samedi 31 décembre 2016

2017, Hello sweetie !!!


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Je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année.
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Accueillons 2017 dans la joie et la bonne humeur !





Pas de résolutions cette année, tout comme les années précédentes,
 sauf peut-être celle de rester moi même quelques soient les circonstances,
 dans les moments de bonheur et de lutte, 
pour privilégier ce qui me tient vraiment à cœur.





Bonne et heureuse année 2017 !!!



mardi 27 décembre 2016

Osez 20 Histoires d'obsessions sexuelles


résumé

Ce nouveau recueil particulièrement corsé d’Osez 20 histoires, la collection de nouvelles érotiques à thèmes de la Musardine, s’est donné pour but d’illustrer l’obsession sexuelle. Sous toutes ses formes. Obsession pour un fétiche, une pratique, un fantasme, un scénario, obsession pour une personne follement désirée, obsession pour le sexe en lui-même, obsession physique, ou mentale, ou les deux, obsession qui nous empêche de réfléchir, de travailler, obsession qui nous réveille la nuit, obsession qui nous consume, bref : 20 histoires fiévreuses, passionnées, tourmentées, où l’obsession suinte de chaque mot !

mon avis



La prolifique collection « Osez 20 histoires » de la Musardine nous propose avec le recueil de nouvelles « Osez 20 histoires d'obsessions sexuelles » un nouveau thème à découvrir, bien intrigant et intéressant à la lecture. Les différents auteurs du recueil l'ont exploité, selon leur univers personnel, et de manière diverse. 

L’obsession peut ainsi porter sur d'autres personnes, mais aussi sur des parties du corps ou des objets, ainsi que sur des pratiques spécifiques. Les nouvelles proposées ciblent l'objet de l'obsession avec précision. Leurs auteurs jouent sur cette fixation des personnages, pour mieux l'exploiter, la développer et la déployer jusqu'à la libération finale ou sa continuité. 
L’obsession d'autrui reste la plus courante : 
Le désir de l'autre, attirance soudaine et intense pour la personne qu'on rencontre pour la première fois.
Le désir ancré depuis déjà longtemps, que l'on découvre et qui prend force dans la nouvelle. 
Le désir pour une personne qui vous garde sous son emprise, comme un(e) maître(sse) vénéré(e).
Le désir d'une catégorie de personnes qui comble un vide affectif, ou des fantasmes particuliers.
Quand l’obsession est partagée, elle devient d'autant plus vive et cohérente, les scènes d'autant plus chaudes. Pourtant, si la romance n'est pas exclue, on reste centré sur le thème de l'obsession.

Le sexe et les pratiques sexuelles restent un champ thématique également très fructueux. Le sexe devient une nécessitée presque maladive, les pratiques spécifiques (voyeurisme, BDSM...) se découvrent et/ou s'avèrent les seules à pouvoir assouvir les désirs.
La focalisation sur les sens, les objets (même banals), ou de manière plus originale, les lieux et la recherche de l'esthétisme, eux aussi propices au plaisir peuvent accompagner efficacement l'objet de convoitise abordé dans les nouvelles.

La diversité des sujets et l'unité sur son traitement (choix de la précision) offrent une cohérence à l'ensemble du recueil pour le thème choisi.
L'obsession incite les personnages, hommes ou femmes (équilibre maintenu dans le recueil), à l’excès dans leurs pensées, leurs sensations et émotions, leurs pratiques. Elle peut les transformer, leur apporter un déclic nécessaire à l'excitation et l'épanouissement ou les pousser à des pensées et comportements de plus en plus nocifs pour eux même, socialement ou dans leur travail. Elle bouleverse leur vie de manière positive ou malsaine. La nocivité de celle ci peut mener à l’abandon au détriment de soi, à la perte de raison.
Sauf exception, les fantasmes obsessionnels doivent prendre forme pour atteindre la libération. Dans quelques nouvelles pourtant, la réponse reste négative, le personnage ne trouvant pas satisfaction au final, mais la désillusion et de nouvelles questions.

Beaucoup des histoires proposées sont à la première personne. Celle-ci permet d'entraîner le lecteur dans les fantasmes des personnages, la frontière entre leur désir et la réalité restant assez fragile. Leur fixation influe sur leur manière de concevoir la réalité et l'utilisation de la première personne nous rapproche un peu plus d'eux. La troisième personne apporte plus de recul, mais utilisée à bon escient s'adapte également aux récits proposés.

L'unité dans le traitement du thème se ressent aussi dans la narration, que j'ai trouvé de qualité. Bien sûr certaines nouvelles sont plus sensuelles ou plus crues, selon l'auteur, mais l'équilibre retrouvé dans l'ensemble du recueil, ainsi que la fluidité du style, des personnages justes et bien caractérisés demeurent très appréciables à la lecture. 

En conclusion, sauf exception (pour cause de personnage harceleur et violeur), j'ai aimé chacune des nouvelles permettant des découvertes sur une thématique intéressante, la lecture de scènes sensuelles et chaudes
Je recommande donc Osez 20 histoire d'obsessions sexuelles aux amateurs de lectures coquines et je remercie les éditions « La Musardine » et le forum « Au cœur de l'Imaginarium » pour cette belle découverte.

samedi 24 décembre 2016

Joyeuses fêtes !



Je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année ...


Et que la magie de Noël soit avec vous !!!



jeudi 22 décembre 2016

Lune de miel, de Manon Elisabeth d'Ombremont



Résumé

Paris, 1876. Lison a perdu ses parents, assassinés dans des circonstances mystérieuses et particulièrement sanglantes.
Un an après, elle tente toujours d'échapper à la folie. Au cœur des ombres, un monstre émerge et la tourmente, quelques jours avant son mariage arrangé. Réalité ou construction d'un esprit malade ? Parfois, la frontière peut être mince.
L’écriture de Manon Elisabeth d’Ombremont est d’une incisivité diabolique et vous entraîne au seuil d’une démence certaine.

Mon avis

Lune de miel est une nouvelle fantastique de Manon Elisabeth d'Ombremont, jeune auteure, dont on peut également suivre la série de dark et urban fantasy « Nechtaànomicon » publiée par les éditions L'Ivre-book.

Le nouvelle « Lune de miel » entraîne le lecteur dans une parenthèse certes courte, mais intense, à mi-chemin entre rêve (ou plutôt cauchemar) et réalité. L'ambiance teintée de morbide, de macabre et d'un côté malsain accompagne le personnage principal, jeune fille au destin tragique, mais aussi le lecteur, qui se laisse happer par son atmosphère tragico-mélancolique. On ne peut que s'attacher à Lison, jeune fille suicidaire, à la santé mentale fragile et trembler pour elle.

L'auteure M.E. d'Ombremont prend le temps de mettre en place le personnage principal de Lison, mais aussi les personnages secondaires, tels sa tante égoïste et malveillante, son futur mari, et sa très chère sœur, seule raison qui la fait hésiter à franchir le pas (passer la corde autour de son cou).
Rien de gai dans cette nouvelle imprégnée d'une forte mélancolie, à la fois désespérée et dangereuse. On y trouve en effet désillusion, tristesse et désespoir. Nous suivons Lison sur le sentier du non-retour entre cauchemar et démence grandissante : la frontière restant mince entre les deux. Le lecteur peine à trouver le vrai du faux dans ce cheminement macabre. 

On se retrouve même parfois mal à l'aise, touché par un soupçon d’obscénité (celui-ci toujours accompagné d'une sensualité trouble et équivoque, voire sadique), qui existe dans la relation, liant Lison à un mystérieux inconnu. Leurs étranges connexions nous dévoilent un individu auquel la jeune fille ne peut résister. Celui ci est animé d'une tendresse violente, d'une douce luxure, qui poussent Lison un peu plus loin dans sa chute. Mais peut être est-ce le dessein de cet homme aux intentions semblant pernicieuses ?
De plus, Lison se livre à des automutilations et tortures mentales : la jeune fille trouve de l'esthétisme et une forme de beauté dans ses propres cicatrices, mais continue de ruminer sans cesse la mort de ses parents, véritable déclencheur et guide de son évolution cauchemardesque.

L'auteure met en place le récit de manière judicieuse, dans le déroulement des scènes et les informations distillées le long du récit : cohérence de la narration pour mieux perdre Lison dans sa folie et le lecteur dans ses doutes. Le style élégant et fluide, les descriptions détaillées des émotions et sensations y contribuent aussi largement.

La conclusion est à l'image de la nouvelle, tout aussi macabre et ironique, cela va sans dire, et contribue à la cohérence du récit. Il privilégie esthétisme de l'écriture, de la narration, à l'intrigue en elle même. C'est une nouvelle qui se savoure à la lecture, sans suspense, mais avec une délectation doucereusement malsaine. 
L'auteure manie le format court avec justesse et élégance, atteint son but et entraîne le lecteur, même si le sort du personnage principal reste prévisible. C'est le cheminement qui compte, non le point final.

En conclusion, ce fut une découverte fort intéressante. La plume riche de Manon Elisabeth d'Ombremont, son style et la mise en place du récit, me laissent impatiente de découvrir « Nechtaànomicon ». Je remercie les éditions l'Ivre-book et le forum « Au cœur de l'imaginarium » pour cette belle et enrichissante découverte.

mardi 20 décembre 2016

L'Emprise du Lwa de Patrice Mora


Résumé

Au cœur de Paris, à quelques mois de l'exposition universelle, Mortimer et Lawrence se voient confier une nouvelle mission.
Les deux gentilshommes doivent se rendre à l’ambassade d’Autriche Hongrie.
Membres de la Loge, organisation occulte chargée de réguler les interactions de la capitale des enfers sur le genre humain, ils entendent mettre un terme à une odieuse alliance.

Alors qu'ils délivrent l’avertissement de la Loge, ils remarquent la présence d’un étrange dandy.
Noyé dans la mousseline des robes de soirées, il évolue aussi bien parmi les diplomates que les démons infiltrés.
Le curieux personnage laisse dans son sillage une aura pimentée aussi puissante qu’une malédiction exotique.
Sa seule présence se pose aussitôt comme une nouvelle énigme.

À la recherche d’une explication, Lawrence va entrainer son novice Mortimer dans l’univers du vaudou, où les relents de la mort se mêlent aux arômes de rhum et de tabac…


Mon avis


Le récit débute sur une mise en place un peu longue. Mortimer, personnage principal, narre son histoire à la première personne. Le style est fluide, mais il faut un temps pour s'adapter à l'emploi du présent pour un récit au passé et plus précisément au XIXème siècle. Je ne sais si c'est ce décalage (au niveau temporel) ou une narration un peu froide et peu expansive du personnage (qui ne livre pas ses pensées), qui m'a posé problème pour rentrer dans l'histoire. Les descriptions m'ont semblé également un peu trop développées et artificielles. 
Heureusement, le récit gagne ensuite en fluidité, même si la narration reste toujours un peu distante. Le personnage garde ses mystères. Il faut attendre les péripéties du récit pour que la narration se débloque, permettant de mieux visualiser et vivre les scènes. 

On découvre donc le personnage principal, mais aussi son nouveau partenaire de « travail ». Ce duo formé depuis peu apprend à se connaître au fil du récit et développe une complicité intéressante. Ils cachent des secrets, qu'ils dévoilent l'un à l'autre, et par la même occasion au lecteur, au fil des pages. Et les mystères ne manquent pas !
Le personnage principal, en particulier, possède une identité double et trouble. Il cache « un autre », qu'il doit contenir et maîtriser. Sûr de lui en toute occasion, il ne manque pourtant pas de failles, car son double gênant constitue une menace puissante, d'où son soucis de le dissimuler aux yeux des autres et de son nouveau compagnon. C'est une lutte au quotidien, accentuée par la douleur que lui inflige l'ennemi. Même à la fin du roman, quand le lecteur comprend les tenants et aboutissants de son étrange personnalité, il se garde d'avouer la vérité. 
Ce personnage pourrait paraître un peu austère. Même s'il doit garder son sérieux et rester concentré pour enchaîner son double, il sait se montrer badin, voire provocateur.

Le roman nous offre un récit fantastique mêlant magie, démons, rituels, sortilèges, artefacts et amulettes. On y trouve une touche singulière, bien agréable, conférant de l'originalité à l'histoire. En effet, l'ennemi auquel se confronte notre héros s'avère intrigant, difficile à cerner et à appréhender. Il apporte son lot d’exotisme entre pratiques vaudou et croyances africaines. L'auteur arrive même à nous présenter des zombies d'un genre bien particulier. L'histoire ne manque donc pas d'idées surprenantes. De plus, mettre en place ce côté exotique dans un Paris du XIXème siècle offre d'autant plus de piment à l'histoire, pour le plus grand plaisir du lecteur. 

Les termes sont précis, les pratiques bien décrites, intrigantes et rendent le récit plus prenant. Les descriptions qui m'ont semblé un peu lourdes au début, deviennent ensuite plus naturelles et appréciables à la lecture. L'auteur sait camper l'atmosphère, décrire le Paris du XIX ème et lui faire prendre vie. Il réussit particulièrement également à livrer les scènes de transes et de voyages oniriques. 

En conclusion : malgré un début difficile, je me suis laissée emmener par le récit. L'histoire, la magie et son originalité m'ont séduite : une bonne lecture au final. Je remercie le forum Au cœur de l'Imaginarium et les éditions du Petit Caveau pour cette belle découverte.