Le point du lundi

Nouveau petit rendez-vous, que j'espère régulier (peut être pas toutes les semaines, mas au moins tous les quinze jours). J'ai décidé d'y intégrer mon quotidien, la lecture, l'écriture et le crochet que je débute maladroitement.

Mes insomnies sont toujours là (plus tout le reste, mais pas trop envie d'en parler pour l'instant), les migraines aussi...

Le crochet
J'ai décidé de ressortir mes crochets restés dans leur tiroir depuis plus de vingt ans, récupéré la laine que ma mère n'utilise plus et me suis lancée : un peu à l'aveugle, un peu guidée pour reprendre les points principaux et quelques détails. J'ai également prévu de me lancer dans l'amigurumi par la suite (art japonais)pour crocheter de petites créatures fantastiques. J'ai même investi dans un bouquin très sympa, que je présenterai une prochaine fois.

Bon  passons à mes premières œuvres, pas une grande réussite, mes premiers pas.

Le snood
J'ai pratiquement fini, encore de petites finitions à faire. Malheureusement, je n'ai pas bien choisi ma laine, qui rend la texture trop rigide. Je devrais pouvoir l'adapter et l'utiliser tout de même.

La trousse

Les finitions ne sont pas supers, mais elle convient pour l'utilisation que je veux en faire.

Je la voulais colorée: donc laine orangée et un coton fantaisie avec fils de couleurs J'ai associé du noir pour le contraste.

Le sac

en cours et je ne sais pas ce que ça va donner, mais j'ai quelques idées en tête. J'y vais au feeling, alors, on verra !

L'écriture

J'ai fini les deux premiers chapitres d"Amours et chamaneries"
Je posterai peut être un petit extrait du chapitre 2 dans la semaine.
Le troisième est en cours, mais la migraine n'aide pas à avancer.

Je ne sais pas si je dois remercier Muse pour les idées qu'elle m'envoie sans cesse. Je note au fur et à mesure et je pense que j'en ferai des nouvelles pour mes créatures fantastiques de A à Z (ensemble de nouvelles dont la contrainte est d'inclure la créature correspondant à la lettre choisie: par exemple en A, j'ai choisi les anges pleureurs ! et, j'ai déjà la nouvelle en tête, me reste plus qu'à la )

Lecture

Partenariats et chroniques (Au cœur de l'Imaginarium).

J'ai deux chroniques en attente de rédaction (dès que les insomnies et migraines me laisseront du répit):

   

La semaine dernière, j'ai lu :

 Un bon steampunk à ne pas manquer !



 Quel plaisir de retrouver la plume et l'univers de Gaiman avec Neverwhere ! Un plaisir à la lecture.



 Un voyage spirituel plaisant à la lecture.



 Un thriller poignant dont j'ai fait un petit retour de lecture précédemment.




 Une romance MM très sympa, que j'ai beaucoup apprécié. A lire pour une bonne lecture-détente.



 J'avais lu et adoré la nouvelle qui constitue le premier chapitre. Voilà la suite ! Une romance douce amère, tendre et cruelle. A lire absolument ! Un coup de cœur pour moi.



 Encore un MM que j'ai lu très vite: prenant. Bon je me suis spoilé le premier tome de GMO par la même occasion, mais tant pis. Un très bon moment de lecture.


Encore un énorme coup de coeur, mais avec Megan Derr, c'était gagné d'avance !



Cette semaine je vais lire:


 Je vais continuer ma lecture d'Ombre Mage (Ravens T3)

 le troisième tome de Lyonesse en VO


Les aventures de Carnacki épisodes 1, 2, et le 3 en partenariat avec le forum Au coeur de l'imaginarium et les éditions L'Ivre-book.


 Encore un e-court de chez Voy'el qui me fait de l’œil depuis trop longtemps dans ma pal.

 Un partenariat chaud avec le forum Au coeur de l'Imaginarium et les éditions La Musardine.

 Et un peu de SF avec ce partenariat Au cœur de l'Imaginarium et Rivière blanche.

Voilà la fin de ce petit point du lundi. On se retrouve lundi !

Amours et chamaneries (Invisible) extrait n°1

Il s'agit d'un extrait légèrement retravaillé, mais qui n'a pas encore été exposé aux regards extérieurs. S'il reste encore des erreurs, d'avance je m'en excuse. 

Extrait du chapitre 1

La porte se referme dans un léger claquement, suffisamment discret pour ne pas réveiller l’inconnu encore endormi sur le lit. Jérôme s’éloigne de ce corps sans nom, aux courbes anonymes. Les draps froissés, où il s’est lové pour la nuit, refroidissent et regrettent déjà sa présence et sa douce sensualité. 

Le contraste frappe le jeune homme de plein fouet. Après l’intimité et la pénombre de la chambre, les murs le happent dans leur longueur blanchâtre, immaculée et hypnotique. Il porte une main tremblante pour masser sa tempe douloureuse, annonciatrice d’une migraine carabinée. Il ne prête qu’une brève attention à son corps endolori, sans doute bien sollicité par la gymnastique d’une nuit mouvementée, trop à son goût. Il avance, avalé par ce couloir maussade, frappé par son étonnante propreté, engourdi de fatigue et gagné par un malaise de plus en plus perceptible. La nausée l’étreint, alors qu’il appuie sur le bouton de l’ascenseur. Manquerait plus qu’il se lâche sur la moquette d'un gris passé de l’étroite cabine. Non…il ne se sent vraiment pas en forme, mais c’est autre chose qui le turlupine. Son instinct lui crie de fuir au plus vite. Pourquoi cette réaction excessive ? Ce n’est pourtant pas son premier « coup d’un soir » et ce n’est pas non plus sa première gueule de bois. Loin s’en faut !

Devant son comptoir, qu’il époussette sans doute pour la centième fois, le gérant, un quinquagénaire bedonnant au crâne lisse, Monsieur Propre en personne, les biceps en moins, n’ accorde pas le moindre regard à ce jeune homme au comportement pourtant suspect, qui passe en trombe devant lui. Jérôme frissonne. Le voilà comme un gosse effrayé par le croquemitaine. Franchir le seuil de l’hôtel lui donne l’impression d’échapper à un monstre lancé à sa poursuite. Un monstre sans visage car, malgré ses efforts, Jérôme ne parvient pas à associer une image tangible à cette peur aussi infondée que ridicule ! Il ne peut également s’empêcher de se demander qui se trouve dans cette chambre d’hôtel, qu’il vient d’abandonner lâchement. Ou judicieusement… Tout dépend du point de vue sur lequel on se positionne, l’homme adulte ou le gamin effrayé. Aucun souvenir ne remonte à la surface, rien qu’un masque blanc sans traits, aux orbites vides. Jérôme a beau fouiller désespérément dans les tréfonds de son esprit qui hésite encore entre engourdissement et état d’alerte, impossible de se remémorer l’identité de son partenaire ou les événements de la nuit passée, quoiqu’il ait un doute sur la nature de ceux-ci.

Le jeune homme soupire, car, même s’il ressent encore la trace d’une menace pernicieuse, il se sent libéré. Il passe ses doigts fins dans sa courte chevelure, pour discipliner ses boucles cuivrées, ajuste sa veste pour ne pas renvoyer l’image de « celui qui vient de passer la nuit dehors », un peu trop légère d’ailleurs pour contrer le vent glacial qui souffle avec vivacité. Les passants, à l’instar du gérant de l’hôtel, ne lui accordent aucune attention, mais s’empressent d’enfouir leurs visages dans des écharpes de laines et réfugient leurs mains dans leurs gants ou leurs poches, soucieux d’éviter l’agressivité de ce froid matinal. Jérôme se joint à eux, pressé de rejoindre son appartement, où il compte bien s’accorder une longue douche chaude, le meilleur remède pour chasser la migraine et se réchauffer… sauf qu’aussi insolite que cela puisse paraître, Jérôme réalise qu’il ne ressent pas la morsure du vent sur sa peau.