Dans une France médiévale à l’histoire revisitée par les Clans et les rituels, Erem du Clan de l’Ellipse met ses déductions hors du commun au service de la justice pour élucider les crimes et les énigmes les plus étranges de son monde.
Suivez son histoire depuis Paris, en passant par Strasbourg, Rouen et Provins, où il affrontera, tour à tour les mystères et les dangers de ces villes, qu’ils prennent la forme d’une simple lettre, de reptiles humanoïdes, de pétrifications et de complot.
Suivez son histoire depuis Paris, en passant par Strasbourg, Rouen et Provins, où il affrontera, tour à tour les mystères et les dangers de ces villes, qu’ils prennent la forme d’une simple lettre, de reptiles humanoïdes, de pétrifications et de complot.
Mon avis
Dans une préface détaillée, Mathieu Guibé nous rappelle le difficile exercice de l’écriture de nouvelle et des éléments utiles pour éclairer la compréhension des Quatre enquêtes d’Erem de l’ellipse d‘Anthony Boulanger. J’ai déjà eu l’occasion d’apprécier cette maîtrise du format court par l‘auteur, ainsi que sa plume dans deux anthologies où il a été publié.
Dans sa nouvelle publiée dans « Sur les ruines du monde » (lu en partenariat avec les éditions House made of dawn, et critique ici), j’avais remarqué son incroyable capacité à nous transporter dans un univers unique et riche, sur un court récit. Je retrouve cette richesse dans ce recueil, que j’ai eu plaisir découvrir.
L’univers, décrit ici par Anthony Boulanger, apporte une parfaite cohérence aux enquêtes proposées. On y trouve un monde moyenâgeux régi par une hiérarchie très particulière, celle du sang.
D’un côté on trouve une élite répartie par clans, les sangs Innés, qui maîtrisent la magie sanguine, de l’autre, on retrouve ceux qui en sont dépourvus, les sangs Mornes. Les sangs Mornes se présentent pour les sangs Innés comme inférieurs et à leur service : une logique bien ancrée, même si contestable et contestée par certains.
En effet, certains clans, membres ou chefs ne rejettent pas la mixité, ce qui crée des conflits entre clans et mène même à des guerres intestines. Entre luttes entre clans avides de pouvoir (eux-mêmes classés hiérarchiquement, certains étant vassaux d’autres clans) et luttes internes (pour la course à la succession) les meurtres ne manquent pas et les mobiles non plus. Ils s’entourent pourtant de mystères, sont savamment orchestrés, entre leurres et trompes l’œil, mais aucun ne résiste à l’esprit logique d'Erem de l’Ellipse.
La magie du sang et les rituels qui sont liés à ce monde se dévoilent au fil des quatre nouvelles et s’avèrent particulièrement originaux. Ici, il n’est aucunement question de vampirisme, mais de l’effet du sang sur autrui. Erem possède ses propres échantillons de sangs de divers animaux mythiques, plus ou moins exotiques et dangereux, qui lui permettent d’effectuer des rituels. Mais pour atteindre quelqu’un, il faut posséder son sang. Les coutumes et habitudes de vie des clans en découlent. Tout est parfaitement ficelé pour rester cohérent avec cet univers particulier et son originalité. Les intrigues en découlent également très naturellement.
Erem du clan de l’Ellipse intervient dans ces enquêtes, soit parce qu’il est intimement concerné (c’est le cas pour la première nouvelle), soit par hasard ou parce qu' appelé en renfort. Sa réputation finit par le suivre : son intelligence, sa perspicacité, son raisonnement logique et sa soif de vérité et de justice en font un enquêteur on ne peut plus qualifié. L’auteur nous donne d’ailleurs l’occasion de suivre la construction logique de ses raisonnements. Entre indices et hypothèses, le cheminement est agréable à suivre pour le lecteur. De plus, l’atmosphère est parfaitement rendue, l’auteur possédant une plume vive et précise.
Dans sa nouvelle publiée dans « Sur les ruines du monde » (lu en partenariat avec les éditions House made of dawn, et critique ici), j’avais remarqué son incroyable capacité à nous transporter dans un univers unique et riche, sur un court récit. Je retrouve cette richesse dans ce recueil, que j’ai eu plaisir découvrir.
L’univers, décrit ici par Anthony Boulanger, apporte une parfaite cohérence aux enquêtes proposées. On y trouve un monde moyenâgeux régi par une hiérarchie très particulière, celle du sang.
D’un côté on trouve une élite répartie par clans, les sangs Innés, qui maîtrisent la magie sanguine, de l’autre, on retrouve ceux qui en sont dépourvus, les sangs Mornes. Les sangs Mornes se présentent pour les sangs Innés comme inférieurs et à leur service : une logique bien ancrée, même si contestable et contestée par certains.
En effet, certains clans, membres ou chefs ne rejettent pas la mixité, ce qui crée des conflits entre clans et mène même à des guerres intestines. Entre luttes entre clans avides de pouvoir (eux-mêmes classés hiérarchiquement, certains étant vassaux d’autres clans) et luttes internes (pour la course à la succession) les meurtres ne manquent pas et les mobiles non plus. Ils s’entourent pourtant de mystères, sont savamment orchestrés, entre leurres et trompes l’œil, mais aucun ne résiste à l’esprit logique d'Erem de l’Ellipse.
La magie du sang et les rituels qui sont liés à ce monde se dévoilent au fil des quatre nouvelles et s’avèrent particulièrement originaux. Ici, il n’est aucunement question de vampirisme, mais de l’effet du sang sur autrui. Erem possède ses propres échantillons de sangs de divers animaux mythiques, plus ou moins exotiques et dangereux, qui lui permettent d’effectuer des rituels. Mais pour atteindre quelqu’un, il faut posséder son sang. Les coutumes et habitudes de vie des clans en découlent. Tout est parfaitement ficelé pour rester cohérent avec cet univers particulier et son originalité. Les intrigues en découlent également très naturellement.
Erem du clan de l’Ellipse intervient dans ces enquêtes, soit parce qu’il est intimement concerné (c’est le cas pour la première nouvelle), soit par hasard ou parce qu' appelé en renfort. Sa réputation finit par le suivre : son intelligence, sa perspicacité, son raisonnement logique et sa soif de vérité et de justice en font un enquêteur on ne peut plus qualifié. L’auteur nous donne d’ailleurs l’occasion de suivre la construction logique de ses raisonnements. Entre indices et hypothèses, le cheminement est agréable à suivre pour le lecteur. De plus, l’atmosphère est parfaitement rendue, l’auteur possédant une plume vive et précise.
Cependant, Erem peut paraître un peu insensible, surtout dans la première nouvelle, où il perd des êtres qui lui sont proches et n’en perd pas le fil de ses réflexions pour autant. On le trouve alors quelque peu dénué d’émotion quand il perd son père, surtout quand il s’émeut (bien sûr à juste titre) du massacre d’un autre clan. Cette froideur est moins perceptible dans les nouvelles suivantes, où les enquêtes lui permettent d’avoir plus de distance. Ce côté insensible se rééquilibre avec la dernière nouvelle qui clôt le recueil de manière émouvante.
En conclusion, ce fut un plaisir de découvrir l’univers d’Erem de l’Ellipse et de le suivre dans ses enquêtes. Je remercie les éditions « Mots et légendes » et le forum « Au cœur de l’Imaginarium » pour cette belle découverte.
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