages avec des atmosphères diverses: certaines douces, amères et mélancoliques, poétiques, d’autres palpitantes, intenses, rythmées. Elles se complètent par leur diversité : pas de redite et pas d’ennui à la lecture. Les nouvelles se lisent avec fluidité et intérêt.

En conclusion, c’est une anthologie fort agréable à la lecture. Les nouvelles proposées sont diverses et marquantes quelque soit l’aspect mis en valeur. Parfois, elles poussent à réflexion, d’autres fois nous font vibrer par leur intensité et leur mélancolie, ou nous offrent une intrigue prenante, dans laquelle on plonge sans hésiter. Même si la touche steampunk reste trop discrète, c’est une anthologie équilibrée qui offre suffisamment de similitudes et différences sur l’aspect LGBT pour s’interroger, aborder et comprendre différentes problématiques.