dimanche 26 avril 2015

Sir Terry Pratchett à l'honneur: retour sur mes lectures.

Mon entrée dans l'univers de Terry Pratchett s'est faite par la lecture du 35 ème tome des annales du disque monde. Pas très pratique pour une entrée en matière, mais je souhaitais participer à la lecture commune organisée sur le forum "Au coeur de l'imaginarium". Difficulté supplémentaire, j'ai choisi de le lire en VO pour profiter pleinement du style de l'auteur.

Déraillé

Raising stream
Par-dessus le raffut, Henri Roi brailla : "Comment s'appelle ce machin, tu m'as dit, mon gars ? -Poutrelle-de-Fer, m'sieur, répondit Richard Simnel. Et, si vous nous autorisez à poser des rails, on peut vraiment vous montrer de quoi elle est capable. -Des rails ? -Ouais, m'sieur. Elle roule sur un chemin de fer, vous allez veir." Fleuri Roi a du flair et des moyens financiers : le chemin de fer a du potentiel.
Alors ? Cap sur le progrès teque-nol-ogique ? Pas si sûr. Certains fondementalistes parmi les nains du Schmaltzberg sont prêts à tout pour lui barrer la route, prêts au terrorisme et prêts au coup d'Etat. Sous la houlette menaçante du seigneur Vétérini, il n'aura pas trop de tout son talent et de sa faconde, le Moite von Lipwig, ex-escroc désormais directeur des Postes et de la Banque royale, pour graisser les rouages du train de l'avenir et déblayer la voie.


Je ne cache pas que la lecture des premiers chapitres fut laborieue et que j'ai failli me décourager: vocabulaire spécifique au monde de Pratchett, personnages déjà intervenus dans d'autres tomes que je ne connaissais pas, style propre à l'auteur. Puis, aidée par les encouragements de mon co-lecteur, je me suis prêtée au jeu. La lecture s'est fluidifiée et je le suis sincèrement régalée. C'est à regret que j'ai fermé le livre.

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Lecture suivante, seule cette fois : La huitième couleur, le premier tome des annales du disque monde. Je reprends au premier tome en toute logique (version traduite, même si je me laisserai peut être un jour tenter par une relecture en VO )


La huitième couleur
Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde se balade à dos de quatre éléphants, eux-mêmes juchés sur la carapace de la Grande Tortue. Oui, c'est le Disque-monde. Les habitants de la cité d'Ankh-Morpork croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme chétif, fidèlement escorté par un Bagage de bois magique déambulant sur une myriade de petites jambes.
Tellement inoffensif que le Praticien avait chargé le calamiteux mage Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la Guilde des Voleurs et celle des Assassins ; mission périlleuse qui devait les conduire loin : dans une caverne de dragons ; peut-être jusqu'au Bord du Disque. Car Deuxfleurs était d'une espèce plus redoutable qu'on ne l'imaginait : c'était un touriste... A la lumière de l'octarine, la huitième couleur, découvrez l'univers fantastique et cocasse de Terry Pratchett.

Avec ce premier tome, Terry Pratchett nous offre bien plus qu'une parodie des livres de fantasy populaires. A la lecture de la "huitième couleur, on découvre un monde cohérent et fantaisiste. On y sent la touche de l'auteur dans son style, ses réflexions, son engagement, qui même s'il n'est pas explicite reste bien présent. Les atouts de Pratchett : l'humour sous diverses formes, ses personnages tantôt naïfs, tantôt cyniques, ses descriptions colorées et précises, soucieuses du détail.
Lire Pratchett, c'est s'amuser, frissonner, rire et apprécier. Apprécier un monde hors du commun, des personnages attachants par leurs failles et faiblesses autant que par leurs qualités.

Enthousiaste après cette bonne lecture, j'ai tout de suite poursuivi ma lecture avec Le peuple du tapis. Ce livre ne faisant pas parti de la série "Les annales du Disque-monde", il se lit tout à fait indépendamment


Le peuple du tapis
Sur tout le Tapis règne la paix de l'empire dumii. Aux marges de la civilisation, la tribu des Munrungues coule sous les poils une existence paisible. Mais, un jour, un terrible cataclysme frappe à proximité du village munrungue. Une ville dumiie est broyée par l'ancien monstre des légendes : le grand Découdre est de retour ! Dans son sillage, des créatures féroces montées sur des fauves parachèvent son oeuvre de destruction. Cernés, les Munrungues s'engagent dans un grand périple à travers les poils, sous la conduite des frères Orkson. Un voyage qui les conduira à la découverte des merveilles de leur monde, et qui changera pour toujours l'existence de tous les Fils de la poussière.

On retrouve l'esprit Pratchett, qui s'appuie sur l'absurde pour créer un monde cohérent et riche. Imaginez des peuples vivants sur un tapis, parmi ses poils aux couleurs variées, délimité par les bords de celui-ci. Ces peuples menacés par les Moises vont devoir fuir, puis réagir pour retrouver la paix. Encore un monde qui foisonne de bonnes idées avec son atmosphère propre, des créatures fantastiques issues de l'imagination débordante de Pratchett. L'humour est moins marqué que pour la huitième couleur, mais la bonne humeur est toujours au rendez-vous. Un plaisir à lire.

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Ma découverte de Pratchett ne s'arrêtera pas à cette expérience fort intéressante. "Strate à gemmes" est toujours dans ma PAL.

Strate à gemmes
Kin Arad faisait autorité en matière de design planétaire et elle en avait vu des vertes et des pas mûres au cours de sa carrière de créatrice de mondes pour la Compagnie. Elle avait vu de tout dans les strates géologiques : des bottes en caoutchouc écrasant des ammonites fossiles, des dinosaures portant des bracelets-montres en brandissant des pancartes " A bas le nucléaire ". Elle en avait vraiment vu, des choses bizarres.. Mais ça, ça battait tout. Aucun doute, c'était bien un monde...plat ! Entouré d'une sphère translucide sur laquelle étaient fixées des étoiles. Bref. La Terre telle qu'on se la représentait au Moyen Age avec son cortège de dragons, de démons, de Vikings. Un monde où si l'on s'approchait trop du bord, on risquait de tomber dans le vide... Mais qui avait pu inventer une pareille planète ? Pour en avoir le coeur net, Kin n'a qu'une seule solution : partir à la recherche des Maîtres du Disque - direction le Centre du monde, un gigantesque dôme de cuivre incrusté dans une île de sable noir...


Je vais également continuer l'aventure des Annales du Disque-Monde avec le deuxième tome, Le huitième sortilège.


Le huitième sortilège
Octogénaire, borgne, chauve et édenté, Cohen le Barbare, le plus grand héros de tous les temps réussira-t-il à tirer Deuxfleurs et Rincevent des griffes de leurs poursuivants ? Question capitale, car le tissu même du temps et de l'espace est sur le point de passer dans l'essoreuse. Une étoile rouge menace de percuter le Disque-Monde et la survie de celui-ci est entre les mains du sorcier calamiteux : dans son esprit (très) brumeux se tapit en effet le... huitième sortilège ! La suite de l'épopée la plus démente de la Fantasy, avec, dans les seconds rôles, une distribution prestigieuse : le Bagage, l'In-Ocavo, Herrena la harpie, Kwartz le troll, Trymon l'enchanteur maléfique et, naturellement, la Mort...

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