Résumé
Confrontés à des modes de vie surprenants et à des conditions extrêmes, les Temporels visitent les mondes du futur, rencontrent des insectes géants, des robots belliqueux, des extra-terrestres aux motivations imprécises et des entités lumineuses qui cherchent à régenter le monde.
Le jeune intrépide journaliste Sven Holsen, rédacteur des Chroniques du futur, est le fil conducteur de cette épopée qui nous emmène des villes qui palpitent aux vaisseaux stellaires des Atlantes au sein des CATHEDRALES DU TEMPS...
Le jeune intrépide journaliste Sven Holsen, rédacteur des Chroniques du futur, est le fil conducteur de cette épopée qui nous emmène des villes qui palpitent aux vaisseaux stellaires des Atlantes au sein des CATHEDRALES DU TEMPS...
Mon avis
Se plonger dans le roman « Les cathédrales du temps », c’est s’immerger dans l’univers, ou plutôt les univers créés par l’auteur Jean Jacques Olivier. Cet univers de pure SF propose des termes et un vocabulaire très spécifique que l’auteur met en place dès le prologue. Un glossaire détaillé permet au lecteur de comprendre chacun d’entre eux, de prendre ses repères. Et si cela parait laborieux au départ, cela permet ensuite un confort de lecture et une immersion totale dans le roman, sans perte de temps supplémentaire. Si ce n’est pour quelques mots nouveaux rencontrés au fil du récit, une fois la terminologie acquise, on ne revient que peu au glossaire.
« Les cathédrales du temps » , dont l’une d’elle est au cœur du récit, ou chronosphères, sont d’immenses machines à voyager dans le temps. Le lancement des premières cathédrales date de 2051. La cathédrale du temps, dont nous suivons l’aventure, a pour mission de remonter du 35ème siècle à 2046. Seulement, dès le départ, les ennuis commencent. Un mauvais fonctionnement l’envoie 11000 ans dans le futur !
A l’intérieur de la cathédrale vit une petite communauté de plus de 800 personnes. Parmi elles, se trouve un « transfuge », sorte de pirate temporel, en compagnie de qui nous débutons le récit. On pourrait croire qu’il s’agit du personnage principal, mais il n’en est rien. La narration alterne entre le journal du transfuge, des extrait du journal de la cathédrale « le globe » , et un point de vue plus général qui nous donne des informations sur le voyage et sur les premières missions. Si nous faisons vite la connaissance de nombreux personnages, un en particulier se démarque des autres au fur et à mesure et va devenir le héros du roman. Cependant tous les personnages sont très intéressants, aussi bien les personnages principaux que secondaires : leur caractérisation soignée nous rend chacun d’eux attachant.
Le transfuge ne disparaît pas pour autant. Son identité reste longtemps un mystère. L’auteur sait entretenir le suspense à son sujet. Son rôle assez trouble influe sur l’intrigue : entre aide bienvenue et désagréments qu’il impose à l’équipage de la cathédrale. Il poursuit un but précis et ses motivations ne s’éclaircissent que tardivement dans le récit.
Il ne vole cependant pas la vedette au personnage principal, dont on apprécie l’intelligence et l’ingéniosité, l’esprit d’initiative et la loyauté.
Le voyage dans le temps est donc au centre du récit. L’auteur intègre cette problématique temporelle à l’intrigue de manière intelligente : les notions et concepts utilisés ou évoqués sont parfaitement maîtrisés, organisés et précis, pensés dans le moindre détail.
Il propose un énorme saut en avant, puis la cathédrale remonte le temps par bons successifs, mais suffisamment éloignés entre eux pour que les évolutions et changements soient profonds. Cette remontée dans le temps permet de comprendre ce qui a permis l’évolution du monde au fil du temps. Les actes entrepris par la cathédrale ne sont également pas sans conséquences et on le comprend rétroactivement. Le fil conducteur temporel reste donc complexe, mais d’une grande cohérence et c’est un plaisir de découvrir les différents univers visités. La découverte et les réflexions se mettent en place naturellement et c’est avec plaisir que l’on se laisse titiller par le récit et ses subtilités.
Un autre aspect temporel s’ajoute au voyage de la cathédrale quand le héros découvre une boule quantique. Cet objet prodigieux lui permet de voyager dans le temps sur de courtes durées. Cette fois, la réflexion porte sur les différents univers parallèles, se déroulant sur des temporalités différentes. Quand notre héros intervient dans le passé pour rectifier l’avenir, se superposent deux réalités: celle qu’il abandonne à son sort et la seconde qu’il tente de sauver du désastre. Mais intervenir sur le cours des choses n’est pas si simple qu’il y parait.
L’auteur a donc multiplié les pistes de réflexions sur la temporalité et le voyage dans le temps, en explorant tous ses aspects. Il offre donc une réflexion complexe, complète et extrêmement intéressante au lecteur.
Les aventures sur les différents univers visités (même lieu, mais temporalité différente), entraînent également le lecteur, sans lui laisser de répit. Elles sont vivantes et captivantes ! Les univers proposés sont détaillés et riches. On s’y croirait tellement les descriptions précises nous transportent. Impossible de s’ennuyer.
Ces récits d’aventures alternent avec d’autres temps plus ou moins calmes où l’on explore cette fois la vie dans la cathédrale : celle d’une communauté bien organisée. On imagine sans mal la cathédrale, ses différents quartiers, où différentes activités foisonnent.
Par contre un petit détail m’a chiffonné concernant cette population. Le journal propose un compte rendu détaillé de la situation extérieure, des décisions prises, dans une transparence totale. Rien n’est caché. Pourtant malgré des événements hors du commun, l’auteur n’évoque jamais les réactions de cette population : pas d’accord ou de désaccord avec l’information donnée, les décisions prises.
Sur la forme, le style de l’auteur s’avère fluide et précis. Si les chapitres ne sont pas équilibrés, cela ne gêne nullement la lecture. En effet, ils s’adaptent au récit et prennent de l’ampleur quand le contenu le demande. On s’y fait rapidement et absorbé dans sa lecture, on ne peut qu’oublier toute notion de chapitre, tellement le récit nous porte.
En conclusion, j’ai adoré la lecture de ce roman complexe et riche, vivant et palpitant, même si on reste sur de la SF classique. C’est un réel coup de cœur et je remercie le forum « Au cœur de l’imaginarium » et « Rivière Blanche » pour cette excellente découverte.
« Les cathédrales du temps » , dont l’une d’elle est au cœur du récit, ou chronosphères, sont d’immenses machines à voyager dans le temps. Le lancement des premières cathédrales date de 2051. La cathédrale du temps, dont nous suivons l’aventure, a pour mission de remonter du 35ème siècle à 2046. Seulement, dès le départ, les ennuis commencent. Un mauvais fonctionnement l’envoie 11000 ans dans le futur !
A l’intérieur de la cathédrale vit une petite communauté de plus de 800 personnes. Parmi elles, se trouve un « transfuge », sorte de pirate temporel, en compagnie de qui nous débutons le récit. On pourrait croire qu’il s’agit du personnage principal, mais il n’en est rien. La narration alterne entre le journal du transfuge, des extrait du journal de la cathédrale « le globe » , et un point de vue plus général qui nous donne des informations sur le voyage et sur les premières missions. Si nous faisons vite la connaissance de nombreux personnages, un en particulier se démarque des autres au fur et à mesure et va devenir le héros du roman. Cependant tous les personnages sont très intéressants, aussi bien les personnages principaux que secondaires : leur caractérisation soignée nous rend chacun d’eux attachant.
Le transfuge ne disparaît pas pour autant. Son identité reste longtemps un mystère. L’auteur sait entretenir le suspense à son sujet. Son rôle assez trouble influe sur l’intrigue : entre aide bienvenue et désagréments qu’il impose à l’équipage de la cathédrale. Il poursuit un but précis et ses motivations ne s’éclaircissent que tardivement dans le récit.
Il ne vole cependant pas la vedette au personnage principal, dont on apprécie l’intelligence et l’ingéniosité, l’esprit d’initiative et la loyauté.
Le voyage dans le temps est donc au centre du récit. L’auteur intègre cette problématique temporelle à l’intrigue de manière intelligente : les notions et concepts utilisés ou évoqués sont parfaitement maîtrisés, organisés et précis, pensés dans le moindre détail.
Il propose un énorme saut en avant, puis la cathédrale remonte le temps par bons successifs, mais suffisamment éloignés entre eux pour que les évolutions et changements soient profonds. Cette remontée dans le temps permet de comprendre ce qui a permis l’évolution du monde au fil du temps. Les actes entrepris par la cathédrale ne sont également pas sans conséquences et on le comprend rétroactivement. Le fil conducteur temporel reste donc complexe, mais d’une grande cohérence et c’est un plaisir de découvrir les différents univers visités. La découverte et les réflexions se mettent en place naturellement et c’est avec plaisir que l’on se laisse titiller par le récit et ses subtilités.
Un autre aspect temporel s’ajoute au voyage de la cathédrale quand le héros découvre une boule quantique. Cet objet prodigieux lui permet de voyager dans le temps sur de courtes durées. Cette fois, la réflexion porte sur les différents univers parallèles, se déroulant sur des temporalités différentes. Quand notre héros intervient dans le passé pour rectifier l’avenir, se superposent deux réalités: celle qu’il abandonne à son sort et la seconde qu’il tente de sauver du désastre. Mais intervenir sur le cours des choses n’est pas si simple qu’il y parait.
L’auteur a donc multiplié les pistes de réflexions sur la temporalité et le voyage dans le temps, en explorant tous ses aspects. Il offre donc une réflexion complexe, complète et extrêmement intéressante au lecteur.
Les aventures sur les différents univers visités (même lieu, mais temporalité différente), entraînent également le lecteur, sans lui laisser de répit. Elles sont vivantes et captivantes ! Les univers proposés sont détaillés et riches. On s’y croirait tellement les descriptions précises nous transportent. Impossible de s’ennuyer.
Ces récits d’aventures alternent avec d’autres temps plus ou moins calmes où l’on explore cette fois la vie dans la cathédrale : celle d’une communauté bien organisée. On imagine sans mal la cathédrale, ses différents quartiers, où différentes activités foisonnent.
Par contre un petit détail m’a chiffonné concernant cette population. Le journal propose un compte rendu détaillé de la situation extérieure, des décisions prises, dans une transparence totale. Rien n’est caché. Pourtant malgré des événements hors du commun, l’auteur n’évoque jamais les réactions de cette population : pas d’accord ou de désaccord avec l’information donnée, les décisions prises.
Sur la forme, le style de l’auteur s’avère fluide et précis. Si les chapitres ne sont pas équilibrés, cela ne gêne nullement la lecture. En effet, ils s’adaptent au récit et prennent de l’ampleur quand le contenu le demande. On s’y fait rapidement et absorbé dans sa lecture, on ne peut qu’oublier toute notion de chapitre, tellement le récit nous porte.
En conclusion, j’ai adoré la lecture de ce roman complexe et riche, vivant et palpitant, même si on reste sur de la SF classique. C’est un réel coup de cœur et je remercie le forum « Au cœur de l’imaginarium » et « Rivière Blanche » pour cette excellente découverte.
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