Tandis que j'écrivais le premier jet
de vierges du soleil, je me suis retrouvée face à une triste
réalité : j'étais incapable d'écrire correctement les relations
romantiques entre personnages. A vouloir m' efforcer à éviter
les clichés et les raccourcis faciles, je tombais en plein dedans et
retirais tout simplement toute profondeur aux sentiments des
personnages, toute crédibilité aussi. Une véritable catastrophe,
un rendu insipide, imbuvable. Bref, il me fallait trouver une
solution.
Les solutions vite écartées:
- mon expérience littéraire (via lecture) : la romance dans les romans que je lis est peu présente ou trop (ex Jane Eyre) et j'ai ressenti le besoin d'une autre source d'inspiration
- La lecture de séries romantiques bien connues, que je n'apprécie pas particulièrement (je me suis abreuvé des Barbara Cartland de la bibliothèque que je fréquentais quand j'avais une douzaine d'année jusqu'à en connaître le moindre mécanisme, et à m 'en dégouter. Loin de renier ces premières lectures, je m'en réjouis : suite à cette indigestion d'eau de rose, j'ai attaqué mes premier livres de SF et mes premiers Stephen King)
C'est en effectuant ma corvée de
courses habituelle au supermarché du coin, que j'ai entrevu une
solution nouvelle et divertissante pour me réconcilier avec la
romance : le shoujo (manga basé sur la romance destinés aux
filles). Je me suis acheté mon premier shoujo, accompagné d'un
shounen « Black Butler » (genre que je préfère), dont
j'avais vu l'anime.
Suite à cet achat, je me suis lancé
dans une lecture intensive du genre (une véritable boulimie). J'ai
vite constaté que le shoujo reste un genre rempli de clichés
romantiques et qu'il existe bien des façons de s'en servir.
Certains mangas les utilisent de
manière classique, sans apporter d'originalité ou de touche
personnelle : personnages stéréotypés # comprendre - jeunes
filles innocentes et princes charmants sauce moderne -# , intrigues
basées uniquement sur la romance #comprendre - amours contrariés
par des vilains méchants rivaux qui jouent les perturbateurs -#).
J'ai vite abandonné ce type de mangas, peu intéressants pour ma
recherche personnelle. J'ai tout simplement passé l'âge (je n'ai
plus 12 ans) et quand on a lu quelques uns, on a vite fait le tour
(on sait comment ils se terminent). J'ai pris l'habitude de les
reconnaître grâce au résumé (personnages et lieux récurrents) et
bien souvent au premier coup d'œil, grâce aux graphismes.
D'autres Mangas se jouent des clichés,
les utilisent comme un cadre un respecter, les exploitent, les
dépassent avec une intrique plus vaste. Là, ça devient instructif et j'y trouve mon bonheur.
Leur lecture m'a permis de comprendre que plutôt de chercher une
recette, ne pouvant résulter que sur une romance préfabriquée, il
faut s'approprier les clichés, les surpasser en ajoutant sa touche
personnelle.
Élémentaire ! Oui, je sais. Mais
pourtant un déclic s'est produit. Je ne sais pas si je vais réussir
à sauver la relation sentimentale de mes personnages, mais j'ai
acquis des repères qui vont m'y aider.
(Dans un prochain article, je ferai
l'analyse de quelques Shoujos qui ont retenu mon attention.)
Comme quoi, faire les courses, ça ouvre les perspectives parfois ! Courage pour tes projets, Malka ! :-)
RépondreSupprimerLes courses sont souvent le plus souvent une corvée, mais parfois je fais de belles découvertes. Merci d'être passée Earane.
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