vendredi 12 juin 2015

L'envol du cygne jaune d'Olivier Boile

envol du cygne jaune
Résumé
Le Fils du Corbeau, seigneur des steppes, a souhaité la paix avec le Fils du Ciel. Pour sceller celle-ci, l'Empereur de Chine lui offre un présent inestimable : la main de sa nièce. Mais la belle Liu Xijun, devenue Dame de la main droite, ne peut oublier son pays natal. Alors qu'elle la regarde dépérir, la vieille sorcière au service du roi sait qu'un jour, elle devra peut-être agir.

Mon avis
Je découvre avec cette nouvelle « L’envol du cygne jaune »  la plume d’ Olivier Boile, auteur de nombreuses autres nouvelles et de deux romans.
Sa présentation nous dévoile un auteur sédentaire qui aime voyager à travers ses écrits et c’est d’ailleurs un beau voyage qu’il nous propose à travers cette nouvelle !

J’ai découvert dans « l’envol du cygne jaune » une tribu méconnue : les Wusun (qui vivait sur les Steppes de Chine environ 300 ans avant JC, d’après mes rapides recherches).
La nouvelle permet une immersion sur le territoire de ce peuple partagé entre son pacifisme naturel et les conflits nombreux avec ses voisins belliqueux. Des accord de paix sont pris et c’est dans ce cadre qu’une nouvelle épouse chinoise est offerte au fils du corbeau, roi des Wusun.

L’auteur nous révèle le dédain que nourrissent les chinois envers leurs alliés, que ce soient les diplomates ou la jeune épouse : un véritable choc des civilisations. Ils considèrent ce peuple libre comme des barbares sans raffinement et leurs terres comme de mornes paysages, bien loin des beaux paysages de Chine dont-ils sont coutumiers.
La jeune épouse confie souvent son mal-être et sa nostalgie à une des conseillères du roi, elle-même Chinoise, arrivée sur les territoires Wusun depuis bien longtemps, et un peu sorcière.

La plume de l’auteur est fluide, élégante et nous décrit les coutumes et croyances de manière très détaillée et précise, ce qui permet une immersion dans une atmosphère sauvage et veloutée. Même si la narration paraît un peu plate, « L’envol du cygne jaune » nous offre la découverte cette tribu peu connue et un agréable voyage immobile.
L’auteur adopte un ton de conteur et teinte son récit d’un exotisme et d'une magie orientales appréciables.

Les personnages s’effacent au profit de l’histoire, leurs histoires, celle qui nous est contée, mais aussi un peu celle avec un grand H, car il s’agit de l’exploitation d’une période de la chine peu répandue dans les récits fantastiques.
La magie, bien que présente y est très légère, reste mystérieuse.

En conclusion: j’ai apprécié ce conte et la plume de l’auteur. Je remercie les éditions Voy’el pour cette jolie découverte.

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