Résumé
Arthur Verkamp est un Nolife. Toute sa vie tourne autour de son PC et de sa connexion Internet, grâce auxquels il rejoint le monde d’Asgard.
Mais un jour, son PC ne s’allume plus… et la descente aux enfers commence pour Arthur.
Mais un jour, son PC ne s’allume plus… et la descente aux enfers commence pour Arthur.
Mon avis
L'auteur nous met directement en immersion dans le monde du personnage, un « no life » de 26 ans, au chômage, asocial, dont la seule source de plaisir et de vie se résume à son ordinateur et à son jeu en ligne « Asgard ». En fait, il centre le roman exclusivement autour de ce personnage : son approche de la vie, son addiction au jeu, ses réactions et son évolution quand il doit faire face à un imprévu qui bouleverse sa vie.
La narration à la première personne nous permet de le suivre dans sa vie quotidienne, sa routine habituelle, son ordinateur, Asgard, ses séries, des repas pris quand il y pense, cuisinés à la va vite, si on peut appeler cela cuisiner. Cette routine entrecoupée de sorties « obligatoires », à Pôle emploi dans un premier temps, et pour les courses, inévitables et contraignantes, est mise en place avec aisance par l'auteur.
Lors de ces sorties, on découvre une facette antipathique du jeune homme : il considère les autres, leurs problèmes, leur misère, avec condescendance et mépris. Mais on se rend aussi bien vite compte que son caractère asocial va plus loin. Arthur considère que sa vraie vie, celle qui vaut le coup d'être vécue est celle qu'il partage sur Asgard avec ses amis. Dans la vie IRL, on le sent anesthésié : il se contente de réagir aux situations et aux personnes, selon un scénario pré- établi. Il ne possède aucune chaleur, aucune empathie, aucune compassion envers les autres. Même si on comprend que la vie est loin d'être facile pour lui, il explique de lui même que c'est celle qu'il s'est choisie. J'ai éprouvé beaucoup de difficultés à trouver ce personnage sympathique et je me suis vite demandé comment l'auteur allait faire évoluer ce personnage.
C'est lorsque son ordinateur tombe en panne, que tout son monde s'écroule. Son manque d'argent, les mensonges à ses parents (il prétend travailler et subvenir à ses besoins d'étudiant, alors qu'il a arrêté ses études depuis deux ans) l'empêchent de résoudre rapidement ce problème. Au début, il s'organise pour pouvoir jouer et quand cela devient impossible, le manque s'installe. C'est la descente aux enfers, on le voit confondre réalité et fiction, plonger dans la noirceur et la paranoïa.
Si c'est une façon intéressante d'envisager le personnage, la progression lente et le manque d'empathie ne m'ont personnellement pas transportée. La routine, la plongée dans un cauchemar toujours plus vif, toujours plus noir, sont bien mis en place. L'ensemble est bien écrit, l'ambiance, les plongées de la fiction dans le réel (apparition de personnages du jeu dans le quotidien d'Arthur), bien transcrites et mises en place. De sa lassitude blasée, en passant par son état de manque (du jeu) à la folie, le chemin est semé d’embûches et de péripéties.
Pourtant, la rencontre ne s'est pas faite. Le temps passé aux côtés d'Arthur m'a paru très long, car je n'ai pas réussi à entrer en phase avec lui, à trouver quelque chose qui me le rende moins antipathique. Seule la plume fluide, la crédibilité apportée au monde du personnage, à son comportement de plus en plus déviant ont réussi à accrocher mon attention, jusqu'à un final un peu prévisible, certes logique, mais qui manque un peu de panache.
En conclusion : même s'il s'agit d'un bon roman, mon avis est un peu mitigé. Je remercie le forum Au cœur de l'Imaginarium et les éditions House Made of Dawn pour cette lecture.
La narration à la première personne nous permet de le suivre dans sa vie quotidienne, sa routine habituelle, son ordinateur, Asgard, ses séries, des repas pris quand il y pense, cuisinés à la va vite, si on peut appeler cela cuisiner. Cette routine entrecoupée de sorties « obligatoires », à Pôle emploi dans un premier temps, et pour les courses, inévitables et contraignantes, est mise en place avec aisance par l'auteur.
Lors de ces sorties, on découvre une facette antipathique du jeune homme : il considère les autres, leurs problèmes, leur misère, avec condescendance et mépris. Mais on se rend aussi bien vite compte que son caractère asocial va plus loin. Arthur considère que sa vraie vie, celle qui vaut le coup d'être vécue est celle qu'il partage sur Asgard avec ses amis. Dans la vie IRL, on le sent anesthésié : il se contente de réagir aux situations et aux personnes, selon un scénario pré- établi. Il ne possède aucune chaleur, aucune empathie, aucune compassion envers les autres. Même si on comprend que la vie est loin d'être facile pour lui, il explique de lui même que c'est celle qu'il s'est choisie. J'ai éprouvé beaucoup de difficultés à trouver ce personnage sympathique et je me suis vite demandé comment l'auteur allait faire évoluer ce personnage.
C'est lorsque son ordinateur tombe en panne, que tout son monde s'écroule. Son manque d'argent, les mensonges à ses parents (il prétend travailler et subvenir à ses besoins d'étudiant, alors qu'il a arrêté ses études depuis deux ans) l'empêchent de résoudre rapidement ce problème. Au début, il s'organise pour pouvoir jouer et quand cela devient impossible, le manque s'installe. C'est la descente aux enfers, on le voit confondre réalité et fiction, plonger dans la noirceur et la paranoïa.
Si c'est une façon intéressante d'envisager le personnage, la progression lente et le manque d'empathie ne m'ont personnellement pas transportée. La routine, la plongée dans un cauchemar toujours plus vif, toujours plus noir, sont bien mis en place. L'ensemble est bien écrit, l'ambiance, les plongées de la fiction dans le réel (apparition de personnages du jeu dans le quotidien d'Arthur), bien transcrites et mises en place. De sa lassitude blasée, en passant par son état de manque (du jeu) à la folie, le chemin est semé d’embûches et de péripéties.
Pourtant, la rencontre ne s'est pas faite. Le temps passé aux côtés d'Arthur m'a paru très long, car je n'ai pas réussi à entrer en phase avec lui, à trouver quelque chose qui me le rende moins antipathique. Seule la plume fluide, la crédibilité apportée au monde du personnage, à son comportement de plus en plus déviant ont réussi à accrocher mon attention, jusqu'à un final un peu prévisible, certes logique, mais qui manque un peu de panache.
En conclusion : même s'il s'agit d'un bon roman, mon avis est un peu mitigé. Je remercie le forum Au cœur de l'Imaginarium et les éditions House Made of Dawn pour cette lecture.
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