mercredi 28 octobre 2015

Partition pour un orgasme, de Julie Derussy


Résumé

Quand un séduisant professeur de littérature médiévale rencontre une chanteuse aux cheveux rouges et au tempérament de feu, ça fait des étincelles. Ils jouent au chat et à la souris, se tournent autour et s'abandonnent à leurs désirs ardents.

Seulement voilà : si la belle se laisse enlacer, elle refuse de se brûler les ailes au jeu de l'amour. Pour éviter les problèmes, elle a décidé de ne jamais mêler les sentiments et le sexe.

Et pourtant... quand ses yeux se perdent dans les siens, quand leurs souffles se mêlent, quand il l'entraîne au septième ciel... ce qu'elle ressent, dans ces moments-là, n'est-ce pas son cœur qui se réveille ?

Il s'ennuyait dans son mariage, elle collectionne les conquêtes. Vont-ils se résoudre à s'aimer ?


Mon avis

Le roman nous immerge très rapidement dans la vie de deux personnages. Lui, Philibert Roland, 34 ans, marié est spécialiste du moyen âge. On Lui découvre une vie bien installée et bien rangée, sans faux pas, un avenir où s’inscrit routine et réussite. 
Elle, Elie, professeur de piano à ses heures, rêve de devenir soprano et ne peut se passer de sa copine Val.

Le récit propose l’alternance de leur point de vue, de manière agréable et équilibrée : à la troisième personne pour lui et à la première pour elle. La narration du point de vue d’Elie se pose de manière naturelle et plutôt crue. Elle ne cache pas son addiction aux hommes, nombreux et éphémères dans sa vie : ils ne sont que de simples jouets qui la satisfont et qu’elle jette sans remord. La narration du point de vue de Philibert semble plus distante, même si passionnée dans sa quête de la belle.

Leur rencontre se fait par hasard au détour d’une boulangerie et de quelques mots prononcés par Elie, la belle à la chevelure rouge et flamboyante qui enflamme immédiatement l’esprit de Philibert. Elle devient vite une obsession et bouleverse sa petite vie tranquille.
Leur relation commence sur des bases fragiles, mais Philibert révolutionne sa vie pour elle. 
Pourtant, Elie l’indomptable ne veut pas d’attache. Elle veut pouvoir garder sa liberté, sans prendre le risque d’être blessée. 

On sent dans ces personnages des failles, des fêlures profondes dans leur passé : une monotonie confortable et étouffante pour lui, des souvenirs sensibles, voire douloureux pour elle. L’auteure explore ces personnages avec sensibilité et profondeur. On aime s’immiscer dans leur vie et leur relation aussi étrange que naturelle. Celle-ci, chaude et sensuelle, n’ennuie jamais le lecteur, car elle s’imprègne d’un ton cru, mais non vulgaire, et même plutôt poétique. En fait, elle diffère selon les points de vue adoptés : plutôt en retenue et tendre pour lui, plus directe avec elle. 
Ces deux personnages que tout semble opposer se rejoignent pourtant sur un point : leur rébellion, contre la vie, leur vie, contre les normes et les habitudes. 

Le style soigné, s’attarde sur les émotions des personnages. Il contribue largement à la fluidité et à la musicalité du texte. Si le récit est bien construit, les chapitres qui se succèdent au fil de l’alternance de point de vue, apparaissent équilibrés et bien rythmés (alternance d’ailleurs parfaitement maîtrisée par l’auteure). 

J’ai fini le roman avec une attente particulière concernant la fin. Elle ne m’a déçue : à la fois intense et ouverte. J’avoue que je regrettai presque d’arriver à la fin de ma lecture.

En conclusion: « Partition pour un orgasme » est le récit d’une relation à la fois étrange et intense, d'une sensualité extrêmement chaude et envoûtante. Merci au forum « Au cœur de l’imaginarium » et aux éditons « Sexie, La Musardine » pour cette excellente lecture.

mardi 27 octobre 2015

La Main immaculée, d'Anne Bardelli



Résumé

Marie Costello, journaliste, est plongée au cœur d’une enquête nauséabonde.


Deux gosses gothiques ont été violemment agressés à la sortie d’une soirée.
Afin de découvrir l’identité des coupables, elle tente d’infiltrer le milieu de la nuit, un monde qu’elle connait peu et dont elle ignore les codes.



Au cœur du Black Pearl, boite branchée dont l’énigmatique patron ne la quitte pas des yeux, elle va découvrir que cette affaire est beaucoup plus sordide que ce qu’elle imaginait…


Mon avis

Je ne suis pas une habituée des romans bit lit, mais j’aime en lire à l’occasion. « La main immaculée » m’a donc permis un plongeon dans ce genre possédant ses codes et son thème précis. J’étais curieuse de voir si le roman saurait avoir sa propre originalité et, s’il reste fidèle aux classiques du genre, il a su me surprendre.

Au départ, j’avoue que je n’étais pas emballée : la narration à la première personne évoque la vie d’une journaliste dans ses moindres détails, sans qu’il n’y ait d’action. J’ai eu peur de vite me lasser à la lecture, mais je ne regrette pas de m’être accrochée. Le récit, une fois mis en place, emmène la jeune journaliste enquêter dans les milieux de la nuit, auprès des gothiques pris pour cibles de violences fanatiques. Elle se révèle alors une jeune femme de caractère, loin d’être fade. Elle est sensible, mais forte, têtue (parfois trop, à la limite d’être chiante et déraisonnable, au plus grand plaisir du lecteur), intelligente et perspicace. Elle prend le temps de comprendre le monde des gothiques qu’elle ne connaît pas. Elle constate les préjugés et l’incompréhension et même la haine et la violence dont-ils sont victimes. L’ambiance est d’ailleurs bien décrite, même si elle reste fidèle aux images que l’on connaît déjà. Au delà de l’infiltration, elle réfléchit à la condition de ces jeunes gens différents, jugés si négativement. 
J’ai apprécié également le ton de la narration menée avec humour, voir sarcasme et parfois auto-dérision. Et si le début m’a semblé long, le rythme s’accélère dans un récit bien mené. Les chapitres s’équilibrent ainsi que l’alternance récit - dialogue, action - réflexion.
Si le vampire n’échappe pas aux clichés : on a affaire à un beau brun ténébreux (et ce n’est pas moi qui m’en plaindrais), il reste tout de même moderne, ancré dans son temps, avec une situation professionnelle et personnelle. Il garde également son côté sauvage et l’auteure a pris soin de ne pas édulcorer sa forme vampirique : ce qui donne plus de crédibilité à sa caractérisation. 
La relation entre les deux antagonistes évoluent vite. La romance ne prend pourtant pas pied sur l’intrigue. Elle la complète, offrant même des scènes sensuelles, agréables à la lecture. On ne peut qu’être sensible à la tendresse et l’instinct de possession et de protection pour sa jolie compagne. Même si elle lui tape sur les nerfs, quand elle se montre têtue comme une mule. Cette relation bien que prévisible sait séduire le lecteur.
L’ennemi apparaît quelque peu stéréotypé, mais l’auteur parvient à lui attribuer la crédibilité et la perversion qui lui conviennent. Sa nature surprend, et on peut tiquer sur l’identité même de sa tête pensante. J’avoue avoir eu du mal à adhérer. 
En conclusion, j’ai vraiment aimé ce roman bien rythmé qui se lit rapidement et avec plaisir. Le personnage principal s’est avéré fort et attachant. J’ai juste regretté ne pas explorer encore plus le monde gothique, même si j’ai apprécié l’approche et le message de l’auteur dans le récit. Je recommande donc ce roman aux amateurs de bit lit, ou même aux lecteurs qui voudraient découvrir le genre. Je remercie le forum « Au cœur de l’imaginarium » et les éditions du « petit caveau » pour cette belle découverte.

dimanche 11 octobre 2015

Faim du monde de Tesha Garisaki

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Résumé
Les étudiants mangent souvent des pâtes. Mais que connaissent-ils de la faim, la vraie ? Dans leur cité U cernée par les zombies, un petit groupe de survivants va en faire l'expérience.


Mon avis

Ayant découvert la plume de Tesha Garisaki avec la nouvelle « La chasse aux marqués » , que j’avais beaucoup appréciée, c’est avec une certaine impatience que je me suis lancée dans Faim du monde. Bien que le thème soit différent, on y retrouve la touche de l’auteure.

En effet, dans « Faim du monde » , on assiste à une invasion zombie. Rien de bien original de premier abord, sauf que l’auteure prend le parti de se pencher sur les effets de cet horrible évènement sur un groupe d‘étudiants. Les personnages croient d’ailleurs, tout d’abord, à un canular, lorsque apparaissent les premiers mort-vivants. Leurs seules connaissances se limitent aux films et séries qu’ils ont eu l’occasion de visionner. Encerclés, ils se retrouvent vite piégés et isolés dans leur résidence, sans la moindre information et sans autres vivres que leurs propres réserves. Ils doivent donc affronter la menace zombie, mais aussi et surtout leurs angoisses et bientôt la faim…

Au fil des jours qui passent, l’instinct de survie prend le dessus. La nature humaine se perd, pour laisser place à des instincts plus primaires. Le lien social s’étiole. L’individualisme se renforce et s’installe peu à peu la loi du plus fort. L’auteure met bien en place cette évolution et la tension latente. De la peur, à la folie, jusqu’au désespoir, les personnages finissent par accepter l’inacceptable.

Tesha Garisaki prend également  le parti de jouer sur les codes et références du thème. Les clichés les accompagnent, non sans une certaine pointe d’ironie. Le résultat offre un contraste intéressant et quelque peu surréaliste entre un encrage dans la réalité, ses problèmes matérialistes et la présence des zombies qui, même s’ils sont toujours présents, ne sont pas au centre du récit. 
La volonté de survivre représente une autre forme d’ironie, puisqu’aucune issue heureuse ne semble possible.

En conclusion, Tesha Garisaki nous offre une nouvelle plaisante sur le thème des zombies. Même si elle ne mise pas sur l’originalité, elle se joue des références et codes du genre. Le style fluide et agréable ont contribué à me séduire. Je n’irai pas jusqu’au coup de cœur cette fois, mais je continue ma découverte des nouvelles de Tesha Garisaki avec « Ceci n’est pas une histoire de tortue » dans l’anthologie « A voile et à vapeur ».
Merci aux éditions Voy’el pour ce bon moment de lecture !



Mortel Contact, de Piet Legay


Résumé
« Les sphères de lumières cessèrent leur danse de mort. L'une d'elles se colla à la nuque de Haller. Le géant trébucha, ses mouvements se ralentirent. Vidé de toutes forces, il ploya des genoux et s'abattit face au sol.
— C'est un cauchemar, dis ! C'est un cauchemar ?
La jeune femme vit le corps sans vie se soulever lentement.
— Non, haleta-t-elle, c'est la réalité…
Alors il comprit pourquoi cette Vérité lui était interdite. »
Piet Legay, conteur infatigable vous entraîne dans son premier Dossier Maudit.


Mon avis 

Piet Legay, auteur de science-fiction prolifique, a publié son roman Mortel Contact, premier volume d’une série qui en compte 14 au total, intitulée Les dossiers maudits, en 1987 chez « Fleuve noir ». Les éditions L’ivre-book ont eu a cœur, avec la sortie de ce premier volume, de publier une SF au charme ancien, un peu kitsch, qui privilégie l’aventure et l’action. La sortie de l’ensemble des 14 volumes est d’ailleurs prévue.
Ces dossiers maudits s’organisent comme des archives cohérentes, qui révèlent des pans de réalité cachée : une vérité à la fois effrayante et excitante, si l’on se base sur la lecture de ce premier volume.

Dès l’entrée dans le récit, on découvre une SF familière à tout lecteur averti, simple et efficace. Les descriptions concises, en appellent aux codes d’une SF traditionnelle, offrant une visualisation immédiate des lieux et scènes.

Nous faisons la connaissance d’une équipe de maintenance, voyageant dans une navette, en direction d’une station spatiale où ils doivent effectuer des réparations. Même si un personnage va se démarquer des autres au fil du récit, pour devenir le personnage principal, on se focalise plus sur l’ensemble de l’équipe : leurs relations, leur travail, leurs inquiétudes communes et interrogations (les dialogues sont d‘ailleurs bien amenés en ce sens).
Leur description reste simple, voir stéréotypée, tant leur caractérisation reste minimaliste, pourtant le lecteur s’y retrouve vite. L’auteur accorde, en effet, plus de place à l’ambiance et à l’intrigue.
Il en est de même pour les lieux : la navette, la station. Ce sont des espaces, que l’on se représente vite et sans mal : pas d’originalité, mais un cadre qui sert l’intrigue et ne manque pas de précision et de profondeur pour autant.

Le malaise et la tension s’installe très vite dans le récit. Ils scotchent le lecteur qui a du mal à lâcher la liseuse, une fois la lecture commencée.
En effet, l’intrigue, les événement inhabituels, la menace latente, sans être vraiment définie, le style vif et efficace, instaurent rapidement une ambiance oppressante et qui restera présente tout le long du récit.
La menace ou plutôt l’ennemi extra-terrestre garde également son côté mystérieux, dangereux et fatalement invincible.

Si on considère en plus, le fait que la religion des terriens ne reconnaît pas l’existence d’extra-terrestres et même condamne pour hérésie toute personne affirmant le contraire, notre équipage se retrouve donc dans une situation délicate. Piégés entre la menace grandissante des aliens, des habitants de la station qui les voient comme des intrus, et un monde extérieur qui ne veut pas reconnaître le danger et pourrait même bien condamner leur situation (au nom de leur religion), ils ne peuvent se fier qu‘à eux même pour s‘en sortir. Même si ce système peut paraître simple, le lecteur n’a qu’une envie : découvrir comment les personnages qu’il suit depuis le début va survivre à la catastrophe imminente. Piet Legay, par l’ambiance angoissante qu’il retranscrit et son style vif tient le lecteur en haleine, et ce jusqu’à la dernière ligne ! (et je n’exagère pas quand je dis la dernière ligne). La fin est intense. On ne lâche pas avant le dernier mot et la tension a du mal à retomber une fois la lecture finie.

En conclusion, « Mortel contact » est un récit de SF certes classique, mais intense, privilégiant une ambiance angoissante et prenante. Je remercie les éditions l’Ivre-book et le forum « Au cœur de l’imaginarium » pour cette belle découverte. Je lirai d’ailleurs la suite avec plaisir !

mercredi 7 octobre 2015

Dernières acquisitions papier 13

Derniers livres reçus pour ma participation à l’événement "Un mois, une maison, un achat", consacré ce mois ci aux éditions Petit Caveau.

Vu les supers promos, les offres généreuses (livres offerts proportionnellement au nombre de livres achetés et frais de port offerts), j'ai craqué et dépensé mon budget livre du mois d'octobre. Faible, je suis... mais maintenant il va falloir tenir jusque novembre et la wish list est bien remplie !
Je ne parle même pas de ma pal qui prend des allures de bête monstrueusement gigantesque (et je ne parle que des livres papiers...)

Découverte en image de ces nouveaux venus (et si j'ai bien calculé, je devrai en recevoir un dernier) :


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Désolation  Le dernier vampire qui me fait de l’œil depuis un moment.



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L'eau noire que j'ai hâte de découvrir, ainsi qu'à l'ombre des falaises.
J'ai déjà eu l'occasion de lire et apprécier La maison de Londres en version numérique...
Juste envie de pouvoir la relire en version papier.



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Un cycle aux couvertures superbes et au résumé fort intrigant. 




dimanche 4 octobre 2015

Mortal Derby X de Michaël Roch


Résumé
Molly Pop est une jammeuse, une vraie, un fauve dont les patins brûlent la piste, peut-être même la reine du Quad DerbyTM. Mais sa carrière s’arrête brutalement le jour où un terrible accident la laisse amputée des deux jambes, obligeant les médecins à l’équiper de prothèses cybernétiques. Une chose est sûre : la jammeuse ne retrouvera jamais son plus haut niveau. Folle de rage contre la responsable de l’accident, Molly est condamnée à l’exil et expulsée du Cocon, la ville flottante réservée aux privilégiés, pour aller vivre à la surface, parmi les Reclus. En bas, au milieu du chaos et de la destruction laissés par le Grand Effondrement, elle découvre un autre tournoi, le Roller-Quad… et peut-être une manière d’assouvir sa vengeance.

Mon avis
Dès le début du roman Mortal derby XMichael Roch nous fait entrer en plein match et dans un rythme effréné. Des présentateurs, pris dans le jeu, nous révèlent sur le vif les renseignements nécessaires et ses subtilités, pour bien le comprendre. Les dialogues coulent naturellement et sans nous laisser de côté. Ce début vivant entraîne dans la lecture. On ne peut que se retrouver scotché, prêt à découvrir la suite.

Nous faisons la connaissance de Molly, joueuse célèbre, victime d’un acte malveillant lors de son dernier match et c’est de son point de vue que l’on continue l’aventure. Sa rancœur envers la joueuse qui a causé la perte de ses jambes la condamne à être bannie de la cité où elle demeure et à rejoindre le monde des reclus. En effet, la colère et l’agressivité, deux sentiments contraires au code de la Réquisition, ne sont pas tolérés dans la cité. On découvre alors, dans ce monde nouveau pour Molly, une autre facette du jeu qui revêt une importance et une influence bien plus importante qu’un simple loisir. 

Le lecteur suit sans mal le style vif de l’auteur. Le récit se situe dans l’action, dans la rapidité. Cela ne signifie pas que l’intrigue et les personnages sont survolés. Bien au contraire, car Michael Roch retranscrit ambiance, sentiments et sensations de manière précise et efficace, en allant droit au but.

Cette vivacité se retrouve également dans le jeu, décrit avec détail et passion. Pris au piège, on suit avec enthousiasme.
Pourtant, bien que le jeu prenne une place prédominante dans le récit, les enjeux de l’intrigue et le message délivré n’en sont pas pour autant légers. La tension reste toujours palpable. 
Le contraste entre la cité et le monde des reclus dénonce également un fonctionnement obsolète de la société : entre la cité qui déshumanise en imposant une vie sans réaction excessive, sans colère, ni révolte et le monde des reclus où seule règne la loi du plus fort, difficile de trouver sa place. 

Molly, personnage principal, se révèle attachante par sa détermination. C’est une battante. Les personnages secondaires apparaissent tout aussi intéressants. Les relations évoluent vite, mais de manière naturelle et survoltée. Molly ne fait pas les choses à moitié, ce qui se comprend de par son caractère fort.

Ma seule petite déception pour ce récit, qui s’est révélé prenant, fut une fin qui m’a laissé un peu sur ma faim. 

En conclusion, Mortal Derby X est un court roman qui se dévore rapidement et avec plaisir. Je remercie le forum Au cœur de l’Imaginarium et les éditions Walrus pour cette belle découverte.