dimanche 11 octobre 2015

Faim du monde de Tesha Garisaki

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Résumé
Les étudiants mangent souvent des pâtes. Mais que connaissent-ils de la faim, la vraie ? Dans leur cité U cernée par les zombies, un petit groupe de survivants va en faire l'expérience.


Mon avis

Ayant découvert la plume de Tesha Garisaki avec la nouvelle « La chasse aux marqués » , que j’avais beaucoup appréciée, c’est avec une certaine impatience que je me suis lancée dans Faim du monde. Bien que le thème soit différent, on y retrouve la touche de l’auteure.

En effet, dans « Faim du monde » , on assiste à une invasion zombie. Rien de bien original de premier abord, sauf que l’auteure prend le parti de se pencher sur les effets de cet horrible évènement sur un groupe d‘étudiants. Les personnages croient d’ailleurs, tout d’abord, à un canular, lorsque apparaissent les premiers mort-vivants. Leurs seules connaissances se limitent aux films et séries qu’ils ont eu l’occasion de visionner. Encerclés, ils se retrouvent vite piégés et isolés dans leur résidence, sans la moindre information et sans autres vivres que leurs propres réserves. Ils doivent donc affronter la menace zombie, mais aussi et surtout leurs angoisses et bientôt la faim…

Au fil des jours qui passent, l’instinct de survie prend le dessus. La nature humaine se perd, pour laisser place à des instincts plus primaires. Le lien social s’étiole. L’individualisme se renforce et s’installe peu à peu la loi du plus fort. L’auteure met bien en place cette évolution et la tension latente. De la peur, à la folie, jusqu’au désespoir, les personnages finissent par accepter l’inacceptable.

Tesha Garisaki prend également  le parti de jouer sur les codes et références du thème. Les clichés les accompagnent, non sans une certaine pointe d’ironie. Le résultat offre un contraste intéressant et quelque peu surréaliste entre un encrage dans la réalité, ses problèmes matérialistes et la présence des zombies qui, même s’ils sont toujours présents, ne sont pas au centre du récit. 
La volonté de survivre représente une autre forme d’ironie, puisqu’aucune issue heureuse ne semble possible.

En conclusion, Tesha Garisaki nous offre une nouvelle plaisante sur le thème des zombies. Même si elle ne mise pas sur l’originalité, elle se joue des références et codes du genre. Le style fluide et agréable ont contribué à me séduire. Je n’irai pas jusqu’au coup de cœur cette fois, mais je continue ma découverte des nouvelles de Tesha Garisaki avec « Ceci n’est pas une histoire de tortue » dans l’anthologie « A voile et à vapeur ».
Merci aux éditions Voy’el pour ce bon moment de lecture !



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