samedi 30 mai 2015

Dernières acquisitions papier 11

En partenariat avec le forum Au coeur de l'imaginarium





En vue d'une lecture commune:


encore un peu de steampunk:


Les bonnes occas. de FL:





Pour l'école :



Multiple était la Lune, de Hervé Thiellement


résumé:
Dieu est de retour. En fait, Dieu n'est pas parti, Dieu est toujours une lune du nom de Gaude. C'est Labette qui s'est fait la malle, laissant se prélasser jusqu'à la routine le quatuor qui constitue son équipage. Mais tout a une fin et cette fin peut prendre une tournure fort définitive. Surtout avec Gaude souffrant du syndrome de personnalités multiples, dont certaines sont atteintes d'une mégalomanie s'apparentant étrangement au complexe de Dieu... Eh oui, Multiple était la lune.

remarque: vous trouverez mon avis sur le premier tome "Le dieu était dans la lune" ici.

Mon avis:
Multiple était la lune d'Hervé Thiellement est un deuxième tome, puisque les aventures de Labette et son équipage, ainsi que celles de la lune ont débuté avec « Le dieu était dans la lune ». Même si ce tome peut être lu indépendamment du premier, il serait dommage de se priver du plaisir de faire connaissance avec les personnages dans le premier et ce serait gâcher la possibilité de réjouissantes retrouvailles avec ceux-ci dans le deuxième. Bien des anecdotes du premier tome resurgissent dans ce deuxième tome et même si l'auteur prend soin de restituer les personnages dans leur contexte, il semble logique et préférable de commencer la lecture dans l'ordre établi. 

Le roman, à l'image du premier tome se rythme au fil de chapitres courts, dans un univers travaillé et immersif. Certaines planètes déjà connues sont de vrais petits paradis, d'autres ont un intérêt universitaire ou commercial. On découvre également dans ce deuxième tome d'autres étranges planètes, dont Hervé Thiellement aime nous décrire la faune et la flore. Si on pouvait reprocher un petit manque d'ambiance générale pour le premier, l'auteur corrige ici ce détail gênant, pour notre plus grand plaisir. L'aventure n'en est que plus dépaysante et distrayante. On sent la touche de l'auteur et son style s'y affine.

On retrouve donc l'équipage de Labette, personnages découverts dans le premier tome et auxquels on s'est peu à peu attaché. En ce début de roman, ils s'adonnent à une de leur spécialité : profiter de la vie. C'est quand même assez rare de trouver dans un roman, et d'autant plus dans un roman de SF, des personnages qui prennent le temps de se poser et de vivre, de faire des bains de soleil, de profiter de moments intimes, dans une joie simple et assez fascinante. Capacité d'autant plus surprenante qu'ils savent en faire preuve même quand les pires ennuis les guettent ! 
Ils n'en sont pas pour autant inactifs et il s'agit même d'un équipage très capable. Chacun possède sa fonction, s'active à la tâche sans gêner l'autre. L'auteur leur laisse plus d'autonomie et de caractère dans ce tome. La mixité de l'équipage, bien appréciable, prend également plus de sens, car les femmes jouent leur rôle au même titre que les hommes. Les simples strip-teaseuses, autrefois divertissantes et attachantes, montrent ici leur caractère. Chang la changeling démontre sa finesse et ses talents d'actrice, en changeant de forme plus vite que son ombre et joue un rôle important dans l'intrigue. Julie fait preuve de perspicacité et de sagesse. Elle arrive plus d'une fois à calmer les esprits et intervient toujours à bon escient.
Labette confirme de son côté, l'instinct maternel qui la pousse à superviser et protéger son précieux équipage. Pourtant, on lui découvre également des failles, et on s'interroge un peu plus sur sa nature et ses origines. 

Gaude, la lune qui voulait être un Dieu fait de nouveau des siennes, et cette fois, elle est multiple. L'auteur sait lui donner une caractérisation plus pertinente, mieux définie et qui gagne en intensité au fil du récit. Elle participe plus, reste au cœur de l'intrigue et si on suit souvent l'histoire de son point de vue, c'est une manière ingénieuse de l'auteur pour lui conférer une toute puissance. On connaît tous ces coups, ce qui lui confère toujours une longueur d'avance sur Labette et son équipage. On tremble pour eux et on se demande comment ils vont s'en sortir, mais ils possèdent plus d'un tour dans leur sac et nous réservent des surprises.

L'intrigue parait également plus soutenue dans ce deuxième tome et l'action plus présente.
L'auteur joue des différents points de vue adoptés, ajoute de nouveaux personnages et de nouvelles sou-intrigues, se joue également de la chronologie des points de vue abordés, pour mieux piéger le lecteur et le mener du bout du nez. On le suit avec plaisir, sans bien comprendre comment se dénouent les fils, mais c'est très appréciable. 

Si j'ai aimé « Le dieu était dans la Lune », j'ai encore plus apprécié « Multiple était la lune », plus abouti, tout en conservant le côté divertissant, ainsi que la touche imaginative et le style d'Hervé Thiellement. Ce fut également une joie de retrouver les personnages. J'ai dévoré ce tome en quelques heures, sans pouvoir lâcher le livre et j'espère sincèrement pouvoir lire un jour un tome 3. Merci au forum « Au cœur de l'Imaginarium » et à « Rivière Blanche », pour cette très chouette balade interstellaire !

lundi 18 mai 2015

Sous le soleil de Charly, vol.1, de Carine C.


résumé

Charly Smith arrive à Sunnytown avec ses deux meilleurs amis, Tony et Liz. Elle vient rejoindre sa mère et ses deux sœurs. Elle espère prendre un nouveau départ et si possible s'installer définitivement cette fois et surtout éviter l'amour qui ne provoque que des catastrophes dans sa vie.
Mick Drew arrive à Sunnytown pour prendre la place du chef de famille après le décès de ses parents. Il va être le tuteur de son frère Ronnie, 10 ans et surveiller Keith, son autre frère, majeur mais irresponsable. Sa petite amie Karen n'est pas prête pour la vie de famille et le quitte après trois ans de relation.

Mick et Charly vont se rencontrer et tout ne va pas être simple entre eux, loin de là.



mon avis



Charly et ses amis Tony et Liz arrivent à Sunnytown pour poursuivre leur études à l'université. Ils semblent fuir quelque chose et s'installent ensemble dans une chambre d'étudiant. Cette solution ne peut durer. Les trois amis inséparables emménagent alors dans une chambre chez Mick et Ronny, son petit frère qu'il élève seul depuis que leurs parents sont morts. Entre Charly, qui traîne un lourd passé derrière elle et Mick, le courant passe très bien. Mick espère même que leur relation évolue de manière significative, mais Charly reste réticente.

L'histoire se centre sur ces deux personnages et alterne leurs deux points de vue, mais les personnages secondaires ne sont pas négligés pour autant. Tony, personnage bi et trans occasionnel, cherche encore son identité et son orientation sexuelle. Liz, gothique au grand cœur, a pour habitude de parler des sujets les plus gores, mais cherche également l'affection et la chaleur humaine. Ronny petit garçon mal dans sa peau, ne peut qu'attendrir le lecteur. Charly et Mick semblent presque banals devant ces personnages qui ne manquent pas de prestance et leur volent la vedette. Charly, personnage à fleur de peau, ne jure que par ses amis et cache des secrets qui ne se révèlent que tardivement au lecteur. Ils la poussent à se croire maudite et à refuser l'amour que lui porte Mick. Mick, lui, a tout du garçon sérieux et responsable. Il force l'admiration par sa force et sa détermination à vouloir s'occuper de ses frères. Finalement, ils sont les deux personnages stables et fiables du roman. D'autres couples se forment, mais on les voit naître et se développer que brièvement. L'histoire de Charly et Mick s'impose devant les autres.

Le ton de la narration est jeune et contemporaine. La touche de modernité apportée par des personnages assumant pleinement leurs différences est amenée subtilement par l'auteure. En effet, elle ne tombe pas dans la caricature et donne de la crédibilité à ses personnages. Seul le passé de Charly semble un peu gros pour être vrai.
Le personnage de Nick Black, riche professeur agoraphobe, paraît également un peu surfait. Pourtant dans l'ensemble, les personnages sont riches et attachants. Leurs relations sont également bien mises en place, entre amitiés, amitiés amoureuses, passion et libertinage, il se dégage beaucoup de tendresse du roman.
Celui ci ne manque pas non plus de sensualité. Des scènes très chaudes et très bien écrites viennent épicer le tout.

En conclusion « Sous le soleil de Charly » fut une lecture agréable. Même si le roman propose une romance classique, les personnages dénotent par leur personnalité et apportent de la fraîcheur. Le style de l'auteur, agréable dans l'ensemble, emmène le lecteur et lui fait oublier les quelques imperfections du roman.
Je remercie le forum « Au cœur de l'Imaginarium » et les éditions « l'ivre-Book » pour cette jolie découverte.

jeudi 14 mai 2015

Origines : Le dernier Oracle, d'Agnes Rabotin



résumé
A 29 ans, Johanne a une mémoire hors norme et un odorat d’une extrême sensibilité. Elle est enceinte de son premier enfant et tout serait parfait si Hadrien, le futur papa, n’était pas un jeune homme trop immature pour faire face à ses responsabilités.
S'ajoute à cela l'intrusion dans sa vie d'un mystérieux personnage. Elle voit à travers son regard tandis qu'il la fait entrer dans une nouvelle réalité. Un voyage qui va lui permettre de comprendre les plus grands mystères de l’existence et plus encore, que rien dans sa propre vie n’est le fruit du hasard. Et si son bébé était l’enjeu d’une rivalité olympienne ?
Un étonnant voyage mythologique parsemé de multiples rebondissements.


mon avis

Johanne, enceinte, peine à se remettre du départ d’Adrien, père de son enfant, qui ne se sent pas prêt à assumer ses responsabilités. Alors que le jeune homme est parti en Grèce, engagé dans une troupe de théâtre et désireux de retrouver le père qu’il n’a jamais connu, elle fait la connaissance de l’étrange Eros et de sa famille. Elle n’est pas au bout de ses surprises, entre les révélations et les dangers qu’elle doit affronter ! Heureusement, Johanne a des alliés de taille…

Dans Origines l’auteure fait une interprétation personnelle de la mythologie grecque, qu’elle s’approprie pour la lier à l’intrigue. L’auteure se dit passionnée par le sujet depuis longtemps et on sent, en effet, son investissement et sa connaissance dans l’écriture du roman.
Certains mythes sont conservés (et on les redécouvre avec plaisir), d’autres modifiés, voire remodelés pour se mieux se plier à l’intrigue. L’introduction de ses mythes se coule très bien dans l’histoire, sans l’alourdir. 
L’auteur a eu également le soucis de rester fidèle à l’esprit de celle-ci dans son écriture, tout en apportant une touche de modernité (l’histoire de Johanne se déroule à notre époque). En effet, les dieux grecs s’incrustent à l’occasion parmi les humains, ont des aventures (même si une loi le leur interdit à présent), et se mêlent de leur destin.
L’auteure conserve également la symbolique propre à chaque dieu et leur attribue des pouvoirs singuliers développés selon leurs caractéristiques, généralement judicieux. 

Le roman s’organise en trois parties et la narration s’y adapte naturellement. Elle se déroule toujours à la première personne, ce qui permet de donner un caractère immersif au roman.
On comprend l’intention de l’auteure à travers ses choix de narrations. Se fixer sur le point de vue de Johanne dans la première partie, laisse planer le doute sur Hadrien et ses intentions envers la jeune femme et son enfant. De plus, elle permet de faire de la jeune fille le personnage principal par qui passe la plupart des révélations au lecteur. Hadrien intervient dans la deuxième partie en alternance avec Johanne. Le lecteur en apprend plus sur le personnage et ses émotions, ses réactions quand il apprend la vérité sur son identité. Cela permet aussi de découvrir certains personnages sous une autre facette: leur comportement diffère selon qu’ils se trouvent avec Adrien ou Johanne (c’est notamment le cas pour Appolon). La troisième, plus courte, nous offre le point de vue d’Eros, ce qui permet d’en savoir d’avantage sur ce personnage très secret et de comprendre ce qui le ronge.

Les personnages du roman sont bien caractérisés, et consistants. 
Johanne, personnage principal, est une fille attachante. Hadrien a peut être le mauvais rôle au début de l’histoire, mais c’est un personnage complexe. Johanne et lui semblent complémentaires, et la jeune fille reste très amoureuse et concernée par lui, malgré ce qu’il lui a fait.
Eros, Apollon et Hermès sont les dieux les plus présents dans l’histoire, Artémis et les nymphes ont également un rôle actif, même si moindre. Les autres dieux de l’Olympe n’y feront qu’une rapide apparition.
Eros, personnage essentiel dans l‘intrigue, se mesure à son frère jumeau, Antéros, dangereux adversaire, puisqu’il tente à plusieurs reprises de tuer Johanne et son enfant. Eros apparaît comme un personnage d’une grande gentillesse et d’une grande patience. Apollon possède un côté frimeur, mais cache une froideur de guerrier. Hermés apparaît plus espiègle.
Ces dieux possèdent la sagesse de l’âge, mais le temps et les souffrances ne les épargnent pas. Ils ont perdu des êtres chers et leurs ombres restent bien présents. 

L’auteure prend le temps de laisser ses personnages (surtout les mortels) douter, remettre en question l’impensable avant de l’intégrer et l’accepter (l’existence des dieu de l’Olympe est un premier pas, mais bien d’autres secrets sont dévoilés tout au long du roman). Elle les bouscule, leur fait subir les conséquences de leurs actes et leur laisse le temps de s’adapter.
Elle sollicite le lecteur et son attention constamment, car dès que les personnages obtiennent des réponses à leurs questions, s’en imposent de nouvelles. Le tout donne un roman crédible et passionnant. 

Remarque : si l’amour représente l’un des thèmes forts du roman, de par l’histoire de Johanne et Adrien et la forte présence d’Eros, ce n’est néanmoins pas une romance.

En conclusion, Origine nous offre une intrigue bien menée, exploitant avec cohérence la mythologie grecque. Les personnages sont crédibles et attachants, la lecture trépidante. J’ai dévoré ce premier tome et j’ai hâte de pouvoir lire le deuxième tome ! Merci au forum  Au cœur de l’Imaginarium et aux éditions L’ivre-Book pour cette excellente lecture.

lundi 11 mai 2015

Isa, été 93, de ChocolatCannelle


Résumé
Sur l'oreiller, une femme raconte ce fameux été où, accompagnée d'une amie, elle a passé ses vacances chez Isa, la tante de celle-ci. C'était en 93, l'année de ses dix-sept. Un été qui va l’éveiller à la sensualité, au désir suscité par une autre femme…
ChocolatCannelle, blogueuse, écrivain et directrice de la collection e-ros des éditions Dominique Leroy, nous entraîne au gré des désirs et des envies d’une jeune fille.
Après « À voyeur, voyeur et demi » et « Un stage érotique » chez L’ivre-Book, découvrez ce nouveau texte de l’auteure : « Isa, été 93, je l'aime, depuis les premières lignes d'écriture jusqu'à maintenant. »

Mon avis
Le début de la nouvelle entraîne d'emblée le lecteur sur le chemin de l'érotisme. 
On retrouve une jeune femme en guise de narratrice, qui partage un moment d’intimité avec son mari. Ses idées vagabondent et la ramènent à son adolescence et à l'été qu'elle a passé avec son amie Anne, chez la tante de celle-ci : Isa, jeune femme belle et séduisante avec qui elle se lie. Leur complicité devient vite plutôt trouble et équivoque.

L'utilisation du flashback permet de déconnecter le personnage de la réalité, un peu comme un rêve éveillé, un secret qu'elle ne confierait qu'au lecteur. On entre dans sa bulle en se sentant privilégié. Cela lui permet aussi de revenir sur ce souvenir avec recul et une analyse plus mature de ses sentiments. L'auteur donne ainsi plus d'intimité et d'intensité aux émotions évoquées. Le tout s'enrobe de frustration et de sensualité.

La plume de l'auteure est fluide et efficace. Elle ne prend pas de détours dans le choix de ses mots. Ce côté direct apporte à l'ensemble une réalité et une crédibilité plaisante, car même si les mots sont parfois crus, l'auteure ne tombe jamais dans la vulgarité.

On regrette cependant le côté rapide qu'offre le format nouvelle. L'histoire aurait pu être approfondie pour mieux comprendre les émotions de ces femmes qui se désirent, jouent au jeu de la sensualité, ou sur ces deux adolescentes qui voient leur innocence s'envoler avec le jeu frivole et cruel de la séduisante Isa. On retrouve bien la cassure entre le monde adolescent et adulte : deux gamines timides, incertaines et une femme belle et sûre d'elle, pourtant les sentiments semblent peiner à s'exprimer. La narratrice évoque ses émotions et les sentiments qu'éprouve son amie (sans vraiment d'empathie), sa prise de recul vis à vis de la situation, sa jalousie, sa frustration et ses regrets, mais les deux autres femmes restent plus difficiles à cerner. Isa en particulier garde ses mystères. Trop peut être, car on a envie d'en savoir plus.

Le retour à la réalité de la narratrice nous apprend la leçon qu'elle tire finalement de cette expérience, entre nostalgie et fantasme. 

En conclusion, même si l'idée générale reste intéressante, et la nouvelle bien construite, elle souffre tout de même d'un léger manque de profondeur.
Je remercie Le forum Au cœur de l'Imaginarium, les éditions l'Ivrebook et ChocolatCannelle pour cette plaisante découverte.

jeudi 7 mai 2015

LUCIFUGES, de Jean-Baptiste DUCOURNAU


Résumé
Quel est le lien entre une étrange prostituée péruvienne assassinée, un tueur à masque de chien armé d'une disqueuse qui signe ses crimes en décapitant des chats, une petite société high tech cotée dans un des trous noirs de la Bourse, un dentiste – ami d'enfance du commissaire en charge de l'enquête – dont le comportement se modifie entre chien et loup et qui disparaît à la nuit tombée, des amateurs de sensations fortes qui sillonnent les catacombes ? C'est ce que Augustin Cornélius – adepte forcené de la pêche au Sandre dans la Seine – et ses deux adjoints, Clara Demaistre - collectionneuse de boules à neige -, et Jean-Christophe Pereira – fan absolu de rétrogaming – vont devoir découvrir.
Lucifuge : en zoologie, se dit des espèces fuyant la lumière...
Un polar enjoué, au rythme endiablé !

Mon avis


Le début du roman « Lucifuge » peut laisser le lecteur perplexe. On découvre un style plutôt lourd, car l’auteur cherche à en faire beaucoup trop, des descriptions interminables et beaucoup d’informations qui ne permettent pas de poser l’intrigue, même si le personnage principal se démarque par son parler direct et un peu trop franc et sa passion envahissante pour la pêche (un chapitre entier y est consacré). La façon de poser l’intrigue et les personnages ne semble pas naturelle, trop calculée.
Donc, le début peut sembler dissuasif pour le lecteur, qui doit s’accrocher pour trouver un style un peu plus fluide et pour s’habituer à la plume de l’auteur.

Les personnages du roman sont bien caractérisés, même si un peu stéréotypés. Ils manquent cependant de profondeur. On ne les voit pas vraiment évoluer du début à la fin du roman : ils restent les mêmes.
Ils ne manquent pourtant pas de répartie et les dialogues offrent des moments savoureux. Par moments, ils manquent toutefois de crédibilité, tant les interlocuteurs (surtout Cornélius, personnage principal) ont à cœur d’étaler leur savoir. Les réactions du commissaire Cornélius sont même parfois extrêmes et étranges, amenées par des coups d’humeur qui laissent le lecteur se demander s’il est vraiment sérieux.
On apprécie pourtant ses joutes verbales avec Joëlle, sa maîtresse. Leurs échanges romanesques amusent le lecteur. Clara, sa collègue, reste également une des rares personnes à lui tenir tête , contrairement à l’inspecteur Pereira, plutôt effacé.

Si les personnages tiennent la route, et si les dialogues et descriptions sont soignées (voire même à l’extrême), l’intrigue par contre peine à se développer. On oublie par moment quelle tournure prend l’enquête qui piétine et se noie sous d’autres détails. Elle nous mène à droite à gauche sans logique précise et il faut attendre la fin du roman pour qu’elle se mette en place et s’accélère.

Le roman prend place à Paris et l’auteur maîtrise l’espace à merveille, nous proposant des ballades dans ses rues, ses parcs, et même ses tous-terrains. J’ai particulièrement aimé la progression dans les catacombes.

En conclusion, le roman « Lucifuge » se centre sur son personnage principal, s’appuie sur un style qui se veut riche, mais manque de naturel. Le tout reste un peu artificiel et l’intrigue trop peu présente. Dommage, car les bases étaient intéressantes. Un roman plus centré sur l’intrigue et expurgé de ses détails inutiles aurait pu être très agréable.
Je remercie « Au cœur de l’imaginarium » et les éditions « Chemin vert » pour cette lecture.

mercredi 6 mai 2015

Un homme de parole, de Jérémy Semet




Résumé

Le soir du réveillon de Noël, tout est calme dans le manoir de Falmacres.
Devenu vieux, Charles Gunst est le seul à se souvenir des évènements tragiques qui ont secoué sa famille bien des années auparavant.
Le secret tapi au fond du puits est toujours vivace et il réclame son dû. Or, Charles a toujours été un homme de parole.
Entre émotion et horreur, entre fantastique et légendes oubliées, nombreux sont les chemins empruntés par Jérémy Semet pour nous faire ressentir des frissons de peur et d’angoisse ; mais à tous les coups, les voies sont toutes tracées.

Mon avis



Un home de parole se présente comme un conte de noël plutôt sombre. Un vieil homme retrouve par hasard un costume de Noël, alors qu’il cherche des décorations de Noël dans sa cave. Il a promis à sa femme défunte de décorer le salon pour les fêtes de fin d’année. Seulement, cette promesse n‘est pas la première qu’il ait faite et ce costume de père Noël lui rappelle cruellement, celle qu’il n’a que partiellement tenue lors de son enfance, celle qu’il a faite à une étrange créature cyclopéenne.
S’il a tenu une partie de cette promesse en livrant son oncle à la créature, il renonce à la tenir entièrement, car elle demande un autre sacrifice qu'il lui est impossible à faire.

La disparition inexpliquée de son oncle a lancé un froid sur les fêtes de fin d’année qui ont suivi. Elles ne sont plus fêtées. L’enfant, puis l’homme ont dû faire face à leur acte et à la parole non tenue, au remord et à l’angoisse aussi. Pourtant le vieil homme qui n’a plus rien à perdre décide de réponde au message lancé, quand il retrouve le costume, puis les lunettes de son oncle. Il est le seul à savoir ce qu’il est advenu de lui, et le seul que la créature ait appelé « Charlie aux doigts de fée ».

La nouvelle est écrite dans un style fluide et riche, agréable à la lecture. L’atmosphère de plus en plus lugubre et angoissante est palpable au fur à mesure que le lecteur avance dans la nouvelle et également très bien construite pour décrire l’avancée de l’enfant perdu dans un puits et face à la créature que l’on visualise sans mal.

Si la nouvelle prend des allures de conte, il n’y pas de morale à cette histoire. La fin semble logique, même si elle ne s’impose que progressivement au lecteur. Il s’agit donc d’une mésaventure contée avec une plume soutenue, qu’on lit avec un léger frisson, mais sans vraiment s’impliquer non plus. La nouvelle fort bien écrite ne permet pourtant pas l’immersion. Le narrateur peine un peu à emmener le lecteur dans son histoire, à canaliser pleinement son attention, à attirer sa sympathie.

En conclusion : j’ai eu du mal à me plonger pleinement dans la nouvelle, malgré une belle plume pour la conter. Je lirais bien un autre écrit de l’auteur à l’occasion pour me forger une impression plus approfondie de ses écrits. Je remercie « Au cœur de l’Imaginarium » et les éditionsl’Ivre-book pour cette lecture.

mardi 5 mai 2015

L'océan au bout du chemin de Nail Gaiman



Résumé
"J'aimais les mythes. Ils n'étaient pas des histoires d'adultes et ils n'étaient pas des histoires d'enfants. Ils étaient mieux que cela. Ils étaient, tout simplement." De retour dans la maison de sa famille pour des obsèques, un homme encore jeune, sombre et nostalgique, retrouve les lieux de son passé et des images qu'il croyait oubliées. Le suicide d'un locataire dans une voiture au bout d'un chemin, sa rencontre avec une petite voisine, Lettie, qui affirmait alors que l'étang de derrière la maison était un océan.
Et les souvenirs de l'enfance, qu'il croyait enfuis, affluent alors avec une précision troublante... 
Ce sont les souvenirs d'un enfant pour qui les histoires existent dès qu'on les croit et qui se réfugie dans les livres pour échapper aux adultes, un enfant pour qui les contes sont sa réalité. Gaiman nous plonge ainsi l'univers de l'enfance en même temps que dans celui des contes anglo-saxons, dont il a une connaissance érudite.
Mais plus encore, il nous convie à une relecture de l'influence des contes sur notre enfance, une réflexion sur la mémoire et l'oubli, et ce qui demeure d'enfance en nous. Fidèle à son imaginaire féerique, Neil Gaiman est un créateur d'archétypes que Stephen King qualifie de "trésor d'histoires". Il épure ici sa phrase et ses possibilités narratives pour nous procurer une émotion toute nouvelle, inédite, dans ce roman court, très personnel, qui dévoile sans doute beaucoup de lui et démontre tout le génie littéraire qui lui a valu le convoité Book of the Year décerné à ce roman par les lecteurs anglais.




Mon avis:
Le narrateur se rend parfois devant l’océan, juste au bout du chemin, une simple marre, mais un océan pour son amie d’enfance Lettie. Il y trouve refuge, mais aussi ses souvenirs. Ceux qu’il ne peut garder. Ceux qui le quittent dès qu’il s’éloigne.
Le roman raconte son histoire, celle se son enfance. Une histoire à la fois merveilleuse et terrifiante, qu’il nous conte à la première personne et dans laquelle on plonge sans mal.

Le petit garçon qu’il a été paraît immédiatement sympathique à nos yeux : amoureux des livres et des chats. Evidemment, on se sent proche.
La magie entre dans sa vie par le biais de Lettie, petite fille de la ferme voisine, aventureuse, enjouée, sage un peu, pas toujours, et moins vulnérable qu’on ne peut le croire. En effet, la fillette lui fait découvrir des merveilles et des créatures qui n’existent que par magie.
Celle-ci au départ subtile, quelque peu enfantine, s’insinue ensuite dans la réalité, de façon sournoise, même si elle garde un côté fascinant. Les frontières entre les mondes demeurent fragiles. Une des créatures de l’autre monde s’invite dans la vie du garçon, en prenant les traits d’une belle gouvernante. Elle se fait appeler Ursula et sait se faire apprécier de tous, car elle donne à chacun exactement ce qu’il désire. Seul le garçon comprend sa nature dangereuse et s’en fait une ennemie de plus en plus froide et menaçante. Mais, si elle souhaite le contrer pour mieux s’accaparer sa famille, elle doit également le conserver près d’elle. Il est sa porte de sortie au sens propre, puisqu’elle s’est insinué en lui et a créé une ouverture dans son corps. La créature et lui sont donc intimement liés.
Le garçon voit sa famille se désunir, par le fait d’Ursula, même si eux n’en n’ont pas conscience. Il souffre de cette situation cruelle, se sent presque abandonné, exclu. Heureusement, Lettie et sa famille, sa mère et sa grand-mère lui viennent en aide. Ces dames pratiquent la magie et font ce qui est en leur pouvoir pour aider le garçon.

La famille de Lettie recèle bien des mystères. Si on devine certains d’entre eux, elles garderont leur touche d’étrangeté jusqu’au bout du roman. Leur pouvoir semble immense et leurs facultés sans limites, ce qui sauvera la mise au petit garçon plus d’une fois.
On apprécie aussi leur grand cœur, leur bonhomie et l’affection qu’elles accordent au narrateur. Lettie, petite fille courageuse, marque particulièrement le lecteur.
La famille du narrateur semble, en comparaison, plus banale, voire trop conventionnelle et fragile. On comprend que le narrateur, enfant ou adulte éprouve le besoin d’aller se ressourcer auprès de la famille Hempstock, et plus précisément auprès de l’Océan de Lettie. Son engouement pour celui-ci s’explique plus clairement à la fin du roman.

Le roman est emprunt à la fois de simplicité et de poésie. L’auteur touche au merveilleux, en le contrebalançant avec une atmosphère oppressante. Il y décrit des moments simples et joyeux, les petits plaisirs de l’enfance: un bon repas, les ballades dans la nature, une nouvelle amie, un bon livre, un petit chat. S’y opposent l’ensorcellement progressif des membres de la famille du garçon, absorbés dans leur quotidien et leurs propres désirs, ainsi que la peur de celui ci de les perdre définitivement.

Si Ursula parait maléfique, dans son rôle de méchante gouvernante, elle montre aussi une vulnérabilité: son manque d’affection, sa quête d’une famille au sein de laquelle elle serait acceptée. Le narrateur devient un obstacle dans ses plans, mais elle n’es pas forcément « mauvaise ».

Le roman prend du temps pour s’installer, le temps que la magie opère dans le roman et sur le lecteur. Le rythme s’accélère ensuite et devient palpitant. Passés les premiers chapitres, on tourne les pages avec émerveillement et appréhension. La plume agréable de l’auteur et la narration à la première personne aident définitivement à entrer dans le roman. Difficile de le lâcher une fois que l’on se laisse piéger. On demeure captif de sa magie.

En conclusion: « L’océan au bout du chemin » est donc d’un roman complexe et subtil sur l’enfance et le besoin d’être aimé, sur la famille et l’amitié, qui prend des allures de contes…
Il s’agit du deuxième livre de Neil Gaiman que je lis pour mon défi personnel (le premier était L’étrange vie de Nobody Owens) et me voilà déjà une grande fan de l’auteur. On retrouve dans ces deux romans un thème fort: l'enfance et la difficulté de comprendre le monde adulte, la difficile transition entre l'enfance et l'âge adulte.
J’ai hâte de continuer mes lectures, car j’aime beaucoup l’univers que je découvre à travers ses romans, sa subtilité à toucher notre imaginaire, sa sensibilité, et sa plume. Le prochain roman sera sans doute Neverwhere puisqu’il m’attend déjà dans ma Pal.

PS : Je tiens à remercier Thierry qui m’a permis cette lecture fantastique !

lundi 4 mai 2015

Quelques nouvelles...

Petite pause de lecture dans les partenariats pendant quelques jours. Les partenariats permettent des lectures très enrichissantes et souvent de belles découvertes, mais il arrive aussi que l'on ne soit pas vraiment transporté par la lecture (et c'est un euphémisme). Quand le roman en question fait plus de 400 pages, on ressent le besoin de se ressourcer en dehors de toute contrainte.
Je me suis donc lancée dans la lecture d'un livre de Megan Derr en VO. Une romance M/M fantastique. Comme d'habitude avec cette auteure, je me régale à la lecture. Parallèlement, je lis la trilogie Berlinoise. Le début est prenant, j'espère que la suite l'est tout autant.
Je reprendrai les partenariats d'ici deux ou trois jours. Un petit aperçu de ma pal de mai ici.
(trois chroniques sont actuellement en cours d'écriture)
Dans ma Pal, j'ai également inclus des livres répondant au thème "fées et elfes", à l'honneur sur le forum "au cœur de l'Imaginarium". Je ne manque donc pas de belles lectures pour ce mois de mai !

Côté écriture, j'avance doucement, mais assez régulièrement, ce qui est une bonne chose.
Je travaille sur deux nouvelles et sur un roman :
Invisible (romance M/M fantastique)sera bientôt terminée et en phase de corrections, mais je pense me laisser un temps de repos avant de la reprendre.
Le fou et le roi est en cours d'écriture (premier jet). Il va falloir que je me focalise sur celle ci, afin de la finir pour la fin du mois.
Vierges du soleil : L'anatomie du scénario et Personnages et points de vue m'aident à peaufiner mes persos et l'intrigue
J'aimerai pouvoir également commencer ma série Traques, dont j'ai finalisé les préparations.
Là aussi, je ne manque pas de projets. Espérons, que je ne manquerai pas de temps et d'inspiration !


dimanche 3 mai 2015

Dernières acquisitions 10

Les nécrophiles anonymes tome 3



J'ai reçu mon tome 3 dédicacé des nécrophiles anonymes
Avec un petit livret spécial, que je vais m'empresser de découvrir.

Il va rejoindre les deux autres tomes dans ma bibliothèque. 
(ne va pas rester longtemps dans ma PAL)


Les trois volumes :



Pour le thème "fées et elfes à l'honneur"



Des elfes: L'elfe rouge fait parti de ma wish list depuis longtemps et
le résumé de Requiem pour elfe noir m'a bien plu 
(un mélange des genres qui, je l'espère, sera plaisant)


La suite d'Outrepasseurs: mon cadeau d'anniversaire un peu en avance. 


Celui ci, premier tome du cycle Lyonesse m'a été conseillé par un ami. Donc valeur sûre. 
Hâte de me plonger dedans !


Pour le boulot



 En partenariat avec le forum Au coeur de l'imaginarium et les éditions La Musardine




Histoires de … Folie, de Collectif


Résumé
Vous prendrez bien de nos nouvelles !

“Histoires de…” des anthologies variées, de la nouvelle au roman court, des auteurs venus de toute la francophonie, des thèmes venus des quatre coins de l’Imaginaire. Lune Écarlate Éditions présentent le plaisir de lecture à l’état pur !

Histoires de… Folie. L’instant où tout bascule. La spirale vous emporte. La réalité se déchire. La peur s’impose. Sous la plume de Sophie Dabat, Johanna Almos, Kwamé Maherpa, Patrick S. Vast, Jacques Mercier, Arnauld Pontier, Bruno Pochesci et JB Leblanc.
Coup de folie, graine de folie, déséquilibre passager, état permanent, dansez sur le fil des cauchemars ou de la réalité, frissonnez devant l’incontrôlable, l’inacceptable, l’incompréhensible. Oserez-vous succomber ?


Mon avis

Le recueil « Histoires de folie »  est publié dans le cadre de la collection « Histoire de… » des éditions Lune écarlate, dirigée par Marc Bailly.
Chaque nouvelle est précédée par la présentation de l’auteur, de la plus classique à la plus fantaisiste, pour illustrer le brin de folie qu’aime inclure chacun d’entre eux dans leur vie et surtout dans leur nouvelle ou dans leurs écrits. Chacun a proposé une nouvelle, selon sa sensibilité et son style littéraire. Le résultat offre une variété appréciable.
Le recueil propose donc un éventail de manifestations de la Folie à travers divers degrés et sous différentes formes.

Que la folie gagne les personnages face à des situations qu’ils ne contrôlent plus (c’est le cas pour Peur filialeManta 131, ou Laure), ou qu’ils choisissent la Folie, comme ultime recours et pour seul refuge possible, comme par exemple dans le choix de l’Hippocampe, où un jeune garçon trouve du réconfort auprès d’un ami imaginaire après le meurtre de toute sa famille, elle est souvent associée à la violence : en conséquence et en réaction à celle-ci.
Cette folie peut être subie par le personnage qui se voit sombrer et parfois, comme dans Peur filiale ou Manta 131, ne sait plus distinguer la frontière entre réel et fiction. Le surnaturel y trouve alors une place logique, avec des fantômes plus ou moins bienveillants. Difficile de faire le tri entre le vrai du faux, entre réel et folie. C’est également le cas dans La marelle de Hopscotch, ou l’auteur amène le lecteur à douter de la lecture même qu’il a fait de la nouvelle et à ébranler ses repères. 

Dans d’autres nouvelles les personnages sont confrontés à la folie d’autrui, victimes que la destinée a placé sous la coupe de fous violents et pervers, comme dans L’empailleur ou Passage à l’acte.
Dans le recueil, la Folie s’accompagne de peur : celle des personnages, mais aussi celle du lecteur qui frissonne plus d’une fois, car certaines nouvelles font froid dans le dos. Certaines d’entre elles prennent même un côté malsain, voire pervers quand le piège de ces fous dangereux se referment sur leur victime de manière inévitable et sombre. 

Quelle que soit la narration choisie, on sent que les auteurs maîtrisent leur récit. Deux de ces nouvelles prennent une forme particulière entremêlant des passages de différents récits, recréant le puzzle des histoires, inspirant la folie sur le fond comme dans la forme. Dans Comme un passage à niveau, les points de vue se succèdent et il faut un moment au lecteur pour comprendre où l’auteur veut en venir. Dans Laure, le même système est introduit, mais il s’agit d’un même personnage prenant différentes formes, humaine, animale…et qui peine à rejoindre sa forme originelle.
Les auteurs ont particulièrement soigné la psychologie des personnages, l’ont travaillé en profondeur, pour permettre d’entrouvrir la porte de leur folie. Elle va de pair également avec la perte de contrôle du corps et de ses réactions physiques : tics nerveux et réactions intenses. 

Si l’aspect surnaturel s’invite également dans le recueil, il œuvre par petites touches pertinentes et efficaces : amis imaginaires, fantômes et vies parallèles permettent de découvrir des frontières incertaines entre réalité et imaginaire.

Le contexte semble également toujours soigné, et bénéficie d’une bonne mise en place, d’un soucis du détail, que les récits soient longs ou courts
Dans ces univers banals, bien en place, qui pourraient être les nôtre, arrive le désordre annonciateur de Folie. 
Les fins de chacun des récits proposent une chute plus ou moins attendue, mais toujours logique. Certaines laissent le lecteur dans l’effroi ou le désarroi. La folie interpelle, fait réfléchir aux situations et le lecteur se demande comment il aurait réagi face à certaines d’entre elles.

En conclusion : le style des auteurs, toujours fluide, varie, tout comme la narration et le sujet traité dans les nouvelles proposées. Mais à travers le thème de folie, même si elle diffère selon les histoires et les personnages, les auteurs gardent le soucis de poser en détail l’univers où s’invite désordre et folie, une psychologie travaillée du personnage, une chute qui surprend le lecteur et l’invite à l’introspection. On trouve donc, à la fois une belle diversité et une bonne cohérence dans ce recueil, qui se lit avec plaisir. 
Merci au forum « Au cœur de l’imaginarium » et aux éditions « Lune écarlate » pour ce bon moment de lecture.

vendredi 1 mai 2015

Pal du mois de mai


 

  

   

  

 






lus :



et...
Origines, tome 1 : Le dernier oracle par Rabotin


American Fays

Bilan de lecture d'avril

Lectures en partenariat, chroniquées pour le forum Au cœur de l'Imaginarium: (pour lire mon avis, cliquez sur l'image)

  

  OPJ1 et Les enfants de Karia sont mes coups de cœur du mois parmi ces lectures en partenariat !

Lectures en partenariat dont les chroniques ne vont pas tarder à être publiées sur le forum et ici:

  

et celles dont les chroniques sont en cours de rédaction :


Mon défi du mois d'avril : lire un livre avec des zombis


Une agréable surprise, je lirai le deuxième tome avec plaisir !

Mes lectures pour "Pratchett à l'honneur", un article complet ici.

  

Et une lecture plaisir que j'ai beaucoup aimé, mon avis en cliquant sur l'image.